spot_img

Occupation illégale du domaine public maritime : Atepa assigne Magic Land, Terrou Bi, Khadim Kébé,.

Date:

Après avoir tenté de sensibiliser les autorités sur l’occupation anarchique du domaine maritime nationale, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa attaque, au nom d’une association pour la protection du littoral, de gros poissons, parmi ceux qui ont entrepris de privatiser le front de mer de Dakar.

Après avoir tenté de sensibiliser les autorités sur l’occupation anarchique du domaine maritime nationale, l’architecte Pierre Goudiaby Atepa attaque, au nom d’une association pour la protection du littoral, de gros poissons, parmi ceux qui ont entrepris de privatiser le front de mer de Dakar. Bataille judiciaire épique en vue. A moins que des pressions très fortes ne viennent fausser le jeu.

Par Mohamed GUEYE

Pierre Goudiaby Atepa passe à la vitesse supérieure dans sa bataille contre les occupants du littoral dakarois. En sa qualité de président d’­honneur de l’Association pour la défense du littoral et la promotion de la corniche ouest, il vient de faire servir une assignation en référé aux propriétaires des sites de Magic Land, Terrou Bi, des sociétés Focus Sa, Namora, ainsi que de la First city Building de M. Maguèye Samb. Cette action vient après sa sortie devant les caméras de télévision, où il s’en prenait à ceux qui dégradent le littoral de Dakar.
A toutes ces personnes morales et physiques, l’architecte-ingénieur et ses amis défenseurs de l’environnement et du littoral reprochent l’occupation «illégale du domaine public maritime, no­tamment la plage et la mer lui faisant face». Ils ont fait constater toutes ces illégalités par huissier, et les cite à comparaître devant le juge des référés le lundi 23 août prochain.
Au propriétaire du complexe Ter­rou-Bi, les membres de l’Association pour la défense du littoral lui reprochent d’avoir érigé son établissement sur la plage et tout l’espace maritime autour de l’hôtel, sans ma­nifestement, que cet espace ait fait l’objet d’un déclassement officiel. Il en est de même de Youssouph Sa­leh, propriétaire de Magic Land, qui construit au lieu dit, «Le Virage», à Yoff, un bâtiment, manifestement des­tiné à être un hôtel. Ce sont ces deux constructions qui sont indexées.
Dans l’assignation en référé qui lui a été servie, il est écrit que «le sieur Saleh est en train de construire au milieu de la plage d’une manière tout à fait anarchique et illégale en face du Magic Land. Qu’après avoir construit le Magic Land en toute illégalité, le sieur Saleh met à nu ses ambitions pharaoniques en privatisant la plage». Ce faisant, constatent les plaignants, «l’accès à la mer est complètement fermé au public». Le même reproche de privatisation de la mer à son profit unique lui est fait pour la nouvelle construction érigée vers Le Virage. Et pour balayer ses arguments de défense, les avocats des plaignants, Me Ibrahima Diallo et Me Aïssatou Guèye, assurent que «Youssouph Saleh a entamé la construction sur le fondement de documents de complaisance qui violent manifestement la loi sur le domaine public de l’Etat et le Code de l’environnement». Les avocats demandent donc l’expulsion et la démolition de ces installations de la plage, sous une astreinte de un million de francs par jour.
Pour Khadim Kébé, par contre, l’astreinte a été élevée à 10 millions de francs Cfa par jour de retard, pour la démolition du R+4 qu’il fait construire sur la plage, en face de la Cité des enseignants de Fenêtre Mer­moz. Le caractère illégal de cette cons­truction peut être trouvé, com­me pour les autres aussi, dans l’article 9 de la loi 76-66 du 2 juillet 1976, portant Code du domaine de l’Etat, qui dispose que le domaine public maritime est inaliénable et imprescriptible. Les plaignants estiment que les documents qui ont permis à Khadim Kébé de lancer sa construction sont «de complai­san­ce» et «violent manifestement la loi sur le Domaine public de l’Etat, le Code de l’environnement et le Code des collectivités locales».
A Maguèye Samb et sa société Namora, qui ont commencé à s’approprier la plage de Diamalaye, pour y ériger des «villas les pieds dans l’eau», il est fait les mêmes griefs, et demandé les mêmes peines.
On peut s’attendre à des batailles épiques, car il est certain que toutes ces personnes ne vont pas se laisser faire sans réagir. Mais le plus intéressant surtout, est que l’on saura si les dirigeants de ce pays accordent une certaine valeur aux lois qu’ils sont censés faire respecter et appliquer.
[email protected]

1 COMMENTAIRE

  1. SI C’EST VRAI ALORS C’EST UN COMBAT JUSTE LE LITTORAL EST A TOUT LE MONDE ET IL FAUT FAIRE RESPECTER LA LOI SINON IL VA FALLOIR PAYER POUR VOIR LA MER

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

« Propos d’un juge » (Par Moussa Bèye)

Dans cet ouvrage « Propos d’un juge » qui...

Université Assane Seck de Ziguinchor : le Conseil académique fixe la reprise des cours au 06 janvier et menace

XALIMANEWS: Les cours vont reprendre à l’Université Assane Seck...