Ndèye Khady Guèye prend une maison en location et encaisse 75 millions de FCfa

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La rémunération de l’Administrateur du Fpe, fixée à l’article 10 du contrat de performance, a été modifiée par avenant. Celui-ci prévoit, dans le chapitre traitant de la rémunération, des primes et autres avantages, l’attribution d’un logement de fonction ou, à défaut, la possibilité pour l’Administrateur de prendre en location, à la charge du Fpe, un logement meublé dont le coût annuel ne peut dépasser 15 millions de FCfa. A cet effet, l’administrateur du Fpe a signé, avec l’Agence immobilière D. CAMARA, un bail à usage d’habitation pour un loyer mensuel de 1 250 000 FCfa. Les investigations de la Cour ont permis d’établir que les loyers mensuels payés trimestriellement par le Fpe sont reversés par M. Camara, par virements bancaires au compte ouvert au nom de Ndèye Khady Guèye.

La somme versée trimestriellement dans ce compte 3 584 800 FCFa (loyer mensuel plus Tom, déduction faite des frais de gérance 100 mille FCfa), soit un montant global 75 280 800 FCfa, de la signature de ce bail en octobre 2006 à décembre 2011.

Pour l’ancien administrateur du Fpe, son contrat ne donne aucune précision sur les conditions attachées à la prise en charge du logement de fonction. Elle ajoute : «…Le logement ne m’appartient pas. Le titre foncier n’est pas inscrit, ni muté à mon nom. Il appartient à une connaissance qui envisageait de me le céder. Ayant trouvé une opportunité plus intéressante, j’ai désisté… M.D. Camara me versait directement le produit de la location afin que je procède au versement entre les mains du véritable propriétaire. Instruction lui a été donnée de procéder à un versement dans mon compte bancaire, pour une régularisation, par moyens à ma convenance.»

Suite à la plénière, la Cour a demandé à l’administrateur de lui produire la procuration que «le véritable propriétaire» lui aurait faite pour encaisser les revenus de la location. Cette procuration n’a jamais été produite. Par conséquent, la Cour considère qu’il y a manifestement un conflit d’intérêt et un détournement d’objectif pour s’enrichir. L’administrateur a acquis un mobilier de logement pour un montant de 20 millions de FCfa alors que le plafond de 15 millions de FCfa autorisé concerne un logement déjà meublé. La Cour recommande au ministre de l’Economie et des Finances d’exiger de l’ancien administrateur du Fpe, le reversement à la Bnde des sommes indûment perçues pour le logement de fonction et payées pour l’acquisition de mobilier.

L’Observateur

2 Commentaires

  1. Le démocrate.
    Ahurissant. Qu’est ce qui arrive à notre pays? Pourquoi des personnes qui ont occupé ou continuent d’occuper de hautes fonctions dans le pays peuvent-ils avoir eu l’opportunité, dans leur métier, de VOLER l’argent public, de PRENDRE avec autant de facilité, de déni de soi, de déni des règles administratives et juridiques, des sommes d’argent de cette importance sans coup férir?
    Il existe dans les textes de notre administration des dispositions qui permettent le VOL, la RAPINE des ressources du pays. Cela est incontestable.
    La responsabilité des autorités qui définissent les orientations est engagée dans ce processus de dépossession et de désagrégation des acquis collectifs qui ont pour vocation de construire un Sénégal autre dans le concert des Nations.
    Le cautionnement honteux de pratiques malsaines dans notre administration est autorisé par des textes qui sont contextuellement disqualifiés dans tous les secteurs de la vie économique et sociale de notre pays. Il faut les revisiter. C’est une urgence nationale.
    Qu’est ce qui justifie le niveau astronomique des salaires des Directeurs Généraux des sociétés publiques ou des autres catégories professionnelles fantaisistes que l’on retrouve dans la nomenclature de l’administration sénégalaise? quelle est la logique de performance qui doit autoriser de payer un salaire de 4 ou 5 millions mensuels dans ce pays où tous les cadres d’analyse macro-économique nous placent dans la liste des pays les moins avancés?
    Le développement ne se décrète pas. C’est au quotidien, dans la mise en œuvre de règles vertueuses qui ont pour fonction de réguler la marche du pays vers plus de création de richesses, de répartition soutenable des opportunités au profit de tous, d’une administration compétitive et réhabilitée, d’une justice intransigeante que l’on bâtit un pays émergent. C’est mon avis.

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