C’est une mesure symbolique : le gouvernement nigérien a annoncé le 16 mars que « tout dossier d’évacuation sanitaire », y compris dans le cas de ministres et des députés, devrait désormais « être soumis à l’avis préalable de l’Hôpital général de référence » de Niamey. Objectif : réduire les coûts liés aux évacuations sanitaires à l’extérieur du pays.
« L’Hôpital général de référence dispose d’un personnel hautement qualifié et d’un plateau technique de pointe. Sa mise en service devra permettre de réduire de manière significative les coûts liés aux évacuations sanitaires à l’extérieur du pays », a expliqué le ministre de la Santé publique, Idi Illiassou Maïnassara, lors du dernier conseil ministériel, vendredi 16 mars.
« À cet effet, tout dossier médical d’évacuation sanitaire doit être soumis à l’avis préalable de l’Hôpital général de référence qui indiquera la nécessité ou pas de faire recours aux hôpitaux à l’étranger », a ajouté le président Mahamadou Issoufou, avant de poursuivre : « Pour montrer le bon exemple, il a été décidé que désormais, les ministres et les députés ne feront l’objet d’évacuation aux frais de l’État que dans la mesure où les prestations concernées ne peuvent être fournies par l’Hôpital général de référence. »
Facture de plus de 7,5 millions d’euros en 2016
L’Hôpital général de référence, d’une superficie de 33 000 mètres carrés, dispose d’une capacité de 500 lits ainsi que de douze blocs opératoires. Financé par la Chine à hauteur de 68 millions d’euros, inauguré en août 2016 par le président Mahamadou Issoufou, il pourrait permettre de réduire une facture des évacuations sanitaires qui s’élevait en 2016 à plus de 7,5 millions d’euros.
Jeune Afrique