’économiste Meissa Babou ne voit pas l’opportunité d’une autoroute à péage entre Thiès et Touba, puisque, selon lui, cet axe ne présente pas de difficultés en terme de mobilité.
Son argumentaire est purement technique, mais il pourrait être mal interprété, surtout du côté de la communauté mouride. Mais, pour l’économiste Meissa Babou, l’autoroute Thiès-Touba n’est pas une priorité. C’est juste une arme de séduction de l’actuel régime en vers l’électorat mouride. «Je dois préciser d’emblée que je suis de Mbacké et donc de Touba, que je suis mouride, par conséquent, tout ce qui peut servir Touba et ses populations, pour moi, est positif.» Cette précision faite, l’enseignant détaille ce qui fonde son argumentaire sur l’inopportunité de l’autoroute Thiès-Touba dénommée «Ilaa Touba». Il explique : «Si on écarte le caractère de la religion et l’on parle de science, on devrait peut-être regarder le degré de mobilité. Au Sénégal, en dehors des axes Dakar-Thiès et Dakar-Mbour, on ne peut pas identifier des axes à mobilité difficile.»
Meissa Babou reconnaît certes qu’il y a des avantages économiques sur les trois axes Dakar-Touba, Dakar-Kaolack et Dakar – Saint-Louis, surtout en termes de transport de marchandises, mais précise-t-il, «il faut remarquer qu’au -delà de Thiès, je ne vois pas une route qui présente un blocage sur le plan de la mobilité. «Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que Touba est la 2ezone économique du Sénégal après Dakar et que l’essentiel des marchandises qui sortent du Port va pratiquement à Touba, mais la mobilité de la route n’est pas difficile.» Quid du danger sur l’axe Dakar-Touba ? Le seul bémol sur l’axe Dakar-Touba, c’est l’étroitesse de la route. «Je ne crois pas que l’axe Dakar-Touba soit dangereux. Ce qu’on peut reprocher à cette route traditionnelle, c’est peut-être l’étroitesse», souligne l’économiste. Meissa Babou pense d’ailleurs que la meilleure idée était d’élargir cet axe Thiès-Touba comme l’est le tronçon Thiès – Saint-Louis. Si le choix de Touba se justifie par son caractère de pôle économique, M. Babou pense que les mêmes arguments peuvent être défendus par les axes Nord et Sud. «L’axe Thiès-Touba n’est pas une priorité, le terrain n’est pas accidenté, il est très plat, il n’y a pas d’embouteillage, c’est une parfaite mobilité.»
En termes de rentabilité aussi, il ne faut pas
