Tous les Sénégalais et toutes les Sénégalaises de l’intérieur et de la diaspora sont exaspérés par les micmacs quotidiens de Wade qui ne cesse de mettre tout en œuvre pour nous fourguer son petit maroufle venu de nulle part. Il ne tarit pas d’éloges de son « njomborton ». A chaque fois qu’il y a un nouveau Khalife à Touba, il le trimballe pour le lui présenter comme le meilleur de son équipe gouvernementale et le meilleur des intellectuels sénégalais. Du conseil des ministres à l’Assemblée nationale, du Sénat à la Maison PDS, grouille un magma d’aplaventristes irresponsables et malléables, de délinquants multirécidivistes et de tubes digestifs de toutes sortes que Wade, sous n’importe prétexte de cuisine politicienne, manipule et actionne à sa guise pour satisfaire ses rêves chimériques de monarchisation de la République. La masse, tenaillée par le quotidien, reste de marbre ; les intellectuels acquiescent et s’éclipsent promptement ; les médias s’indignent et diffusent l’information ; l’opposition s’émeut, dénonce et finit par » faire avec”. Mais Laay « caxaan » continue inlassablement sa croisade destructrice comme un bulldozer sans freins. Il malmène, banalise, détruit et s’amuse avec les institutions. Wade est comme un enfant, il veut qu’on parle de lui, qu’on s’intéresse à son jeu. Il nomme, il dégomme, il recycle. Voilà son dada quotidien ! Sa dernière trouvaille, après ses remaniements interminables, c’est de demander à Papa Samba Mboup de recenser tous les Sénégalais frustrés et lésés par ses règlements de comptes aveugles et insensés. Vraiment, notre avocat d’affaires est un véritable artiste du l’esbroufe et de la feinte. On va certainement s’ennuyer quand ce Coluche national quittera la scène politique. Les Sénégalais ne savent pas encore que le seul langage que Wade comprend et interprète très vite est celui de la rue. Le génie d’un dirigeant est fondé sur ses capacités et ses aptitudes à résoudre les contradictions qui se posent à son pays pendant son magistère. Mais cet homme-là les exacerbe, les intensifie pour annihiler toute résistance organisée face à son funeste projet. Wade est un personnage étrange, agité et dispersé dans sa pensée comme dans ses actes. Pour moins que ça, Ben Ali a mis fin aux extravagances et aux turpitudes du combattant suprême (Habib Bourguiba), malgré son passé glorieux et si élogieux. La vieillesse est un naufrage et notre génie de Kébémer en est un exemple. Et pourtant, malgré tout, il projette de solliciter encore, dans 18 mois, un mandat de 7 ans. Heureusement, pour nos voisins et pour le reste du monde, le Sénégal ne possède pas la bombe atomique !
J’interpelle et j’appelle tous les compatriotes et quelles que soient les organisations auxquelles ils appartiennent – société civile, mouvements citoyens, partis politiques – à se rassembler, le moment venu, pour soutenir le candidat unique que Benno Siggil Senegaal (BSS) aura désigné. Ce cadre unitaire est déjà un réceptacle organisé présent dans tous les coins et recoins du pays. Il regorge d’hommes d’État responsables et expérimentés dans la gestion des affaires publiques et rompus dans les joutes électorales. Ne nous perdons pas en conjectures ! Ne nous trompons pas de combat et de candidat ! Il y va de l’avenir du Sénégal, de l’avenir des générations futures. « Mor Makh » nous donne tous les jours les raisons d’aller ensemble en 2012. Quand je pense à sa première prestation à la télévision nationale après son hold-up électoral de 2007, je frémis et pleure encore. Ce soir-là, très en verve, les yeux pétillants de joie et content de son forfait, il a vraiment « tiré sur des ambulances ». Chacun de ses trois adversaires malheureux en a pris pour son grade : calomnies, menaces directes, attaques sournoises et mesquines ; c’était la nuit des longs couteaux pour ce trio qui a voulu troubler son breuvage.
Messieurs ! Seule l’union nous permettra de laver cet affront !
Face au maillage tentaculaire de Wade et à son armada financière, fruit de larcins et de rackets, du fond routier à Sudatel, des soi-disant fonds politiques que les deux larrons se disputent encore, il faudra lui opposer une forte et large mobilisation populaire bien organisée, où personne ne sera de trop. Toutes les forces vives de la nation doivent être mobilisées pour l’objectif ultime de battre Wade et de sortir notre Patrie des serres de ses fossoyeurs. Son petit boucanier est le digne héritier du commandant de cercle de Kaffrine dont Ousmane Ngom, »ami » de J.Collin, nous narrait l’histoire dans un de ses fameux articles dans le journal « Sopi ». Ce colon blanc, disait-il, soldait à coups de cravache les reliquats d’impôt des mauvais payeurs. Accepterions-nous, à la tête du Sénégal, un chef d’Etat qui ne parle aucune langue du pays ? Celui qui, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, partout où il passe, cherche désespérément un interpréte pour communiquer et se faire comprendre par ses compatriotes ? Il ne comprend pas nos langues parce qu’il ne nous connaît pas. Il ne comprend pas nos us et coutumes parce que nous sommes des négres et il est Versaillais, peut-être même un descendant de Louis XIV. Sincèrement, est-il des nôtres ? Ce cartésien pur et dur qui n’accepte ni la discussion ni la critique, selon l’ambassadeur Rufin. Serions-nous ses serfs et ses vassaux comme nos ancêtres l’ont été pour ses oncles de l’hexagone ? Récemment, nous avons célébré avec faste et fierté le cinquantenaire de notre indépendance. Après tout cela, accepterons-nous que Robert Bourgi, avocat d’affaires, et le préfet Claude Guéant, ces anciens protégés et collaborateurs du barbouze Charles Pasqua, nous dictent nos choix politiques ? Cette France vieillissante et désindustrialisée, xénophobe et déshumanisée, qui se barricade dans ses frontières et expulse nos ressortissants à coups de matraque, doit savoir que l’époque de la triste et nébuleuse Francafrique est à jamais révolue. Nos dirigeants seront choisis au Sénégal et par les Sénégalais Cette politique qui a fait tant de mal, d’horreurs et de dégâts est jetée dans les poubelles nauséabondes de l’histoire. Les entremetteurs qui en faisaient leur principal business n’ont qu’à déchanter.
Dans notre loi fondamentale, un candidat à l’élection présidentielle doit savoir lire, écrire et parler correctement le français. C’est un fait parce que nous n’avons pas une langue consensuelle de substitution. Ce qui n’est pas formalisé et qu’on appelle la coutume , est plus sûr que la loi, selon Euripide. Celle-ci n’imagine pas, n’admet pas du tout un Président de la République du Sénégal, qui ne sait s’exprimer ni en wolof, ni en pulaar, ni en sereer, ni en joolaa, ni dans aucune autre langue du pays. Les jeunes Kabila, Bongo, Eyadema, chacun en ce qui le concerne, est un fils du terroir qui s’exprime parfaitement dans son dialecte maternel et dans le dialecte dominant. J’ai vu le jeune Kabila entrer à Kinshasa avec une kalachnikov en bandoulière. Les jeunes Libano-Sénégalais parlent le dialecte local de leur lieu de résidence dès le berceau. Il n’en est rien avec ce « njomborton ». Qui étaient ses nourrices ? Certainement pas des Sénégalaises ! Oui ! Elles ne seraient pas en mesure de lui donner la bonne éducation qui sied à son rang et qui se dispense uniquement en français, parce qu’elles ne maitrisent pas bien la langue de Molière et ne prononcent pas correctement le mot chocolat, pour parler comme L.S.Senghor. Des patins roulettes.
Margueritte Viviane Vert, qui n’est pas Marguerite Yourcenar, aurait dû dire à son mari, comme la femme du roi Christophe : « Pourvu qu’un jour on ne mesure pas aux malheurs du fils ta démesure…..Comment cela finira-t-il un jour » ? Celle-là n’en a cure. Son fils, Versaillais de naissance et de sang, doit régner sur l’ancienne colonie de ses ancêtres.
Mr Goumbala Mamadou militant de l’AFP (Colobane)