Le médecin légiste du Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique Bicha de l’hôpital Le Dantec a conclu, à propos du décès tragique du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, à une «mort à la suite d’une insuffisance cardio-pulmonaire aggravée par (des) coups et blessures avec un (des) objet (s) dur (s) et contendant (s)». Ce qui aggrave le cas de la Police de Yeumbeul, qui avait battu à coups de matraque le jeune Yinghou au point de l’atteindre au thorax
Le médecin légiste du Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique Bicha de l’hôpital Le Dantec a conclu, à propos du décès tragique du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, à une «mort à la suite d’une insuffisance cardio-pulmonaire aggravée par (des) coups et blessures avec un (des) objet (s) dur (s) et contendant (s)». Ce qui aggrave le cas de la Police de Yeumbeul, qui avait battu à coups de matraque le jeune Yinghou au point de l’atteindre au thorax, comme le confiait au journal Le Quotidien la dame S. M. L., témoin oculaire des brutalités subies par la victime.
Par Abdou Latif MANSARAY
Les éléments du poste de Police de Yeumbeul devraient s’en vouloir. En fait, cinq jours après la mort tragique du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, âgé de 29 ans, à l’issue des manifestations de Bène Barack, mercredi dernier, on en sait un peu plus sur les causes de ce décès. En effet, le certificat de genre de mort délivré par un médecin légiste de l’hôpital Aristide Le Dantec dont copie a été remise aux membres de la famille du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, enfonce la Police de Yeumbeul. Dans ce certificat de genre de mort, le médecin légiste du Laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique Bicha de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar mentionne : «Certifions avoir donné nos soins au nommé Aboulaye Wade Yinghou. Cet homme était atteint de péricardite constructive avec hypertrophie cardiaque, pulmo-pneumopathies bilatérales, lésions contuses au niveau des lèvres et des côtes gauches. Fractures cervicales en C1 et C2. Mort à la suite d’une insuffisance cardio-pulmonaire aggravée par (des) coups et blessures avec un (des) objet (s) dur (s) et contendant (s).»
La dame S. M. L., témoin des brutalités policières à l’encontre de la victime, avait déclaré dans Le Quotidien N°2254 : «(…) Un des policiers, avec sa matraque lui a donné un violent coup au thorax, lui cassant les côtes. Abdoulaye Wade Yinghou, une fois relâché, s’affale par terre en criant et tout en se tordant de douleur, les mains au niveau du thorax. Le tout sous le regard médusé des populations qui étaient impuissantes pour venir en aide à la victime». «C’est ainsi que la Police après l’avoir mis Ko, l’a embarqué dans le véhicule avec un autre jeune interpelé, lui aussi, après avoir reçu un coup de matraque au bras gauche», ajoutait la dame S. M. L dont les proches ont sollicité auprès des autorités une protection, suite aux menaces proférées à son encontre par l’inspecteur F….
Revenant même sur les circonstances de l’acheminement du jeune Abdoulaye Wade Yinghou dans les grilles du violon du poste de Police de Yeumbeul, notre interlocutrice soutenait encore?: «(…) Abdoulaye Wade Yinghou était en train d’être traîné par les policiers jusque devant les grilles du violon. Et là, il a encore reçu un violent coup, et s’est encore affalé à terre. C’est à partir de ce moment que du sang a commencé à sortir de sa bouche. Un des policiers du commissariat de Police a insisté sur ces termes?: Il faut bien le bâillonner, comme ça il va donner les noms des ses complices.»
LA FAMILLE COMMET Me AMADOU A. KANE, UNE PLAINTE CONTRE X ANNONCEE
Les parents de la victime, toujours sous le choc du drame de la mort de leur fils, ont commis l’avocat Maître Amadou Aly Kane, pour qu’il défende leurs intérêts dans cette affaire. Avec le certificat de genre de mort qu’il détient, Me Kane doit rédiger, au nom de la famille de la victime, une plainte contre X qui?sera déposée, dès aujourd’hui sur le bureau du procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar. Les membres de la famille du jeune Abdoulaye Wade Yinghou comptent, en effet, aller jusqu’au but. Car soutiennent-ils, leur fils a été méchamment tué par les éléments du poste de Police de Yeumbeul.
Pour l’inhumation du jeune Abdoulaye Wade Yinghou, les parents de la victime n’ont pas encore reçu le corps. Car selon eux, ils attendent la délivrance du permis d’inhumation par le procureur de la République près le Tribunal régional hors classe de Dakar.
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Sénégal: la police dément avoir tué un manifestant
Le ministère sénégalais de l’Intérieur a démenti que des policiers aient “battu à mort” un homme qui manifestait le 14 juillet contre les coupures d’électricité récurrentes à Dakar, comme l’a affirmé une organisation régionale de défense des droits de l’homme.
“A ce jour, aucun élément objectif ne permet d’imputer la responsabilité de ce décès à qui que ce soit”, affirme le ministère dans un communiqué parvenu à l’AFP mardi.
“Une enquête a été diligentée afin de déterminer avec exactitude les circonstances et les causes du décès de Abdoulaye Wade Yinghou”, ajoute le texte qui “appelle les citoyens sénégalais à éviter tout acte susceptible de troubler l’ordre public”.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), organisation ouest-africaine basée à Dakar, a affirmé dimanche que la mort avait été provoquée “par d’atroces tortures à coups de matraques et coups de crosse” assénés “par des policiers lors des manifestations contre les délestages”, le 14 juillet dans une banlieue de Dakar.
Des journaux privés sénégalais affirment mardi que les conclusions de l’autopsie pratiqué sur Abdoulaye Wade Yinghou, remises à la famille, confirment les accusations de la Raddho.
Il est mort “à la suite d’une insuffisance cardio-pulmonaire aggravée par (des) coups et blessures” à l’aide d’un ou plusieurs objets “durs et contendants”, selon l’un de ces journaux, Le Quotidien, qui publie des extraits du rapport.
Cette affaire intervient alors que les manifestations d’usagers excédés par les coupures d’électricité longues et régulières de la Société nationale d’électricité (Senelec) se succèdent à Dakar et ses environs, Thiès (ouest) ou Kaolack (centre).
L’exaspération est telle que l?Assemblée nationale a demandé au gouvernement d’expliquer sa politique énergétique devant les députés, au cours d’une session extraordinaire, à partir de mardi.
afp
Je vais voir s’il existe une justice au Sénégal. Sinon les gens feront justice eux même. Le procureur n’a qu’à prendre ses responsabilités.
slt lam says,il ny a plus de justice au senegal,nos politiques font ce qu’ils veulent a plus forte raison nos hommes de tenues censé protegé la population,sincerement je suis degouté de ce qui se passe dans mon pays
Les flics, vous retrouverez ce jeune dans l’au-delà. Continuez à jouer au Shérif et au Sniper. Ce n’est Becaye Diop qui va rendre compte à votre place. Pensez-y