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Modou Diagne Fada : «Macky Sall est en train de fabriquer un candidat qui peut faire très mal en 2017»

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Modou Diagne Fada était le cadet du puissant trio qu’il formait avec Idrissa Seck et Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, l’enfant de Darou Mouhty a pris du poids politiquement parlant, de l’âge aussi et il occupe le haut du pavé dans le dispositif du Parti démocratique sénégalais. Pourtant, l’histoire politique de l’ancien ministre de la Santé ne fut pas qu’un long fleuve tranquille. Il a pris part au banquet libéral, mais a aussi fait sa traversée du désert pour délit de proximité avec Idrissa Seck le maire de Thiès et ironie de l’histoire, Macky Sall actuel locataire du palais était le tout puissant numéro deux du PDS à qui l’ex-patron des jeunesses libérales imputait la responsabilité de sa mise à mort entre 2005 et 2009. Il endosse aujourd’hui le manteau d’opposant, mène les troupes libérales à l’Assemblée nationale. L’homme est réputé très politique, alors lisez bien entre les lignes car il ne dit jamais rien sans rien. Dans cet entretien, Fada comme l’appellent ses proches, fusille le régime de Macky Sall et marque son territoire dans la jungle libérale.

Les conseils de guerre se suivent au Parti démocratique sénégalais depuis la création de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Vous semblez être prêts à en découdre avec Macky Sall, n’est-ce pas ?

Tout ce que je sais, c’est que le PDS est sur le pied de guerre depuis quelques semaines. C’est un parti agressé, que l’on cherche à anéantir et naturellement, c’est un parti qui va se défendre. Nous n’allons pas lésiner sur les moyens légaux pour faire face à cette oppression que nous vivons depuis quelques semaines, on peut même dire depuis le 25 mars 2012.

En 2000, lorsqu’Abdoulaye Wade a accédé au pouvoir, les socialistes défaits ont vécu pire que ce que vous dénoncez présentement. Certains d’entre eux ont fait la prison sans que toutes les procédures n’aient été respectées. Sur quels éléments vous fondez-vous pour parler d’oppression ?

Je crois que nous n’avons pas procédé de la même manière !

Vous avez procédé à des arrestations, je peux citer les cas de Mbaye Diouf et Abdou Aziz Tall, vous avez lancé des mandats d’arrêt internationaux. Avez-vous des éléments de comparaison d’avec la situation actuelle ?

Vous n’êtes pas en mesure de citer plus de trois personnes qui ont fait la prison. Comptez aujourd’hui le nombre de hauts responsables du PDS qui sont déjà en prison ou qui viennent d’en sortir, ajoutez-y le nombre de responsables du PDS qui sont en train d’être auditionnés ou qui vont l’être dans les jours à venir. Nous n’avons pas tenu une telle campagne contre nos prédécesseurs.

«Présentement, Karim Wade, Madické Niang, Omar Sarr, Samuel Sarr et d’autres ministres d’Etat, ont tous été convoqués. Ce qu’ils sont en train de faire est inédit dans l’histoire politique du Sénégal et c’est contraire à nos valeurs. C’est une justice des vainqueurs qui est en train d’être appliquée».

Rappelez-vous un peu les premiers mois de l’élection d’Abdoulaye Wade en 2000, des socialistes étaient jetés en pâture lors de shows médiatiques animés par Abdoulaye Wade dans la salle des banquets de la présidence…

Apres avoir convoqué une ou deux fois Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, on s’est rendu compte (il ne termine pas sa phrase)…

Moustapha Niasse ne faisait pas partie de la chasse aux sorcières parce qu’il était encore votre allié, ce ne sont pas les mêmes types de reproches que vous faites au régime de Macky Sall ?

C’est vrai (il se répète), Moustapha Niasse n’a pas été convoqué mais un débat a été soulevé le concernant autour des passeports diplomatiques chinois. En dehors d’Ousmane Tanor Dieng, vous ne pouvez m’indiquer un ancien responsable du régime d’Abdou Diouf qui a été convoqué. Présentement, Karim Wade, Madické Niang, Omar Sarr, Samuel Sarr et d’autres ministres d’Etat, ont tous été convoqués. Ce qu’ils sont en train de faire est inédit dans l’histoire politique du Sénégal et c’est contraire à nos valeurs. C’est une justice des vainqueurs qui est en train d’être appliquée. Nous avons été battus le 25 mars 2012 et le régime de Macky Sall cherche à nous humilier, à anéantir une formation politique qui a beaucoup fait pour le Sénégal et pour l’approfondissement de la démocratie dans ce pays. Si Abdoulaye Wade n’avait pas tenu les rênes de ce pays pendant 12 ans, Macky Sall n’aurait jamais été élu à la magistrature suprême.

Ce n’est pas la première fois que d’anciens Premiers ministres ou ministres d’Etat déferrent aux convocations de la justice. Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall sont passés à la trappe, vous vous en rappelez ?

Sur l’ensemble de ces dossiers, on n’est jamais arrivé au procès …

Mais ces personnalités n’ont pas invoqué le privilège de juridiction, n’est-ce pas ?

Ce n’est pas pareil. Nous n’avons jamais parlé de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), nous connaissions l’arsenal juridique de notre pays et nous pensions que ces délits supposés être commis par ces personnes et pouvaient être jugés par les juridictions ordinaires. Nous n’avons jamais réactivé la CREI et ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est le fait de vouloir traduire ces personnalités devant cette juridiction d’exception.

Mais il n’est pas pour le moment question de jugement, mais des enquêtes sont menées pour faire la lumière sur l’utilisation des derniers publics. Refusez-vous de rendre compte ?

Nous avons toujours dit que nous répondrons toujours présents aux convocations de la police et de la gendarmerie, ce sont des institutions respectables. Le parquet qui soupçonne et qui accuse, dépend de l’Exécutif, donc c’est l’Exécutif qui accuse. Il y a un procédé sélectif, toutes les personnes incriminées sont de l’ancien régime et nous pensons que la CREI est une Cour politique qui choisit ses cibles et qui cherche à les vilipender.

Doutez-vous de la probité morale des magistrats qui composent cette Cour ?

Nous n’en sommes pas encore là. Ce sont des gendarmes et policiers qui enquêtent sous la direction d’un procureur dépendant du ministère de la justice.

Les magistrats se sont toujours battus pour l’indépendance du parquet. Regrettez-vous de n’avoir pas donné de suite à cette revendication ?

Je ne sais pas. Mais un jugement rendu par la CREI ne peut faire l’objet d’un appel. Alors que le juge peut se tromper. C’est la raison pour laquelle, nous exigeons que ces personnalités soient traduites devant la Haute cour de justice.

Vous n’ignorez pas que c’est une juridiction dirigée par un magistrat assisté de parlementaires de la majorité… L’étau ne risque-t-il pas de se resserrer d’avantage autour de vous ?

Nous n’avons pas peur d’être trainés devant la Haute cour de justice, tout simplement, parce que nous n’avons rien fait. Tout ce que l’on veut, c’est que les procédures soient respectées. Dans un pays de droit, on doit respecter les principes de droit.

Pourtant, Macky Sall n’a fait que dépoussiérer une loi qui figurait dans l’armature juridique du Sénégal. Pourquoi ne l’avez-vous pas abrogée ?

C’est une erreur (il se répète). Seuls deux ou trois responsables ont été épinglés et les choses ne sont pas allées plus loin que ça. Nous sommes au Sénégal et l’enrichissement illicite, ce n’est pas un délit qui concerne seulement les hauts fonctionnaires, ministres ou anciens ministres, c’est un domaine très vaste et ça peut toucher une large cible. Abdoulaye Wade qui est juriste ne s’y est jamais intéressé. S’il l’avait supprimée, les Sénégalais auraient pensé qu’il avait des choses à se reprocher. Tout le monde sait que le PDS n’a jamais été favorable à l’existence d’une juridiction d’exception.

Macky Sall dit avoir trouvé un pays désarticulé avec des finances exsangues. N’y a-t-il pas nécessité que ceux qui ont géré ce pays rendent compte de leur gestion ?

Macky Sall est très mal placé pour faire ce constat. Il a cheminé avec nous pendant 8 ans et il a occupé toutes les fonctions étatiques possibles. Il ne peut pas décrire la gestion du pays de cette façon et il est très mal placé pour mener ce genre d’opérations. Nous sommes d’accord pour la reddition des comptes. Nous avons le devoir de rendre compte quand on gère le bien public. Nous n’avons jamais dit que nous étions contre les audits, mais la question qu’il faut se poser est la suivante : sommes-nous les seuls à devoir rendre compte, il y a un problème.

Rendez compte d’abord …

Nous ne voulons pas d’une justice à deux vitesses. Nous avons géré ce pays avec d’autres personnes pendant 12 ans, si on doit rendre des comptes, ces gens-là doivent en rendre aussi. Notre pays ne mérite pas cela. Tous les Sénégalais sont égaux devant la loi. On ne peut pas demander à des gens de rendre compte et laisser les autres vaquer à leurs occupations. Cela ressemble à une chasse aux sorcières. C’est de la politique politicienne et le PDS ne l’acceptera pas.

Vous dénoncez la création de la CREI, les audits qui sont en train d’être épluchés, ne donnez-vous pas l’impression de vouloir vous soustraire aux voies légales de contrôle ?

Non, non, personne n’a entendu des gens du PDS pester contre les audits. Amadou Kane Diallo et Awa Ndiaye entre autres ont été convoqués, mais personne n’a parlé d’acharnement. On a commencé à soupçonner un acharnement quand une liste a été brandie à la télé et elle n’est composée que de personnes qui sont restées avec le PDS. Une liste circule, elle peut être remaniée et beaucoup de Sénégalais peuvent être impliqués. Si des dossiers concernant d’anciens ministres d’Etat ayant géré avec nous pendant 5 ou 8 ans et qui se trouvent aujourd’hui dans la coalition Benno Bokk Yaakar, sont agités, nous n’aurons aucun problème à répondre. Ce que nous n’acceptons pas, c’est que des membres du PDS soient harcelés. Qu’il y ait 1000 ou 2000 dossiers, cela nous importe peu. L’essentiel, c’est que des gens de l’opposition et de la coalition au pouvoir, soient tout comme nous soupçonnés d’enrichissement illicite.

Macky Sall doit rendre compte par rapport à son patrimoine dites-vous. Devrait-il être le seul à être pointé du doigt ?

Il a une responsabilité historique…

Mais pour le moment, il jouit d’une immunité…

Même s’il bénéficie d’une immunité présidentielle, le président Sall devrait, d’un point de vue éthique et moral, expliquer aux Sénégalais, l’origine de sa fortune

Il ne sera pas le seul aussi, des fortunes colossales on en trouve aussi au PDS. Êtes-vous de cet avis ?

Charité bien ordonnée commence par soi-même. Macky Sall devrait être le premier Sénégalais à s’expliquer devant un jury d’honneur ou devant l’Assemblée nationale, même si la loi ne le lui impose pas. Il ne l’a pas encore fait et ceux qui sont autour de lui et qui ont trempé dans notre gestion, ne l’ont pas fait non plus. Parmi eux, il y a des gens qui ont plus d’années de présence au pouvoir que Modou Diagne Fada, Ousmane Ngom et beaucoup d’autres hauts responsables du PDS. Mais, ce n’est pas parce que ces gens-là ont œuvré pour la défaite de Wade, qu’ils ne seront pas inquiétés. C’est inadmissible.

Vous exigez des comptes de la part de Macky Sall, pourquoi vous insurgez-vous contre la convocation de Karim Wade.

Karim Wade a été convoqué et il a répondu à l’appel de la justice. Nous n’avons fait que lui témoigner notre soutien. Il déferrera à toutes les convocations.

«Macky Sall s’est positionné pour être le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2012. C’est quelqu’un qui sait bien cacher son jeu, ses ambitions et ses intentions et si ceux qui travaillent avec lui ne le décrivent pas de cette façon, c’est qu’ils connaissent assez peu l’homme Macky Sall»

Depuis sa dernière convocation, des militants libéraux voient en Karim Wade un futur présidentiable, entrevoyez-vous un destin politique à l’ancien ministre de l’Energie ?

En tout cas, les Sénégalais aiment les victimes et le président Macky Sall est là où il est parce qu’il s’est présenté comme une victime.

Sauf qu’il a été humilié, dépouillé et traîné dans la boue. N’y a-t-il pas une différence avec le cas Karim Wade ?

Il n’a pas été traîné dans la boue, il fut directeur général, ministre, Premier ministre et président de l’Assemblée nationale. Je ne pense pas que l’on puisse traîner dans la boue quelqu’un à qui on donne autant de responsabilités.

Ce que l’opinion retient, c’est qu’il a été victime d’une injustice…

C’est peut-être comme cela qu’il a voulu que les choses se terminent. Il avait son agenda et il a voulu passer pour une victime.

Avec ces arguments, n’êtes-vous pas en train de démentir ceux qui disent que Macky Sall n’était pas préparé à la tâche de chef de la magistrature suprême ?

Non, c’est un président par défaut, mais il avait son agenda. Après la Présidentielle de 2007, le président Wade évoquait souvent la possibilité de trouver un autre candidat pour le PDS et dès ce moment-là, Macky Sall s’est positionné pour être le candidat du parti à l’élection présidentielle de 2012. C’est quelqu’un qui sait bien cacher son jeu, ses ambitions et ses intentions et si ceux qui travaillent avec lui ne le décrivent pas de cette façon, c’est qu’ils connaissent assez peu l’homme Macky Sall. Il a accédé au pouvoir parce qu’il s’est présenté comme une victime et avec cet acharnement sur Karim Wade, il est en train de fabriquer un potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2017. Un candidat qui peut faire très mal.

Faut-il alors envisager la possibilité que Karim Wade soit le candidat du PDS en 2017 ?

Je n’envisage rien du tout. Nous n’en sommes pas encore là. Si ça continue, ce sont les Sénégalais qui vont le prendre comme tel, car il est en train d’être persécuté. Comment peut-on convoquer quelqu’un à 10 heures, ne l’entendre qu’après 17h et ne le libérer que vers 4h du matin. C’est même de la torture morale, une guerre des nerfs. On cherchait à lui extorquer des aveux.

Si Karim Wade était tenté par la station présidentielle, pourra-t-il compter sur votre soutien ?

Nous n’en sommes pas encore là. Posez-lui d’abord la question à savoir s’il veut être président avant de demander aux autres s’ils vont le soutenir (Il rigole avant d’ajouter) : c’est un Sénégalais qui a un bon carnet d’adresses et une grande expérience de la chose étatique. C’est Macky Sall qui est en train de fabriquer un rival extrêmement dangereux pour 2017.

Les libéraux ont tu leurs querelles pour faire face au régime. Cette trêve va-t-elle durer ?

Je pense que nous y avons intérêt. Les responsables du PDS ont intérêt à manifester d’avantage de solidarité, de fraternité d’entente et de cordialité. Le régime en place soutenu par de faux alliés et différents milieux obscurs, cherche à fragiliser le PDS, mieux vaut taire les querelles et nous engager dans ce combat.

Vous ne menez pas ce combat pour Karim Wade seulement, vous pourriez vivre le même sort. Êtes-vous touché par une mesure d’interdiction de sortie du territoire ?

Non, non. Jusqu’au moment où je vous parle, je suis libre de tous mes mouvements (il se répète).

Êtes-vous libre de sortir du territoire national ?

Absolument, absolument.

Avez-vous été invité à vous expliquer sur l’achat d’un appareil de coronographie qui a été inscrit et soustrait du Budget, mais qui n’est pas disponible ?

Je n’ai jamais entendu quelqu’un de sérieux en parler. Vous n’entendrez jamais la ministre de la Santé ou un haut fonctionnaire de son département évoquer cette histoire. Je n’avais pas encore les rênes du ministère de la Santé, quand cette affaire a été évoquée. Elle date de très longtemps et ça n’a rien à avoir avec ma gestion. Je me suis battu pour disposer de cet appareil en réorientant l’appui que l’Inde avait décidé de nous accorder, pour l’achat de cet appareil de coronographie. Je l’ai inscrit dans le lot de matériel que l’Inde devait nous fournir et cela a été fait avant mon départ. Aujourd’hui, cet appareil se trouve à l’hôpital Aristide le Dantec. C’est un appareil extrêmement utile pour les malades cardiovasculaires et c’est parce que nos hôpitaux n’en disposaient pas que les malades étaient obligés d’aller au Maroc ou en France pour se faire soigner.

Vous êtes également pointé du doigt dans l’octroi de contrats de prestataires, du fait que 1200 personnes principalement originaires de Darou Mouhty ont été recrutées. Contestez-vous une telle assertion ?

Le ministère de la Santé contractualisait des personnels techniques pour les envoyer dans des zones très éloignées et cela bien avant mon arrivée. On a poursuivi le même mode de contractualisation et ma remplaçante s’est aussi engagée dans cette voie. Ce qu’ils ont dénoncé, c’est qu’on a contractualisé beaucoup de personnes pour des raisons politiques et qui n’avaient pas une grande utilité pour le système de Santé. C’est leur appréciation. Ce n’était pas le nombre qui gênait parce que ceux qui le disaient, savaient que je pouvais le faire tant que le budget le permettait.

N’êtes-vous pas alors responsable de la situation que vivent ces contractuels qui sont restés 3 mois sans salaire ?

J’ai fait augmenter la rubrique consacrée au paiement de ces contractuels. J’y ai ajouté 800 millions de francs CFA, les retards de salaires n’ont rien à avoir avec cela. Ils ne sont pas fonctionnaires et ces retards sont liés à des problèmes administratifs. On notait ce genre de désagréments du temps où j’étais ministre de la Santé et mon successeur vit la même situation.

Réalisé par MAÏMOUNA NDOUR FAYE

Le Pays au Quotidien

2 Commentaires

  1. Je suis tout à fait en convergence d’idées avec modou Diagne Fada à une exception près ! Je ne pense pas que le Président Macky SALL, par les méchancetés inutiles et mesquines des enquêteurs soit en train de faire le lit de la victoire de Karim . Ce sont les milliers de jeunes, aujourd’hui âgés de 15 à 45 ans qui espèrent trouver en Karim, enfin, quelqu’un qui pourra les faire rêver d’un Sénégal moderne, plus développé dans dix ans qu’il ne le serait avec ce Gouvernement qui ne sait même pas comment trouver 1500 milliards dont nous avons besoins pour ces deux années à venir. Oui, Karim a plus d’idées modernes que beaucoup de ces anciens politicards qui ne savent même pas ce qu’est un pays moderne, qui sont satisfait dès qu’ils mettent les pieds à Saly, leur Petit Paris, au moment où aucune Ville du Sénégal n’égale la plus petite ville Française de plus de 40.000 habitants, en infrastructures de toute sorte, de cadre de vie ! Oui, dans moins d’un mois, toutes ces tribulations orchestrées par le pouvoir vont faire Pchttttttt et après nous allons dérouler pour aller, de manière démocratique à l’assaut du Pouvoir suprême !!

  2. BOULEGNOU FATE, BOULEGNOU REYE, WAKHLENE LENENE .MOUNOULEGNO GUELO TOUBOUB BI ,ALLEZ VOUS FAIRE VOIR , AVEC SENGHOR CELA SUFFISSAIT , LES SENEGALAIS DE SOUCHE SONT ICI DANS CE PAYS ET JEUNE QUI PEUVENT NOUS DIRIGER, LA COLONISATION AVEC SES FILS DE TOUBAB CES TERMINES SVP DE GRACE ,FI MOUNOULE BAKHE

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