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Ousmane Camara, ancien président de la Cour suprême : « J’avais refusé de présider la Crei…»

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Ousmane Camara, ancien président de la Cour suprême du Sénégal parle de la Cour de répression de l’enrichissement illicite et explique pourquoi il avait refusé de la diriger au temps du président Abdou Diouf dans les colonnes de « L’Observateur » . Et l’ancien magistrat et par ailleurs ex Médiateur de la République de révéler: «J’étais ambassadeur à Londres, lorsque la Cour de répression de l’enrichissement illicite a été instituée. Lorsque je suis revenu en 1984, on m’a nommé président de la Cour d’appel parce que le président de la Cour d’appel était en même temps le président de la Crei. Comme le magistrat n’est pas esclave de tout, même si l’on est esclave de la loi, j’ai dit, par écrit et exposé au président de la République, Abdou Diouf, qui était en même temps président du Conseil supérieur de la magistrature, que j’acceptais la fonction de président de la Cour d’appel. Mais autant lorsqu’on me nommait magistrat et comme Procureur, j’ai dit que  je ne pouvais pas requérir la peine de mort parce que j’estime que Dieu a donné la vie, il ne m’appartient pas de la retirer. Autant j’ai estimé, président de la Cour d’appel, en même temps, président de la Crei, que je ne me voyais pas exercer cette fonction parce que je ne pouvais pas présider une institution à laquelle je ne croyais pas. En tant que juriste, j’estimais que c’est une institution contre-nature pour un magistrat. Je l’ai écrit pour qu’avant ma nomination, que l’autorité de nomination sache que dans le package que j’avais, il y a une chose que pouvais accepter et une autre que je ne pouvais accepter».

Selon Ousmane Camara,  le chef de l’Etat a été conséquent avec lui-même. «Dès ma nomination, cette Cour a été mise en veilleuse et les locaux qui étaient attribués au Procureur de la Crei ont accueilli une ancienne ministre qui était Maïmouna Kane, alors conseillère à la Cour suprême. Mais la loi étant la loi, qu’elle soit bonne ou mauvaise, c’est la loi. Mais quand on veut me faire appliquer une juridiction à laquelle je ne crois pas, je peux dire que je ne peux pas la diriger», dit-il.

Xalimanews

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