XALIMANEWS : Au total, 2232 maitres coraniques des 14 régions du Sénégal ont adhéré à la décision étatique de modernisation des « daaras », mais proposent la mise en place d’un Fonds d’appui et de développement pour soutenir les écoles coraniques et les apprenants, informe la Fédération nationale des jeunes afro-arabes du Sénégal (FNJAAS).
La FNJAAS révèle que « les maîtres coraniques comptent prochainement envoyer près de 700 délégués à Dakar pour rencontrer le chef de l’Etat » rapporte Le Soleil.
Le journal renseigne que les membres de la Fédération nationale des jeunes afro-arabes du Sénégal ont effectué une voyage dans les 14 régions du Sénégal, dans le cadre de leur programme de tournée nationale de récital de Coran appelé « Kalima d’Or ».
A cet occasion, le secrétaire général du FNJAAS, Ibrahima Guèye a fait savoir que « 2232 maîtres coraniques ont été sensibilisés sur les bienfaits de la loi sur les « daaras » modernes, une proposition à l’initiative du ministère de l’Education nationale ».
Le Sénégal a décidé d’institutionnaliser l’enseignement religieux dans les écoles et promouvoir une politique de modernisation des « daaras ». Une proposition de loi portant statut du « daara » est soumise aux principaux acteurs pour son approbation.
Toutefois, certains maîtres coraniques et Associations religieuses avaient émis des réserves au début du processus. D’autres avaient évoqué l’imprécision du texte et l’absence de concertation.
« Ils ont accueilli positivement la loi sur la modernisation des +daaras. Les enseignants ne comprenaient pas cette loi d’où leur réticence », a-t-il dit, dans des propos rapportés par le quotidien de Hann.
Selon M. Guèye, les membres de la fédération ont partagé avec les maîtres coraniques « les avantages qu’apporte le projet de loi sur les « daaras » et les motivations du chef de l’Etat dans cette politique ».
« Partout nous avons convaincu les enseignants, les parents et les apprenants sur l’importance de cette loi », a-t-il dit, assurant que la mise en œuvre de cette loi « ne sera plus entravée par les maîtres coraniques ».
Pour le coordonnateur de cette fédération religieuse, Bassirou Sow, les enseignants souhaitent, par contre, « la mise en place d’un fonds d’appui et de développement pour la prise en charge médicale des apprenants et de leurs logements et pour financer leur formation professionnelle après l’apprentissage du coran ».
Ils veulent aussi qu’une stratégie de développement pour ces nouvelles écoles coraniques soit mise en place.