(Envoyé Spécial) : La commémoration du baptême du Prophète Mouhammad (Psl) a été bien célébrée à Ndiassane, village de piété de Cheikh Bouh Mouhamed Kounta. La fête a été belle au regard des dispositions prises par le comité d’organisation, présidé par Mohamed Mamadou Diop, conformément aux instructions du khalife général de Ndiassane transmises par son porte-parole Mouhiédine El Bachir Kounta. Ndiassane aura aussi été, le temps du « gamou », une capitale commerciale sous-régionale
Ndiassane, cité sainte et religieuse de Mame Cheikh Bouh Mouhamed Kounta, a célébré avec faste, le baptême de la naissance du prophète de l’Islam (PSL) le vendredi dernier. La capitale de la Khadriya du Sénégal s’est retrouvée trop exiguë pour contenir les milliers de fidèles venus d’horizons divers communier avec leurs guides spirituels. Le khalife général El Hadji Mame Bouh Mamadou Kounta a invité les uns et les autres à un retour à Dieu, mais a surtout appelé à une cohésion sociale « seule gage d’une paix durable dans notre pays (en Casamance surtout), dans la sous-région et un peu partout. Croyons donc en Dieu pour que, dans sa miséricorde, Il exauce nos prières ». Il a rappelé l’obligation pour tout musulman au respect des recommandations de Dieu « mais également à la culture du pardon de l’autre, de l’amour du prochain ».`
Ses recommandations ont été transmises par son frère et porte-parole, Elhadji Mouhiédine El Bachir Kounta, pendant la veillée religieuse. Il a saisi l’occasion pour retremper les fidèles dans la vie et l’œuvre de Cheikh Bouh Mouhamed Kounta, dont les relations de bon voisinage et sa proximité avec Maodo Malick Sy de Tivaouane ont été louées par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Bécaye Diop. C’était devant des milliers de fidèles venus du Mali voisin surtout (où le Cheikh compte bien de talibés), de la Gambie, de la Guinée Conakry, de la Sierra Léone, du Libéria, d’Europe, des Etats Unis, entre autres. Toute la nuit de ce vendredi saint, le village bourdonnait de chants dédiés au Prophète Mouhammad (Psl), à Mame Cheikh Bouh ainsi que des louanges au Miséricordieux. Ainsi donc, les pèlerins, la foi en bandoulière, ont commencé, en cette aube naissante du samedi, à se replier chez eux. Les seuls qui sont restés sont les commerçants Maliens et quelques acheteurs.
Une organisation parfaite
En effet, pendant son « gamou », Ndiassane devient une capitale religieuse et commerciale. Les Maliens, Guinéens, Libériens, Gambiens, Béninois, Burkinabés, Togolais, Nigérians et Sénégalais se côtoient pour échanger par un commerce florissant. On trouve tout à Ndiassane pendant ces moments de festivité. Des tissus en indigo et du beurre de karité des Maliens aux ustensiles de cuisine des Sénégalais, en passant par les tissus « Wax » des célèbres Mamans « Benz » togolaises, de la Cola des Guinéens et autres produits de beauté des Burkinabés, etc…. Tout se vend et tout s’achète à Ndiassane pendant ces retrouvailles annuelles. La fête de cette année a répondu à toutes les attentes, sur le plan organisationnel surtout où rien n’a été laissé au hasard. « Car, le Prophète Mouhammad (Psl) est notre Lumière et que par conséquent, il mérite qu’on chante ses bienfaits toute l’année », souligne le président du comité d’organisation, Mohamed Mamadou Diop. Les organisateurs ont applaudi des deux mains les moyens déployés par l’Etat, cette année, « ce qui a beaucoup contribué à la réussite de notre manifestation », a souligné Mohamed Mamadou Diop.
Toutes les dispositions ont été prises pour rendre agréable le séjour des pèlerins, mais aussi, pour mieux garantir leur sécurité et la sécurité de leurs biens. C’est ainsi que 300 gendarmes ont été déployés sous la supervision du colonel Mamadou Diouf, commandant de la Légion Centre-Ouest.
Babacar DIENG