Le président vietnamien est décédé vendredi 21 septembre à l’âge de 61 ans. Tran Dai Quang était une figure du camp conservateur au sein du régime communiste et de la répression contre les dissidents.
Président depuis 2016, Tran Dai Quang continuait à exercer ses fonctions officielles, malgré la « grave maladie » évoquée par l’agence officielle VNA.
Visage du régime sur la scène internationale, notamment lors du sommet de l’Apec en novembre 2017, il faisait partie du quatuor de conservateurs à la tête du régime, avec le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale et le secrétaire général du parti communiste, véritable numéro un.
Tran Dai Quang était membre du puissant Bureau politique du Parti communiste du Vietnam, véritable centre du pouvoir, qui devra nommer son successeur. Une disparition sans grande conséquence pour la stabilité du régime.
« Le Vietnam va s’en remettre… Un remplaçant lui sera trouvé au sein du politburo », analyse Carlyle Thayer, spécialiste de l’Asie du Sud-Est à l’université de New South Wales Canberra, interrogé par l’AFP.
Ultra-conservateur
Cet ancien ministre de la Sécurité publique, portefeuille clef de ce régime autoritaire, aura néanmoins marqué son mandat par sa répression de toute voix discordante dans ce pays où des dizaines de prisonniers politiques, blogueurs ou journalistes, sont détenus.
« Même une fois devenu président, il continuait à donner le ton » et à superviser la répression de son ministère d’origine, accuse Andrea Giorgetta, représentant en Asie de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh). Malgré la mort de cet ultra, « il est peu probable que le Vietnam change d’attitude et devienne plus tolérant », ajoute-t-il.
Son élection avait confirmé la domination politique des conservateurs, après un congrès du PC en janvier 2016 marqué par de vives luttes entre conservateurs et réformateurs.
Rfi
Mort du président du Vietnam, figure du camp conservateur et de la répression
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