XALIMA NEWS – Malgré l’ultimatum donné par le Président, le feuilleton de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) n’en est pas encore à son épilogue. Nos sources nous signalent des grincements de dents et pas des moindres, à plusieurs de la haute administration sénégalaise. Non pas que les personnes concernées soient, sur principe, réticente à se soumettre à une obligation devenue légale, mais elles ont un sérieux problème avec les fonctionnaires qui doivent recueillir leurs déclarations de patrimoine. Au moins cinq des onze membres de l’Ofnac ne seraient “pas dignes” de prendre connaissance de documents du fait même de leurs “faits d’armes” dans l’administration “où tout le monde sait qui est qui”, avance-t-on. On va même jusqu’à relever des “antécédents judiciaires” qui concernent un membre de l’Ofnac, et des connexions avec des dignitaires de l’ancien régime sont connues. Pire, le déficit de confiance concerne surtout la patronne de l’Ofnac, Nafi Ndour qui n’inspire pas trop confiance du fait du rôle qu’elle a joué dans l’affaire dite des Chantiers de Thiès et les sorties au vitriol dans la presse contre l’ancien argentier de l’Etat, Abdoulaye Diop. On redoute aujourd’hui encore qu’elle soit dans des postures de règlements de comptes et qu’un jour, elle soit dans les dispositions de tout larguer dans les médias. Chose sur laquelle nous ne cracherons pas outre mesure. Bref, certains fonctionnaires (Dage et autres assujettis à la déclaration de patrimoine) estiment qu’elle a assez joué avec le Président Wade pour encore mériter la confiance de l’Etat. Conséquence : certaines personnalités ne comptent pas se soumettre à la déclaration de patrimoine, telle qu’elle est organisée. Les réticences concernent moins le Président Sall que certains membres de l’Ofnac jugés “peu dignes” de les recevoir. Certains vont même jusqu’à demander que la Cour suprême soit l’organe habilité à recueillir les déclarations. Avant goût du bras de fer, on nous a signalé des prises de gueule de plusieurs personnalités de l’Etat avec la patronne de l’Ofnac, Nafi Ngom Ndour. Un bras de fer qui risque de se poursuivre au vu des “crispations” constatées çà et là.
EnQuête
Voici deux extraits de deux mes contributions sur Xalima qui tiraient sur la sonnette d’alarme les 2 et 5 août 2014. Je ne suis nullement surpris par cette levée de boucliers de certains hauts fonctionnaires. Ils sont raison.
Publié le: samedi 02 août, 2014
http://xalimasn.com/que-reste-t-il-de-la-credibilite-de-linspection-generale-detat/
Les propos tenus par Nafy Ngom, en 2005, dans une grande interview accordée au quotidien Walfadjri (éditions du 21/09/2005 et du 22/09/2005) relativement à l’affaire des chantiers de Thiès continuent de marquer les esprits pour celles et ceux d’entre-nous qui ne sont pas amnésiques. Cette intervention avait eu tout l’effet contraire à ce que Nafy Ngom souhaitait, à savoir se disculper des attaques contre la qualité du rapport que l’IGE avait produit sur les chantiers de Thiès et faire disparaître les doutes sur son intégrité personnelle (détournement supposé de billets pour le pèlerinage à la Mecque et l’acceptation d’un terrain en guise de cadeau). Cette interview a été désastreuse pour l’image de l’IGE. Elle avait semé l’émoi dans l’esprit de beaucoup de citoyens qui savaient lire entre les lignes. En effet, outre le fait qu’elle violait l’obligation de réserve qui pesait sur elle, Nafy Ngom confirmait, à demi-mots, son manque d’indépendance vis-à-vis du Président de la République en affirmant avoir été « soutenue financièrement » par celui-ci dans la prise en charge des frais médicaux de son défunt mari. La victimisation et le clair-obscur dont elle faisait preuve dans cette interview renseignaient, également, sur ses capacités à assumer la charge de Vérificatrice générale.
Publie le: jeudi 07 août, 2014
http://xalimasn.com/demission-des-colonels-moctar-sow-et-moussa-fall-une-mesure-conservatoire-devenue-une-exigence-ethique-pour-que-soit-sauf-lhonneur-de-la-republique-par-ibrahima-sadikh-ndour/
Selon le Colonel NDaw, la première ligne de la « garde prétorienne » (p. 157, tome 2) du Général Abdoulaye Fall était composée des Colonels Moussa Fall et Moctar Sow, respectivement ancien Commandant de la redoutable Section de recherches et ancien Chef de Cabinet du Haut commandant de la Gendarmerie Nationale. Aujourd’hui, le Colonel Moctar Sow est l’un des 12 membres de l’Office Nationale de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) et le Colonel Moussa Fall est l’actuel Gouverneur militaire du Palais présidentiel.
Le Colonel NDaw a consacré un chapitre entier (le second de son tome 2) aux supposés comportements très éloignés de l’éthique, de la loi et de l’honneur militaire dont les Colonels Sow et Fall seraient rendus coupables dans leurs relations avec un sulfureux homme d’affaires au nom de Yousssou Gueye, « un des plus grands truands du Sénégal » (p. 42, tome 2). En effet, le Colonel NDaw affirme que Youssou Gueye lui aurait dit que la Section de recherches de la Gendarmerie nationale, dirigée alors par le Colonel Sow, « lors d’une perquisition, lui avait pris une mallette contenant des lingots d’or, des montres et chaînes en or et des devises dollards et euros, le tout d’une valeur d’au moins une valeur de 500 millions FCFA » (p. 43, tome 2). Cette perquisition et la confiscation de la mallette qui s’en était suivie, auraient été faites en dehors de toute procédure établie en la matière. Plus grave, la Section de recherches, selon les dires de Youssou Gueye rapportés par le Colonel NDaw, « gardait par-devers elle la mallette et il devait verser chaque mois une somme de 5 à 10 millions pour ne pas avoir maille à partir avec la justice » (p. 43, tome 2). Le Colonel NDaw se fait plus précis lorsqu’il écrit que les Colonels Sow et Fall (ainsi que d’autres sous officiers) « ont largement profité de Youssou GUEYE, qu’ils tenaient sur des dossiers clefs et qui leur versait des sommes prédéterminées, pour assurer non seulement sa liberté, mais encore plus grave, lui permettre de continuer ses escroqueries » (p. 48, tome 2). Ce qui
serait une vraie infamie !
Le Colonel NDaw décrit le Colonel Moctar Sow comme une personne qui « fait preuve de beaucoup de servilité et d’une indignité totale » (p. 50, tome 2). Il est « capable de toutes les bassesses pour compter et durer » (p. 50, tome 2). C’est une personne « minable et ambitieuse » (p. 50, tome 2) trempée dans des « magouilles » (p 38, tome 2) et, surtout, caractérisé par un « esprit, tordu, ambitieux et revanchard » (p. 38, tome 2).
Le but ultime des Colonels Sow et Fall était, avec la complicité de l’épouse du Général, « de mettre en place un système mafieux qui pouvait leur permettre de peser sur les décisions et contrôler les circuits de corruption de la Gendarmerie » (p. 54, tome 2). À cet égard, la Section de Recherches était utilisée comme un « organe de répression et d’information » (p. 203, tome 2) où Moussa Fall (qui en était devenu le Chef après), avec l’appui du Général, était parvenu à y faire affecter des « gendarmes, et gradés sans états d’âme, malhonnêtes, indisciplinés et sans foi. Une bande de voyous […] pour les basses besognes » (p. 94, tome2
Ibrahima Sadikh NDour
[email protected]
Prenons de la graine chez nos cousins Français ! Le Ministre des Finances qui a gagnés beaucoup d’argent tout au long de sa carrière dans les plus grandes Banques d’Europe dont la plus grande, la banque de ROTHCHILD vient de faire sa déclaration de patrimoine qui est mise à la connaissance de tout le monde sans problème ! Le Ministre des Finances MACRON aurait pu continuer à gagner vingt fois plus que le salaire d’un ministre Français qui ne dépasse pas les 9000 euros, selon son prédécesseur MOSCOVICI dont le principal collaborateur à BERCY gagnait plus que lui ! Les ministres qui rechigneraient à obtempérer aux injonctions du Président de la République devraient tous être débarqués sans ménagement ! Pourquoi cacher ce qu’on est sûr d’avoir gagné honnêtement ? Allons !
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Emmanuel Macron : le patrimoine du ministre de l’Economie révélé
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Le patrimoine d’Emmanuel Macron a été dévoilé par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. On apprend notamment que le ministre de l’Economie dispose d’un appartement évalué à 935 000 euros et qu’il a gagné près de trois millions d’euros en deux ans.
La déclaration de patrimoine d’Emmanuel Macron a été publiée le mercredi 24 décembre. Dans ce document, signé le 24 octobre dernier par le ministre de l’Economie, on apprend que ce dernier a notamment gagné 2 884 millions d’euros entre 2009 et 2012, d’après un calcul effectué par l’AFP. Une somme à laquelle il faut ajouter 100 811 euros reçus durant les six mois qu’ils a passés à l’Elysée en 2012. Dans le détail, le ministre de l’Economie a gagné 997 596 euros en 2011 lorsqu’il travaillait comme associé au sein de la banque Rothschild. L’année suivante, avant sa nomination comme secrétaire adjoint de l’Elysée, il a empoché sensiblement la même somme : 990 817 euros.
Emmanuel Macron a investi dans la pierre : il possède un appartement de 83 mètres carrés (avec parking et terrasse), à Paris, acquis en juin 2007 à 890 000 euros. Pour se l’offrir, il a dû contracter un prêt de 600 000 euros sur vingt ans. Le bien est évalué à 935 000 euros, d’après une expertise d’octobre dernier. Le patron de Bercy déclare aussi deux autres emprunts conséquents : un de 350 000 euros contracté en 2011 sur 180 mois pour des « travaux de résidence secondaire » (mais il ne mentionne aucune résidence secondaire dans le document) et un autre, entre particuliers, de 550 000 euros sur 120 mois.
Le ministre déclare par ailleurs avoir 50 350 euros sur son compte courant et 52 467 euros dans un Plan d’épargne en actions (PEA). Il indique en outre posséder une action Lagardère (cotée à 21 990 euros lors de la signature du document) et 185 parts de fonds de placement dans une PME (31 936 euros). On découvre également que le ministre apprécie les cylindrées allemandes puisqu’il affirme posséder une Volkswagen Eos. Il a acheté le cabriolet d’occasion à 40 000 euros en 2005 et il en vaudrait aujourd’hui 6 000.
Merci Sadaga d’avoir mis en ligne ces précieuses informations qui montrent qu’on ne demande pas la lune à nos dirigeants en leur exigeant de produire une déclaration de leur patrimoine. C’est la pratique dans tous les pays démocratiques du monde où nul ne peut se permettre de confondre ses poches avec les deniers de l’État. Vous remarquerez, dans le cas de la France, que les personnes nommées à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique sont au-dessus de tout soupçon. De plus, les déclarations reçues sont rendues publiques à l’exception des données personnelles (coordonnées personnelles, numéros des comptes bancaires, etc.). Tout cela force la crédibilité de l’organe. Tel n’est pas le cas, malheureusement, pour l’OFNAC dont plusieurs de ses membres ont un passé louche et n’ont jamais brillé par le respect des règles d’éthique et de légalité. Certains d’entre eux se sont même enrichis de façon douteuse. Dans ces conditions, il est tout à fait compréhensible que certains montrent de la réticence. Il appartient aux plus hautes Autorités de nommer des personnes compétentes, sans un passé obscur et dont la pratique professionnelle s’adosse sur le respect des règles d’éthique et de légalité. Dieu sait qu’il en existe au Sénégal !