Ils étaient bien présents à la cérémonie d’investiture du candidat Macky Sall. Le sourire forcé et la mine fausse devant les caméras et les flashs des photographes. Le visage du traitre et la posture du renégat. Modou Diagne Fada, Abdoulaye Baldé, Thierno Lo…La liste est loin d’être exhaustive. Comme plusieurs autres ministres et responsables politiques sous Wade, ils ont décidé, toute honte bue, d’apporter dorénavant leur soutien à la mouvance présidentielle et participer à la réélection de celui qui était, il n’y a guère longtemps, leur ennemi juré.
Ils symbolisent ce qu’il y a de plus détestable dans l’action politique, cette face hideuse dont personne n’est fier et qui conforte la fausse idée que beaucoup se font encore de l’engagement politique. Un univers fait de mensonges, de reniement de la parole donnée, d’opportunisme dévergondé et d’égoïsme invétéré. Un environnement nauséabond qui ne saurait attirer que les plus malhonnêtes et les plus cyniques de la société. Ceux-là même qui sont capables de manipuler l’opinion publique et la crédulité des populations dans le seul but d’accéder au pouvoir et de s’entourer de privilèges. Ceux-là même qui ne se formalisent d’aucune moralité dans leurs propos et dans leur attitude.
C’est le même groupe de bandits à col blanc dont Serigne Mbacké Ndiaye, un autre Tartuffe et éternel transhumant, prédisaient qu’ils iraient tous en prison à la perte du pouvoir de Wade en 2012. La coalition présidentielle grouille aujourd’hui de ces nouveaux convertis apéristes (Alioune Sow, Souleymane Ndéné Ndiaye, Ousmane Ngom, Farba Senghor, Awa Ndiaye, etc.)
Pendant douze années et avec une arrogance jamais égalée, ils avaient engagé le pays dans une spirale de scandales financiers que la presse libre d’alors révélait quasi quotidiennement. Devenus millionnaires du jour au lendemain, ils faisaient la pluie et le beau temps, méprisant le bas peuple envers qui ils exhibaient avec insolence leur réussite sociale soudaine.
Les Sénégalais attendaient patiemment l’appel des urnes pour espérer enfin se débarrasser définitivement de ce type de politiciens véreux et sans scrupule. Mais ils ne savaient pas que Jean céderait la place à Paul, et de la pire des manières. Nous sommes encore à nous demander à quand la fin de cette série noire.
La même clique d’opportunistes libéraux mêlée à la sauce des dinosaures socialistes se prépare donc à reprendre les commandes du pays si Macky Sall est réélu et que son mandat court jusqu’en 2024. Vingt-quatre année, ou disons le plus prosaïquement, un quart de siècle qu’ils s’accrocheront dans les basques du pouvoir. Ce n’est pas raisonnable!
Une réélection de Macky Sall en 2019 signerait très certainement le retour aux affaires de ces hommes et femmes qui ont façonné si négativement depuis 2000 le visage de la scène politique sénégalaise. Ils seront récompensés et servis d’avoir avalé leur vomissure. Le gâteau sénégalais, selon leur propre conception de la gestion du pouvoir, qu’ils chercheront encore à se partager avec la complicité des puissances étrangères, vaudra la vente de leur âme au diable.
Aujourd’hui, le Sénégal est à la croisée des chemins et l’élection présidentielle de février 2019, avec les nombreux enjeux qu’elle renferme, sera un tournant décisif dans la libération de notre pays de la lâcheté et de la médiocrité d’une certaine classe politique. Les mots choisis sont encore tendres.
Ceux qui croient à la noblesse de l’engagement politique et citoyen ne doivent pas laisser ce pays entre les mains de vautours dont la seule sauvegarde de leur sinécure explique toutes les bassesses.
Malgré tout, nous continuons de croire à la noblesse de l’engagement politique. Oui, la politique est noble, on peut y trouver des idéaux et de la grandeur. C’est une tâche ingrate qui amène souvent l’individu à s’oublier pour se consacrer exclusivement à la défense des intérêts de ses semblables et à l’amélioration de leur condition de vie. Elle permet, malgré les nombreux coups bas et les attaques de toutes sortes, de transcender la «brièveté de l’existence » et d’atteindre la « grande immortalité » dont parle Milan Kundera. Car plutôt que de rester dans les gradins en simple spectateur et se limiter à chialer, le politicien décide de descendre sur le terrain et de poser sa brique dans une construction sans fin, qui est celle de la Cité.
Les exemples de politiciens désintéressés, probes et patriotes ne manquent pas. Ils ne sont pas légion toutefois sur la scène politique. En portant davantage attention aux parcours qu’aux discours, peut-être serions-nous plus éclairés dans nos choix.
P.S : Le président du groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niass, nous a soudainement quittés. Les attributs élogieux ne manquent pas pour qualifier celui qui fut incontestablement un des chantres de la démocratie sénégalaise et figure emblématique d’une presse libre. Intellectuel décomplexé et véritable homme de culture, il a participé à l’éveil des consciences et s’est toujours érigé en rempart contre toute forme d’injustice. Nous prions pour le repos de son âme. Qu’Allah, dans sa miséricorde infinie, l’accueille dans ses paradis et que le legs de son immense œuvre continue de nous inspirer.
Lamine Niang
[email protected]
Merci Lamine Niang « Aujourd’hui, le Sénégal est à la croisée des chemins et l’élection présidentielle de février 2019, avec les nombreux enjeux qu’elle renferme, sera un tournant décisif dans la libération de notre pays de la lâcheté et de la médiocrité d’une certaine classe politique. Les mots choisis sont encore tendres.»
Un appel à la responsabilité de chaque sénégalais….
cê que font les politiciens sénégalais est honteux tu neverras jamais c,a en Occident ici les politiciens sont dignes honnêtes et puis il y’a la loi:tu n’oses même prendre un centime d’ euro qui ne t’appartient pas et ils travaillent pour leur peuple. balayer et nettoyer au karscher tous ces gens la’ en votant SONKO pour changer les SYSTEMES
cê que font les politiciens sénégalais est honteux tu neverras jamais c,a en Occident ici les politiciens sont dignes honnêtes et puis il y’a la loi:tu n’oses même prendre un centime d’ euro qui ne t’appartient pas et ils travaillent pour leur peuple. balayer et nettoyer au karscher tous ces gens la’ en votant SONKO pour changer les SYSTEMES
Belle analyse cher frère de belle plume . suis tout à fait d’accord avec toi et je t’encourage
Lamine Niang épargne-nous tes ressentiments à 2 balles ! Pourquoi vous les opposants vous vous donnez le droit d’être contre Macky et refuser le droit à d’autres d’être avec lui ? Mais pourquoi ? C’est ce qu’on appelle de l’opposition hypocrite et irresponsable ! Pourquoi tu ne fais pas aussi un papier sur Habib Sy qui a « transhumé » vers Madické Niang ? Pourquoi tu ne fais pas demain un papier sur Lamine Bâ qui a « transhumé » vers Idrissa Seck ? Pourquoi surtout tu ne fais pas de texte sur ton ami Sonko qui prétend combattre le « système », mais qui va « transhumer » chez le « père du système » Wade ? Non Lamine Niang, ne joue pas au moraliste à l’indignation sélective et démagogique ! Tu sais très bien que Sonko Fusilleur fait de la politique comme tous les autres : il vend des illusions aux naïfs du web, donne des chiffres mensongers dans son livre sur le pétrole, rejette le CFA mais paie en milliers d’Euros ses promenades en Europe, défend le nationalisme mais publie ses livres en France, etc, etc. En tant qu’opposants guignols et désespérés par la démonstration de force au Dakar Arena, vous êtes libres d’être contre Macky si ça vous chante, mais respectez les millions de sénégalais qui ont fait le choix de le réélire triomphalement en 2019…
DALOU SONKO SAKH MO GUEUNE MACKY BILAHI WALAHI. SONKO C EST UN HOMME DIGNE, CROYANT, DONT LA PAROLE VAUT QUELQUE CHOSE ET QUI CONNAIT SES FORCES ET SES LIMITES. IL N EST PAS UN INCOMPETENT QUI SACCROCHE
Et encore vous avez été très tendre Monsieur Lamine Niang! Qualifier cette racaille de transhumants, c’est manquer de respect aux ruminants pour qui le terme est utilisé. C’est aux sénégalais de prendre leurs responsabilités. On ne peut pas laisser des incultes et des paresseux papillonner de régime en régime sans les arrêter. Je vote et je fais voter Ousmane Sonko en 2019 InshAllah.
Bien analysé cher M. Niang. Mais attention ! Les hyènes, en bons charognards, deviennent dangereuses en meute. Alors vivement deux ou trois lions mâles pour nous en débarrasser.
Chacun a le droit de joindre qui il veut. La politique a toujoirs ètè comme ça. Vous passez trop de temps a vous occuper et a juger les autres. Et vous? Quel est votre camp?Peut ?tre que vous ètes derrière un voleur. Y’en a tellement chez les politiciens Arretez de juger.
Comme lamine est partisan de quelqu’un ou quelque chose n’ayons pas le droit de choisir notre camp librement comme vous pour ce qui est des insultes vous seul responsable et reflété l’education de chacun