PORTRAIT – Sans famille proche, l’ancien ingénieur électricien avait choisi de consacrer sa vie aux autres. Impliqué dans l’humanitaire, ses amis décrivent un homme agréable, serviable et responsable.
Michel Germaneau n’avait pas de femme, encore moins d’enfant. Un ami de longue date, Pierre Duprat, confie que l’otage français, annoncé mort par ses ravisseurs, avait également rompu tout lien avec la famille qu’il avait en France. D’après le journal Le Parisien, il n’avait de toute façon plus de famille proche depuis la mort de sa mère et de son frère handicapé mental. Ingénieur électricien à la retraite, il avait travaillé pour différentes entreprises. «A ce titre, il avait beaucoup voyagé, à Mururoa, en Polynésie française, au Brésil ou au Gabon, précise Pierre Duprat. Il avait notamment participé à la construction du train transgabonais.»
Enlevé au Niger en avril, Michel Germaneau était parti dans le pays pour le compte de l’association Enmilal, spécialisée dans le soutien à la scolarisation et à la santé. «C’est un membre très actif de l’association. Il était allé voir le fonctionnement d’une école que nous avons ouverte en 2009 dans le village In-Abangharet au nord du Niger, qui accueille des enfants pensionnaires. La construction d’un dispensaire est en projet et il venait de quitter le village lorsqu’il a été enlevé», racontait Yvonne Montico, présidente de l’association, avant que la branche d’al-Qaida ayant enlevé le retraité n’annonce son exécution. Elle confirmait également que le bénévole prenait des médicaments pour le cœur. La photo diffusée le 13 mai par ses ravisseurs, sur laquelle il apparaissait très fatigué, était accompagné d’un enregistrement sonore. Il y expliquait souffrir de la chaleur et s’inquiétait de ne plus pouvoir prendre son traitement pour le cœur.
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