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OPÉRATIONS DE VENTE DES CARTES DU PDS : Farba Senghor dénonce les « défaillants »

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Les recettes issues de la vente des cartes du Pds atteignaient, à la date du 27 octobre 2010, la somme de 139,570 millions de francs Cfa, versés dans le compte de la Bicis, ouvert à cet effet par les commissaires et superviseurs désignés depuis le 18 janvier de cette année, date de lancement des opérations, selon le coordonnateur national.

Le ministre Farba Senghor s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse organisée à la permanence Mamadou Lamine Badji, sise sur la Vdn de Dakar. Moment de satisfaction donc pour le chargé de la propagande et de la mobilisation du Pds, « car le Pds peut maintenant payer la caution de notre candidat à la présidentielle grâce à la cotisation de ceux qui ont acheté la carte du parti ; symboliquement, c’est important, a-t-il soutenu.

Mais aussi, occasion de tirer la sonnette d’alarme car, comme il les appelle, beaucoup de commissaires et superviseurs sont « défaillants » dans le reversement des sommes collectées auprès des militants. Car, souligne M. Senghor, « cette somme est en deçà de ce qu’ils ont collecté auprès des militants et adhérents. Il a particulièrement déploré la situation à Dakar où, sous la direction du commissaire, l’ancien ministre et ex-maire de Bignona, Youba Sambou, seuls 1.750.000 FCfa ont été versés et c’est le fait d’un seul superviseur, en l’occurrence, M. Pathé Guissé, à Sicap-Dieuppeul qui a versé 1.600.000 FCfa. « Tous les autres commissaires sont défaillants », a insisté M. Senghor, non sans lever toute équivoque à propos de rumeurs sur un éventuel arrêt du processus de vente des cartes qui, à terme, devrait permettre au Pds de se jauger.

4.662.000 cartes ont été imprimées, ce qui correspond à 46.000 secteurs pour, selon Farba Senghor, « éviter que la demande soit supérieure à l’offre et éviter toute mauvaise surprise.

Evoquant les questions d’actualité, Farba Senghor a rappelé que de 1974 à 2000, le président Wade a mené un combat ardu pour le pluralisme et les libertés démocratiques. Il ne saurait abandonner ce legs pour revenir en arrière . Si son fils devait devenir président de la République, c’est Karim Wade lui-même qui travaillerait alors dans ce sens. Cela incombe d’abord à sa propre personne. Seules sa propre volonté et celle du peuple sénégalais peuvent permettre la réalisation de cette ambition qu’on lui prête », a-t-il déclaré.

« C’est la panique dans les rangs de l’opposition »

Le chargé de la propagande du Pds a aussi particulièrement vilipendé les acteurs qui accusent le président Wade de préparer « une dévolution monarchique du pouvoir » en faveur du ministre d’Etat Karim Wade. Au contraire, il estime que c’est le Ps qui a expérimenté ce type de transition avec le passage du témoin entre les présidents Senghor et Diouf.

Selon le secrétaire chargé de la Propagande et de la Mobilisation du Pds, si l’opposition a fait de cette question une thématique récurrente dans ses critiques contre le pouvoir, « c’est que c’est la panique dans ses rangs. Cette opposition s’est rendue compte qu’elle n’a pas les moyens de gagner. C’est pourquoi, depuis 2007, plusieurs thèmes dont la dévolution monarchique du pouvoir ont été sortis de sa besace (sic) pour discréditer le pays, le président Wade et le ministre d’Etat Karim Wade. »

Il a particulièrement insisté sur « la division » de l’opposition en remontant aux deux ans qui ont précédé l’an 2000, avec « l’éclatement » du Ps. « Il y a des pôles irréductibles au sein de cette opposition », en voulant sans doute dire « antagonistes », selon le coordonnateur de la vente des cartes du Pds qui affirme que les secrétaires généraux de l’Afp, Moustapha Niasse, et du Ps, Ousmane Tanor Dieng, ne pourront s’entendre sur rien. « Dans le pôle dirigé par Moustapha Niasse, on retrouve le Pit, la Ld, le Jêf-Jêl de Talla Sylla ; ce sont des gens qui ne se rangeront jamais derrière Ousmane Tanor Dieng. De son côté, ce dernier est le candidat du Ps, de l’Internationale socialiste et des héritages de Senghor et de Diouf. La déchirure est tellement profonde en leur sein qu’elle ne sera jamais réparée », a ajouté M. Farba Senghor.

Dans la même veine, il a brocardé le président de l’Apr, Macky Sal, et l’ancien ministre des Affaires étrangères, initiateur du Mouvement patriotique et citoyen (Mpc), ainsi que l’entrepreneur Bara Tall : « ils perdent des positions de pouvoir ou des marchés publics et deviennent automatiquement des opposants… » Mais pour le cas du patron de l’entreprise « Talix », il a bon espoir que les difficultés seront aplanies sous peu. Pour le reste, il ne fait aucun doute à ses yeux que le président Wade sortira vainqueur « sans coup férir » de la présidentielle de 2012.

lesoleil.sn

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