L’enquête sur la mort de Bassirou Faye continue de révéler ses secrets. En présence du procureur de la République, le témoin principal Sette Diagne s’est livré à un cafouillage pour le moins incroyable.
En effet, il avait déclaré, lors de ses précédentes dépositions, être en mesure de reconnaître le tireur présumé. Avant le procureur de la République, Serigne Bassiou Guèye, et les éléments de la Dic se sont déplacés à l’Ecole nationale de police pour une identification du tireur présumé, même si les enquêteurs avaient déjà tous les éléments qui accablaient Tombon Oualy. Trois groupes, qui comprenaient les policiers qui étaient sur le théâtre des opérations le jour des faits dont Oualy, mais aussi une dizaine d’éléments pris au hasard ont été formés. Aussi incroyable que cela paraitre, l’étudiant Sette Diagne, principal a désigné le S.M.B comme étant celui qu’il a vu tirer. Aussi incroyable que cela paraitre, l’étudiant Sette Diagne, principal a désigné le S.M.B comme étant celui qu’il a vu tirer.
Entendu sur procès-verbal, S.M.B qui s’est offusqué de cette grave accusation, a techniquement démonté Sett Diagne. En effet, il a affirmé aux enquêteurs qui étaient bien présents sur le théâtre des opérations le jour des faits. Et que lui et son groupe étaient chargés de surveiller le siège du Centre des ouvre universitaire de Dakar ( Coud). Mais, lors des échauffourées, il a été blessé à la tête et au bras. C’est ainsi qu’il a quitté l’Ucad vers les coups de 13 heures avant de se rendre à l’infirmerie de l’Ecole nationale de police, puis à celle du camp Abdou Diassé. Des propos confirmés, le médecin de l’Enp, mais aussi par ses collègues qui étaient présents au front avec lui notamment P.Sarr. Pourquoi donc Sette Diagne l’a désigné avant de se rétracter, si on sait que le policier a quitté le théâtre des opérations bien avant l’heure du crime? Des investigations supplémentaires devraient élucider ce point.
Mais, ce n’est pas la seule curiosité de cette affaire. En effet, la douille supposée provenir de l’arme du crime qu’il a remise au Président de l’Amicale des étudiants de Diourbel qui l’a gardée, pendant trois jours, pour ensuite la donner au frère de Bassirou Faye, Assane. Ce dernier gardera la douille pendant dix jours avant que les enquêteurs de la Dic n’entrent en possession. Interpellé par les enquêteurs, Sette Diagne avait affirmé que, lorsque les échauffourées ont commencé et que Bassirou Faye est tombé au front, il s’est caché au sein de l’hôpital Principal avant de regagner sa chambre vers les coups de 21 heures. Et, c’est en évitant les tessons de verre, qu’il vu la douille, lui qui se dit friand de films d’espionnage. Selon nos informations, l’expert balistique a a éabli que la douille en quesion ne provenai pas de l’arme du crime. Dans son rapport Alain Mélas, l’expert français a écarté cette éventualité notamment en comparant le calibre utilisé par le tireur et la douille. De quelle arme provient donc cette fameuse douille? Un autre point sur lequel les policiers devraient travailler à la faveur d’une délégation judiciaire.
Libération
