[Opinion-Blog] Au non du peuple sénégalais, résistons tous au coup d’Etat constitutionnel de wade ! Par Tafsir Ndické DIEYE

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L’heure n’est pas aux interminables discours de leaders face à la forfaiture du Conseil constitutionnel. Non ! L’heure n’est pas aux commentaires de salon stériles de citoyens sénégalais… L’heure est à l’action concertée et efficace pour faire échouer le coup d’Etat constitutionnel de Wade. Ce qui s’est passé est l’aboutissement d’un long compagnonnage entre le pouvoir et un je-m’en-foutisme grave. Il faut encadrer le sursaut populaire et patriotique naissant pour redonner à notre République sa dignité bafouée depuis plus d’une décennie par la gestion familiale et catastrophique de l’Etat par les Wade.

 

L’heure est à la vigilance et à l’unité des forces vives dans un seul souci : obliger Wade à abdiquer. Pour cela, il doit faire une déclaration publique sur le retrait de sa candidature en 2012. S’il ne le fait pas, le combat doit se radicaliser d’avantage. C’est un combat obligatoire pour le respect de notre constitution. Et nous devons le remporter très vite. Il ne faut pas laisser au vieux renard blessé le temps de se remettre de ses blessures qui datent du 23 juin 2011 avec le retrait forcé de son fameux ticket présidentiel.

 

Ces forces vives regroupées dans le Mouvement du 23 juin 2011 ont un grand rendez-vous avec l’histoire. Elles sont aujourd’hui sous l’obligation de maintenir leur cohésion afin de remporter les combats patriotiques qui les attendent. Elles ont l’obligation de veiller à ne plus rater une manifestation d’envergure dans la défense des intérêts du peuple. Toute manifestation ratée peut encore servir de bouée de sauvetage à Wade et de socle pour refaire surface.

 

C’est pourquoi, le mardi 31 janvier 2012, chaque leader doit faire en sorte que ses militants sortent en masse et participent aux différentes manifestations à travers le territoire national. Les syndicats, les élèves et étudiants ne doivent pas être en reste dans ce combat. Aucun pouvoir au monde ne peut faire face à un peuple debout et uni dans la foi de défendre sa République contre l’arbitraire et les appétits vils d’un dictateur paniqué au crépuscule de sa vie.

 

Aux chefs religieux qui n’ont pas eu le courage de dire la vérité au Président Wade, nous leur disons, de grâce, continuer votre neutralité si vous ne pouvez pas vous ressaisir pour vous conformer au respect de notre constitution. L’heure n’est plus à l’acceptation de votre jeu consistant à toujours faire valoir les forfaitures des tenants du pouvoir de façon complice.

 

C’est avec regret que nous avons appris qu’un chef religieux a demandé à ses talibés d’accepté le verdict anticonstitutionnel du Conseil constitutionnel. Non ! Trop c’est trop ! Qu’ils disent la vérité au Président sinon qu’ils demeurent dans leur silence et laissent le peuple régler son problème face à ses bourreaux !

 

Aujourd’hui, Dieu merci, nous vivons l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication. La jeunesse dispose d’un espace d’information et de communication extraordinaire capable d’aider à la mobilisation. Et, les forces de l’ordre savent pertinemment que toute tentative visant à brutaliser des manifestants dans la rue peut être vue, au même moment, à travers le globe grâce à ces outils actuels de l’information et de la communication. Ce qui fait qu’elles sont obligées de faire très attention d’autant qu’elles sont membres à part entière du peuple dans lequel vivent leurs propres familles. Ce qui se faisait du temps de Mobutu et Bokassa en termes de brutalité policière, dans le secret des dieux, est révolu. Maintenant, tout se sait très vite. Et c’est au grand bonheur des populations qui désirent manifester pour réclamer leur souveraineté totale.

 

Une révolution, une fois le temps de la révolte spontanée dépassée avec succès, doit se poursuivre avec organisation et méthode. C’est très important. Nous faisons confiance, dans ce domaine, à la société civile, au mouvement Y’en marre et aux partis politiques qui ont initié ce grand combat qui fait trembler le palais. Nous faisons confiance au peuple sénégalais pour sa détermination à ne pas baisser les bras.

 

Nous demandons aux leaders politiques et de la société civile d’être au devant des populations pour le triomphe de la vérité, de la vraie justice et de la démocratie. Le premier leader à trahir ce combat laissera tristement son nom dans les pages de l’histoire de notre pays. Tous ensembles pour mettre fin à la forfaiture de Wade. Nous terminons par réclamer la libération d’Alioune Tine, de Barthélémy Diass et de tous les défenseurs de notre constitution arrêtés lors des manifestations du 27 janvier 2012.

 

Tafsir Ndické DIEYE

Auteur de polars et de poésie dont :

Odeur de sang (polar), Silence ! On s’aime (Poésie)

Editions Le Manuscrit Paris mars 2008

Horreur au palais NEI/CEDA Abidjan Novembre 2010

E-mail :[email protected]

 

 

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