XALIMANEWS: Il y a une escalade des attaques contre les journalistes au Mexique, alerte l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières. Samedi, les autorités mexicaines ont annoncé l’assassinat de Luis Martín Sánchez Iñiguez, le correspondant du quotidien La Jornada dans l’Etat du Nayarit, dans le nord du pays.
Le corps du journaliste mexicain Luis Martín Sánchez a été retrouvé hier samedi, trois jours après sa mystérieuse disparition près de Tepic, la ville où il résidait, sur la côte Pacifique. Son cadavre portait des traces de violences et deux messages manuscrits avaient été laissés bien en vue, la marque du crime organisé. Luis Martín Sánchez était le correspondant du grand quotidien La Jornada dans le Nayarit, une région meurtrie par les activités des cartels, rappelle notre correspondante à Mexico, Emmanuelle Steels.
Le journaliste, âgé de 59 ans, avait disparu mercredi dernier. Son épouse, Cecilia López, a signalé à la police sa disparition, selon le journal. Il a été emmené de son domicile par des inconnus avec son ordinateur, son téléphone portable et un disque dur. Dans cet État du Nayarit, des journalistes locaux ont publié un communiqué alertant sur la disparition de personnes en lien avec des médias.
Multiplication des attaques
Ces derniers mois, les attaques se multiplient : le 23 mai, Marco Aurelio Ramírez Hernández, journaliste et ex-fonctionnaire municipal, est assassiné dans l’Etat de Puebla. Le 11 mai, le journaliste Gerardo Torres Rentería était abattu dans la station balnéaire d’Acapulco, dans le Guerrero. Le 12 février, le journaliste Abisaí Pérez Romero était lui aussi assassiné à Tula, dans l’État d’Hidalgo.
Récemment, le gouvernement a annoncé des mesures de protection spéciale à l’égard du célèbre journaliste de faits divers Carlos Jiménez, qui avait reçu un message vidéo montrant des hommes armés et encagoulés le menaçant de mort.
Sur son fil twitter ce dimanche, La Jornada s’inquiète de la disparition d’un autre journaliste et photographe de presse dans l’État de Veracruz.
D’après Reporters sans frontières, « le climat d’insécurité pour les journalistes au Mexique atteint un niveau extrêmement préoccupant » dans ce pays. L’organisation demande des enquêtes approfondies et dénonce le recours à la terreur pour intimider les journalistes.
Rfi