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Mise en place de l’Observatoire des Engagements politiques et des bonnes pratiques de Gouvernance : Ces noms qu’Idrissa Seck aurait communiqués à Macky Sall

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Le Président du Rewmi, Idrissa Seck qui semble désormais être le principal opposant au Président de la République, tient à cœur à la mise en place effective de l’Observatoire des Engagements politiques et des bonnes pratiques de Gouvernance.
Dakaractu revient sur le sujet pour annoncer qu’Idrissa Seck est plus que « déterminé et animé » pour l’effectivité de cet observatoire qui serait une sorte de laboratoire pour le développement du Sénégal.
Le voile commencerait à se lever sur les réelles motivations qui auraient poussé Idrissa Seck à ne pas porter un grand intérêt à ce qu’un de ses lieutenants qualifie sévèrement de « simulacre de dialogue. »
D’après diverses sources croisées, tout porte à croire que le leader de Rewmi avait déjà fait le choix de ne pas participer à des « palabres politiciennes », comme dit cet autre responsable du parti « orange ».
Des indiscrétions murmurent à Dakar qu’Idrissa Seck, au lendemain de sa proposition pour la mise en place d’un Observatoire des Engagements politiques et des bonnes pratiques de Gouvernance, aurait même communiqué des noms à Macky Sall pour ce nouveau concept qui, apparemment, lui tient à cœur. Il aurait communiqué des noms pour des secteurs stratégiques comme les TIC pour lesquels Idy aurait pensé à Cheikh Tidiane Mbaye, l’ancien DG de la Sonatel, personnalité incontournable dans les télécoms en Afrique et Momar N’guer, cet autre Sénégalais nommé il y a peu Directeur Général Marketing et Service du Groupe Total, mais aussi, le « très discret » Ousseynou Nakoulima qu’un ami proche qualifie de « fierté de l’Afrique de sa génération », aujourd’hui disputé par les grands groupes internationaux et figurant parmi les hauts cadres du Green Fund onusien en Corée du Sud.
D’autres sources fiables de Dakaractu parlent aussi d’Aziz Dièye et de Pape Ousmane Sakho qu’Idrissa Seck rêverait de voir siéger dans cet Observatoire pour ce qui est de l’Economie et de la Transparence. « Les deux hommes sont connus des milieux économiques pour leur rigueur et leur exigence morale », renchérit notre source tout en révélant que sur la très sensible question sécuritaire, les noms des généraux Babacar Gaye, Mansour Seck, du Général Niang comme de Lamine Cissé auraient été évoqués. Quid de la Justice ? Idy aurait souhaité que l’ancien Président de la Cour Suprême, Ousmane Camara et Serigne Diop qui est passé de ce ministère à la Médiature de la République siègent dans cet Observatoire. Trop de grosses pointures auraient dit quelqu’un du Palais.
Mais, il semblerait qu’Idrissa Seck aurait rétorqué, avec son sens inégalé de la formule, que « la plus grosse somme des intelligences et des compétences n’a jamais nui à un pays, sauf s’il n’y a pas de leadership qui sache les mettre à profit. »
Dans cet Observatoire, Dakaractu a appris qu’il aurait même donné toute leur place à la Culture, au sport, au système éducatif arabe et à l’Education, pour lesquels, semble-t-il, Idy était prêt à « démarcher » Cheikh Hamidou Kane, Mamadou Diagna N’diaye, Sidy Lamine Niasse ainsi que les Professeurs Souleymane Bachir Diagne et Mamadou Diouf, des sommités scientifiques sénégalaises trônant sur les prestigieuses chaires de Columbia avec un rayonnement mondial. « Mon objectif est d’être le plus inclusif possible pour qu’aucune compétence de haute valeur n’échappe au Sénégal. Et je surmonterais même toutes les divergences politiques car il s’agit de sursaut », aurait-il confié à ceux qui lui reprocheraient de vouloir rassembler tant de fortes personnalités. Il nous est revenu aussi, que, comme témoigne ce professeur d’université qui le fréquente depuis plus d’une décennie, « ce sens du consensus peu connu du grand public » l’aurait poussé à vouloir proposer Mamadou Lamine Loum à la tête de l’Observatoire. Un clin d’œil aux Assises et à la CNRI ? Que nenni, soutient ce haut cadre, aujourd’hui, « déçu » et retourné à Paris, qui se souvient avoir été approché par Idrissa Seck et qui lui aurait dit cette phrase plus qu’intrigante : « Rentre au pays, sers le Sénégal et si tu veux ne vote même pas pour moi ! »
Pour les proches du président de Rewmi, ce dernier ne jure ces derniers temps que par l’idée d’une « transformation politique, économique et sociale du continent africain et particulièrement du Sénégal» qui selon lui, devrait passer par un nécessaire « renouvellement politique avec l’émergence d’acteurs qui incarnent le changement aux yeux des populations. »

« L’Observatoire », voilà son nouveau dada ! On se demande même si l’ancien de Price Waterhouse, qui ne jurait que par les « audits » au début de l’’Alternance pris, à l’époque, pour un gadget conceptuel par ses railleurs au sein du Pds, n’aurait pas repris goût au concept d’accountability (responsabilité).
Lorsqu’il parlait de cet Observatoire pour la première fois, il évoquait parmi d’autres motivations « les nombreuses échéances électorales avec la multiplication des candidats et des promesses aux populations ». Même si la pertinence d’un tel outil n’est pas, pour l’instant, la chose la mieux partagée dans la galaxie politique, Idy persiste quitte à scier la branche « politicienne » en expliquant que « les mandats sont confiés à ces dirigeants qui font des chèques en blanc aux populations sans un réel suivi de la réalisation de ces promesses pendant leur mandat. »
Car pour lui, « créer un observatoire permettant d’évaluer les réalisations des dirigeants pendant leur mandat à partir des promesses faites lors des élections et publier les résultats de ces évaluations avec les taux de réalisation des promesses, permettrait de mieux mesurer l’impact de ces réalisations ». Voudrait-il endosser la responsabilité d’une autocritique de la démarche « politicienne » au point même d’encourager les populations à sanctionner positivement ou négativement ces dirigeants ? Ou bien l’idée d’Observatoire avait été agitée le temps d’un dialogue qui ne dépassera pas sa cérémonie d’ouverture ?

En tout cas, il aura été rare, ces dernières années, qu’un homme politique en arrive à repousser, de la sorte, les limites de l’inclusion et de la gouvernance participative en dehors même de la galaxie partisane. Et à quels desseins ? A ceux qui y voient déjà un calcul politique il aurait déjà rétorqué s’adressant aux cadres de son parti venus de Casamance : « Aux assemblages de circonstances et aux greffes idéologiques qui peineront à prendre, j’ai définitivement préféré le seul vrai rassemblement qui vaille, celui autour du bien suprême que nul n’a le droit de saborder : le Sénégal ! »
Décidément, le film de ce nouveau processus dont le « dialogue » a été « l’entame confuse » avec ses épisodes de concertation, de consultation et peut-être de futures réconciliations, n’est pas encore à son épilogue que l’on en découvre les coulisses. Elles seront sûrement pleines d’autres révélations. Nous y reviendrons !

dakaractu.com

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