Non Monsieur le président, tout sauf le bâton !! par Madere Fall

Emporté par une certaine euphorie, notre cher président, son Excellence Monsieur MACKY Sall, a proféré des menaces à l’encontre des sénégalais qui s’évertueraient à lui adresser des propos malveillants.

Mais, en proférant ces propos menaçants, son Excellence avait certainement oublié, qu’il s’est pourtant fait entourer d’individus connus pour leur exécrable vulgarité, qui jadis, du reste n’avaient (naturellement) que l’injure à la bouche pour combattre le régime de Wade et qui aujourd’hui sont promus au rang si valeureux de Ministre de la République.

« Notre Excellence Sall » n’honore sans doute pas l’institution du President de la Republique en s’adonnant aux sorties qu’ils nous a servies ces derniers temps, qui , pour le moins ternissent terriblement l’image du Chef de L’Etat…dont il est aujourd’hui l’incarnation, par la volonté du peuple sénégalais et non la sienne propre.
Voilà, en réalité les circonstances dans lesquelles nous avons pris la plume pour nous adresser à notre président :

Monsieur le président,
Qu’est ce que Maître Abdoulaye Wade, votre prédécesseur n’a pas entendu, n’a pas enduré et n’a pas supporté politiquement et avec fair play? Qu’est-ce que votre pourfendeur d’hier et ministre dans votre régime d’aujourd’hui n’a pas assené à votre père Wade?Je veux simplement nommer ce Maître chanteur assermenté, celui qui, avec ses larmes de croco, s’est s’auto ligoté et se jeta à vous pour demander pardon et prébende, comme il sait bien le faire, le soir de votre investiture à la magistrature suprême .

No no no Mister President ! Wrong way! Les menaces ne passeront  pas ! Nous vous avions soutenu d’une manière désintéressée et sans crier gare au moment où, peu parmi vos collaborateurs d’aujourd’hui n’avaient osé lever le moindre doigt pour vous défendre ou vous manifester un quelconque signe désapprobateur contre les multiples menaces et tentatives d’ « ‘éviction/éjection » qui pesaient sur vous à l’époque où le seul fait de prononcer votre nom était synonyme de trahison, du moins dans le milieu politique libéral aux USA.

Vous avez toujours montré à vos compatriotes, respect, calme olympien et une lucidité qui vous ont valu certainement le sobriquet taquin de « niangal ». Et vous ne devriez jamais vous en départir, car c’est cela votre fort, c’est cela votre atout principal, en somme c’est cette qualite principale, cette « composition » et ce « focus » devant l’adversité ce que la plupart de vos compatriotes admirent en vous. « Mister Presidient! » Ces qualités ne sont nullement antinomiques à la rigueur républicaine nécessaire à toute gestion étatique.

Les récentes sorties du responsable libéral, maître Amadou Sall, pour ne pas le nommer ont été indignes d’un responsable et n’honorent nullement son auteur. De même que les sorties tapageuses de Sidy Lamine Niasse, qui, du reste, devrait, à mon avis, être le premier à être entendu, afin de rendre compte aux sénégalais des quatre cent millions de fancs CFA qu’il a été accusé d’avoir soutirés du Trésor Public en guise de dédommagement sans procès encore moins de jugement avec le complicité du défunt régime libéral.

C’est sur cela et tant d’autres irrégularités constatées durant le mandat de Wade que nous vous attendons.

L’instrumentalisation de l’appareil répressif d’Etat pour le règlement de comptes politiques est inadmissible et présage de la restauration d’une ère pourtant révolue dans notre Republique depuis le printemps 2012 et que rien ne puisse jamais faire revenir….

Je suis sidéré quand j’entends parler d’un « nouveau type de sénégalais » (NTS), de « rupture » ou encore le vocable mystificateur et dénué de tout sens « rien ne sera comme avant. »… Mais le pire ne pourrait  il pas se produire si l’on n’y prenne garde? Car après presque un An de règne, rien absolument rien de palpable n’est réalisé au pays. Juste des effets d’annonce et du saupoudrage, et les audits en sont la preuve manifeste. De nos jours, le plus urgent c’est la restauration des acquis démocratiques par l’instauration d’une République forte avec des institutions crédibles

Permettez moi de vous échanger votre slogan « la patrie avant le parti » par celui de « le parent avant la patrie » ! L’on ne gouverne pas le Sénégal par des axiomes ou des théories empruntées ici et là .

Enfin, ce n’est pas non plus trop vous indisposer que de vous demander de vous mettre au travail de la Republique, plutôt que de perdre votre temps à courir derrière vos anciens frères libéraux, les pilleurs de nos maigres ressources. Durant une bonne douzaine d’années qu’a duré leur règne, celui de votre Maître et qui vous en a gratifié en partage les huit premières à des postes de responsabilités qui vous situent de nos jours au même niveau de culpabilité qu’eux,  » dangaci taqq rip » . Et cela reste une realite historique. Mais par vos promesses de rupture dans tous les domaines, nous avons décidé de vous remettre les « lenguehs ». Préservez le mérite de notre confiance et de notre soutien, soit il  aux depens et contre l’avis du parti et des aperistes, Monsieur le président de la République .

Madère Bourdamel Fall
USA.
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