spot_img

Mouhamadou Mbodj du Forum Civil : quelle déchéance! (Par Adama SADIO ADO)

Date:

Sous le magistère du président Macky Sall des personnalités adulées d’alors pour leur « franc parler », leur « franchise » et leur « attachement profond » à l’état de droit sont devenues méconnaissables. Si d’aucuns comme MM. Madiambal Diagne, Souleymane Jules Diop, Latif Coulibaly, entre autres, ont eu le courage d’afficher officiellement leur allégeance au chef de l’Etat, d’autres comme M. Mouhamadou Mbodj, par contre, sont devenus des experts en duperie. Leur stratagème consiste à garder officiellement leur manteau d’acteurs apolitiques, mais leur subconscient trahit très souvent leur phobie à l’endroit de certains citoyens sénégalais politiquement engagés et, naturellement, leur sympathie pour le Prince.

La morosité économique du pays, les violations multiples des libertés individuelles et collectives sont légion. A ceux-là s’ajoutent les nombreux scandales qui secouent la République dont la clochardisation des institutions (magistrature accusée de corruption, l’exécutif et le législatif ne se soucient pas d’une décision judiciaire, un Ministre qui se moque de la Cour des comptes, une Assemblée Nationale transformée en arène nationale, etc.) et l’affaire Lamine Diack. Face à de tels manquements de la deuxième alternance, il va de soi que le mécontentement collectif va crescendo. Cette indignation légitime de nombreux concitoyens déplait à M. Mouhamadou Mbodj qui y voit un irrespect à sa « république » au point de se passer pour un « procureur de la morale républicaine».  

Se passant pour un défenseur invétéré de la lutte contre la corruption, M. Mouhamadou Mbodj minimise aujourd’hui la participation de M. Lamine Diack aux Assises nationales. «En 2008, on a eu 110 millions de budget. Et Lamine Diack n’a donné que 6 millions. C’est ça financer les Assises ?… Ne nous insultons pas !», s’offusque-t-il. Ainsi le procureur de la morale républicaine fait fi de la différence entre le montant avancé par M. Amadou Makhtar Mbow qu’il reprend et celui donné par Mme Penda Mbow (9,5 millions). Pire, M. Mbodj se tait sur l’extrême gravité des aveux de Lamine Diack sur la provenance (argent de la corruption) et la finalité de cet argent (renverser un pouvoir légal d’un Etat souverain). C’est de la haute trahison. Si tant est que l’argent de M. Diack était licite, serait-il nécessaire de rappeler à M. Mbodj que le financement d’un parti même par un compatriote vivant à l’étranger n’en est pas moins un délit au regard de la loi (loi n° 81-17 du 6 mai 1981 modifiée par de la loi n°89-36 du 12 octobre 1989). L’esprit du législateur était de prévenir toute corruption.

Toujours dans la plaidoirie du procureur de la morale républicaine Mouhamadou Mbodj, les acteurs politiques et les Sénégalais sont appelés à la retenue, car il estime qu’ils s’acharnent contre M. Lamine Diack et se désole de l’absence de soutien du peuple à ce dernier contrairement à M. Michel Platini qui en a bénéficié de la part des Français. Apparemment, M. Mouhamadou Mbodj manque d’honnêteté intellectuelle et a peu de respect pour nous autres Sénégalais. Dés le début de l’affaire Diack, la mobilisation de l’opinion derrière M. Diack était sans faille avec le soutien du gouvernement, les soupçons de racisme d’une bonne partie de l’opinion vis-à-vis de la justice française et, enfin, le traitement inédit que la presse a accordé à l’affaire Diack. Au moment où des journalistes tels qu’Abdoulaye Thiam et Mbaye Jacques Diop l’ont défendu et d’autres se sont réservés d’aborder l’affaire au risque de faire déshonneur à la science de l’information, en France, M. Pascal Praud, journaliste sportif à Itélé, n’a jamais caché son doute sur la sincérité de M. Michel Platini.   

Parlant de l’affaire Oumar Sarr, M. Mouhamadou Mbodj invite le « secrétaire général adjoint du PDS a présenté ses excuses et demande au Président de la République, pour l’intérêt de la démocratie, de le gracier ». C’est scandaleux. La démocratie présente certes des avantages, mais aussi des désagréments. L’arrestation du député Oumar Sarr aussi bien sur le mobile que sur la procédure s’apparente à une tentative d’immolation de la liberté d’expression et de la démocratie. M. Mbodj n’en a cure. Pire, l’évocation de la grâce présidentielle (art. 47 de la Constitution) à cette étape de la procédure (détention préventive) révèle l’ignorance de M. Mbodj que cette prérogative présidentielle ne peut s’appliquer qu’après la condamnation définitive du prévenu.

Rien de surprenant pour un Monsieur qui, lors d’un passage dans l’émission OPINION sur Walf Tv, tentait de justifier la légalité de la CREI par sa légitimité. Avec un tel raisonnement, il serait très surprenant qu’il soit connu par la communauté scientifique. BASTA.  

 

Adama SADIO ADO

[email protected]  

3 Commentaires

  1. Les dieux sont nus quelque mal que cela leur fasse. Et cela procède d’un processus naturel qu’ils ont négligé. Les dieux ont pensé qu’avec des masques biens ajustés, avec le mensonge comme religion, et avec le tissage de la presse des 100 comme habillement, qu’ils pourront duper éternellement le peuple. Ils pensaient qu’Allah va les laisser éternellement duper ses créatures. Ils se disaient qu’avec leurs stratégies si bien ficelées, Allah n’a pas créé au Sénégal un être capable de détruire le mackyage qu’ils se sont fait. Grisés par leur position, ils ont oublié jusqu’aux rudiments de ce qu’ils disent être leur religion.
    Rappel;
    Dans la sourate Al Ankabout (l’araignée), sourate de la ferme condamnation de l’homosexualité, Allah recommande de ne pas choisir comme vie celle de l’araignée. Et Allah dit adresser ses paraboles aux savants.
    Justement, les hommes de science, dans leur recherche, découvrent une nature de l’araignée qui jette une lumière sur les paraboles divines. L’araignée (femelle) tisse sa belle toile, la vérifie, la teste et choisit, ou d’aller chercher un mari à ramener dans la toile, ou d’attendre l’arrivée d’un prétendant. Un mari dans le foyer, l’araignée vit sa vie de couple. Et après la consommation du mariage, l’araignée abat et consomme le mari qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir tout de suite après l’acte. Le mariage consommé et le mari digéré, l’araignée vit sa vie de veuve enceinte. Ensuite, elle expulse ses œufs, en prend soin jusqu’à éclosion, et se retrouve avec une centaine de bébés araignées. Les bébés sont nourris par la maman jusqu’à maturité. Mais, il se trouve que pour acquérir la force nécessaire pour sortir de la toile et affronter la vie, les enfants araignées n’ont de source d’énergie que la chair de maman. Alors, ils abattent la mère et la consomme. Maman digérée, les petites araignées sortent pour faire face à la vie. Cette tradition de l’araignée est plus ou moins respectée, selon les espèces. Elle est toujours appliquée par l’espèce qui, pour cette raison d’ailleurs, porte le nom de veuve noire. Ainsi est le destin de l’araignée : se nourrir de son mari pour servir de nourriture à ses enfants. Et ainsi se comprend la parabole du Coran.
    Un autre insecte qui vit une tradition similaire, c’est la mante relieuse. La femelle de cet insecte abat et mange le mâle qui aurait été assez imprudent pour ne pas fuir aussitôt après l’acte sexuel.
    Si Macky Sall avait, jamais, eu une bonne explication, un bon commentaire de la sourate al Ankabout ; s’il l’avait compris et intériorisé, il n’aurait jamais accepté la légion d’honneur. Parce que Macky ne peut pas ignorer les raisons pour lesquelles la France lui a accordé la légion. Officiellement, il l’a obtenue pour service rendu à la France, moi, j’ai compris « pour service à rendre » à la France. Et la suite de l’histoire du légionnaire continue de me confirmer. La légion d’honneur à été donnée à Macky pour qu’il aide la France (permettez moi le terme) à bouffer son père (Wade). Et la même France poursuit son aide pour le tissage de la toile de l’araignée (Macky). Le recrutement des 100, c’est toujours pour le tissage de la toile d’araignée. Les centaines de nominations des conseils de ministres, c’est toujours le tissage qui se poursuit. Macky poursuit le tissage de sa toile avec un fil en mensonge comme matériaux. Mais le problème à comprendre c’est que le destin de l’araignée ne se trouve pas hors de la toile, mais dans l’araignée même. L’ennemi qui tuera l’araignée n’est pas hors de la toile.
    En prenant la place de l’araignée, Macky ne peut échapper au sort de l’araignée. Parce que les paroles d’Allah sont des « koune fa yakoune ».

  2. ILS sont tous des hypocrites, des gens de mauvaise foi ; ils sont tous aujourd’hui déchu par Dieu le Grand Maitre de l’univers! Et il cherche des portes de sorties.

  3. Qui peut me dire la fonction de gars là? quel est son métier? d’où travaille t il? Vrai nafekh ce Mboji, pour ces genres de personnes la presse devrait les faire réécouter leurs discours d’hier et ceux d’aujourd’hui comme ils s’auront comment ils hypocrites.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Une Nouvelle Route Vers la Prospérité : Comment le Sénégal Peut Capitaliser sur la Ligne Maritime Agadir-Dakar

L’ouverture par la société marocaine Atlas Marine d’une nouvelle...

Une justice à deux vitesses et les dispositions claires de l’article 272 (Par Pape Konaré DIAITÉ )

Dans une République où l’état de droit est constamment...

Pour une transformation structurelle urgente du Parti socialiste du Sénégal (Par Kadialy Gassama)

Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ne...