Entamées en 2014, les négociations entre l’Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) sont restées secrètes jusqu’à l’aboutissement des discussions ce jeudi, à Bissau. Pour l’histoire, le document de l’accord de paix a été paraphé par Amiral Papa Farba Sarr, coordonnateur Comité ad hoc de l’Etat, César Atoute et Lanssane Fabouré, responsables du Mfdc, et des facilitateurs issus des rangs de Hd et de l’Armée Bissau-Guinéenne. Historique !
Jusqu’au bout du processus, tout est resté confidentiel… Grâce à la facilitation du Centre Henry Dunant pour le dialogue humanitaire (Hd), l’Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) se voient, depuis 2014, pour le retour de la paix dans le Sud. Les fondations d’un dialogue «fructueux» ont été posées pour mettre fin au conflit armé, qui plombe le développement du Sud depuis 40 ans. Le 12 juin 2019, le Comité ad-hoc de négociation de l’Etat et le Comité provisoire des ailes politiques et combattantes unifiées du Mfdc se retrouvent à Banjul pour une réunion de prise de contact. Les bases d’une relation de confiance sont jetées, aboutissant à la tenue d’une deuxième rencontre àToubacouta les 4 et 5 novembre 2020. Ce jour-là, les deux parties, guidées par la recherche effrénée de la paix, mesurent le chemin à parcourir et s’accordent sur la signature d’un mémorandum le 16 décembre 2020 à Toubacouta, à l’issue d’une troisième rencontre.
Les 7 rendez-vous clés
En dépit des opérations de ratissage de l’Armée dans les cantonnements rebelles, le canal de la communication fonctionne sans interruption. L’organisation d’une quatrième rencontre, les 8 et 9 avril 2021 à Praia, aboutit à l’adoption d’une déclaration conjointe sur les axes devant guider les négociations entre les parties qui ont réaffirmé leur volonté de résoudre le conflit par le dialogue. Alors que les 14 et 15 juillet 2021, les négociateurs s’engagent à trouver une solution pacifique à la crise. C’était dans la capitale cap-verdienne. C’est à cette date que les discussions sur le dépôt des armes sont mises dans le conducteur. Et l’Etat s’estengagé à prendre les décisions pour faciliter cette mesure. Ils reviennent à Praia les 17 et 18 novembre 2021 (6ème rencontre), choisissent le Cap-Vert comme observateur du processus, approfondissent les discussions, de manière «franche et ouverte» sur le dépôt des armes.
Bissau, c’est juste le bouquet final… Représentés respectivement par Amiral Papa Farba Sarr, César Atoute Badiate et Lanssane Fabouré, l’Etat et le Mfdc ont paraphé dans la capitale bissau-guinéenne, les 3 et 4 août derniers, sous les auspices de Mballo, les accords de paix dans le «strict respect de la Constitution». Sous les auspices du Président Embalódont le pays est garant des discussions, le Mfdc, qui s’engage à déposer les armes, va donner les détails de son armement. Avec la mise en place d’une Commission mixte de supervision et de suivi du dépôt des armes…, quelle est la contrepartie ? L’Etat va garantir la sécurité des combattants qui renoncent aux armes, la poursuite du dialogue dans une ambiance apaisée et sécurisée pour parachever l’accord de paix de manière définitive et diligente, grâce à la facilitation de Hd. Lequel va rester la courroie de transmission entre les parties. Le reste relève de l’histoire.
Attention il y a un Yolom Guénio sodomiseur national qui ne veut pas de la paix en Casamance car ça ne l’arrange pas ! Il fera tout d’ici 2024 pour torpiller cet accord de paix, provoquer des attaques armées et recréer l’insécurité ! Il va d’ailleurs bientôt réactiver sa promesse de monnaie locale pour remobiliser ses rebelles et Salif Sadio… Mais le point essentiel de cet accord est qu’il ne mentionne pas Salif Sadio ! L’armée réclame sans concession la tête de ce tueur de jambars mort ou vif…