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Médiation pénale dans la traque des biens mal acquis : Aminata Touré prend le contre-pied de Latif Coulibaly

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Contrairement au porte-parole du gouvernement, Aminata Touré est d’avis que le Président Macky Sall et son équipe ne sont pas dans une dynamique de négociation en ce qui concerne la traque des biens présumés mal acquis.

Le moins que l’on puisse dire est qu’au niveau du gouvernement de Macky Sall, on ne tient pas le même langage à propos des enquêtes sur l’enrichissement illicite. Pour preuve, quelques heures après la sortie d’Abdou Latif Coulibaly qui soutenait que le gouvernement consentait à une médiation pénale et que si les mis en cause ramènent les 80% des sommes détournées, ils pourraient garder les 20%, la Garde des Sceaux, Mimi Touré monte au créneau pour rétablir la vérité.

À l’en croire, Ce que Abdou Latif Coulibaly a dit, c’est sa position personnelle et non celle du gouvernement. « Il n’a jamais été question de définir des ratios du genre donnez 80%, gardez 20%. Cela, c’est un débat qui n’a même pas sa raison d’être, qui ne peut prospérer. Le gouvernement et le Président ne sont pas dans cette dynamique », martèle-t-elle dans les colonnes de l’Observateur.
Selon la dame de fer, ce qui intéresse les actuels tenants du pouvoir dont elle fait partie, « c’est que l’argent public soit recouvré ». Ce, d’autant plus qu’ils ont des dossiers solides contre les mis en cause.

S’agissant des lenteurs constatées dans la procédure, le ministre de la Justice l’explique par le souci du gouvernement de faire les choses dans les règles de l’art. « Les lenteurs sont nécessaires. Si vous avez besoin d’une justice transparente, équitable, vous ne pouvez pas bâcler les enquêtes. C’est important parce que vous avez besoin d’avoir des dossiers solides. Si vous êtes sérieux par rapport au respect des droits de la défense, il vous faut apporter des preuves qu’il y a détournement de bien publics. Or la délinquance à col blanc c’est une délinquance sophistiquée. Il ne faut pas l’oublier…», renseigne-t-elle.

4 Commentaires

  1. Il est évident qu’il y a beaucoup de tractations dans les coulisses car d’énormes intérêts sont en jeu mais le Gouvernement se doit de rester constant et fort pour défendre et préserver les intérêts bien compris du Sénégal et des Sénégalais.
    Nous re-disons un grand merci à la Ministre de la Justice qui porte honorablement, par cette prise de position, son titre et nous lui demandons, et à travers elle tout le Gouvernement de la République du Sénégal, de tout faire pour ne pas décevoir les nombreuses attentes des sénégalais. Pour un Sénégal nouveau de Paix, de Justice, d’Equité pour Tous. Vers le Développement…

  2. Vous méconnaissez cette dame de fer , Aminata toure rien que son nom fait trembler les caciques du régime de Wade qui a dit en privé toute l’estime qu’elle porte a cette dame d’avoir bien voulu accepte une tache aussi ingrate

  3. Et si monsieur Latif Coulibaly avait raison ?
    A supposer que d’anciens « barons » du régime défunt du Président Abdoulaye Wade ont détourné des milliards et les auraient « planqués » dans des paradis fiscaux, je serais d’accord avec Monsieur le Ministre Latif Coulibaly pour qu’il soit possible de permettre une sorte de médiation pénale qui encouragerait ces prévaricateurs à restituer ce qu’il reste dans leur « besace », compte tenu qu’il serait très difficile d’engager une procédure qui, au bas mot durerait cinq, voire dix ans.
    Avant de taper sur le berger, il faut comprendre ce qu’il siffle d’abord, dit un proverbe bien de chez-nous !
    En ce qui concerne des biens mal-acquis qui seraient investis ou placés dans un pays comme la France, pour prendre ce seul exemple qui reflète ce qui pourrait se passer dans tous les autres pays d’Europe de l’Ouest, les procédures pour déterminer l’origine exacte de ces biens et ou capitaux sont très compliquées et longues.
    Monsieur le Ministre Latif, plus réalistes que ceux qui entourent le Président Macky Sall, propose cette éventuelle médiation, soit avec sincérité ou bien, comme je l’ai subodoré dans un de mes commentaires de ces derniers jours, il aurait voulu « piéger » ceux dont des soupçons pèsent sur eux depuis des mois. Compte tenu de l’improbabilité de savoir dans quels établissements financiers ce « magot » avait été placé, il les obligerait à se découvrir par crainte de lourdes sanctions pouvant aller jusqu’à des années de prisons.
    Comprenez au moins la démarche de Monsieur Latif qui ferait alors d’une pierre deux coups en annonçant la possibilité d’une « médiation » pénale.
    Je mets médiation pénale entre guillemet parce que tout simplement ce terme juridique ne peut s’appliquer dans ce cas d’espèce, pour des interprétations qu’il serait long à expliciter ici.
    Si j’étais dans ce Gouvernement, je me mettrais alors à ses côtés de Latif pour les deux raisons évoquées plus haut.

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