Le Secrétaire général du Parti socialiste et candidat de la Coalition Bennoo ak Tanar, Ousmane Tanor Dieng, a déclaré que sa candidature à l’élection présidentielle du 26 février sera sa dernière quoi qu’il lui arrive.
‘’Je suis depuis longtemps au Parti socialiste et j’y resterai jusqu’au bout. En revanche, je ne me présenterai pas indéfiniment et, quoi qu’il arrive le 26 février, ce sera ma dernière candidature’’, a-t-il dit dans un entretien paru dans le dernier numéro de Jeune Afrique.
‘’Que je perde ou que je sois élu, je laisserais la place. Il faut préparer les jeunes générations’’, selon M. Dieng.
Evoquant des successeurs potentiels dont Khalifa Sall (maire de Dakar), le Secrétaire général du Parti socialiste a répondu : ‘’Je pense à lui (Khalifa Sall), à Aïssata Tall Sall (NDLA : mairesse de Podor), à tous ceux qui ont 30, 40, 50 ans et qui sont l’avenir du parti’’.
A propos du bilan des réalisations du président sortant, Me Abdoulaye Wade, le candidat de la coalition Bennoo ak Tanor a déclaré : ‘’Ce que je critique, c’est la pertinence des choix qui ont été faits et la mauvaise allocation des ressources’’.
‘’On a beaucoup investi à Dakar sur la corniche et la VDN [voie de dégagement nord], mais la moitié de ce qui a été dépensé suffisait. On n’avait pas besoin d’un tunnel de 11 milliards de francs CFA dans le quartier de Soumbédioune’’, selon le socialiste.
‘’Cet argent, a-t-il affirmé, aurait pu servir au désenclavement des régions… Aujourd’hui le Sénégal, c’est une grosse tête sur un corps frêle, et ça ne va pas. Il fallait utiliser cet argent de manière plus équilibrée et ne pas miser que sur les infrastructures.’’
Au sujet d’une amélioration de la situation actuelle du Sénégal par rapport en 2000 (année où le PS a perdu le pouvoir après un règne de 40 ans), M. Dieng a déclaré qu’‘’il (le pays) n’est pas en meilleur non plus, et il aurait dû l’être !’’.
‘’Les résultats obtenus en matière d’éducation ou de santé sont catastrophiques, et il y a cette impunité ambiante… Aujourd’hui, chacun fait ce qu’il veut. Les valeurs traditionnelles de notre société ont été laminées’’, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Ousmane Tanor Dieng, responsable au sein de l’Internationale socialiste, a affirmé son opposition au transfert à la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
‘’J’y suis absolument opposé. Je ne vois pas pourquoi il n’y a que les Africains que l’on envoie là-bas. Il fallait le juger, lui-même souhaitait pouvoir s’expliquer, mais en Côte-d’Ivoire (…).’’
aps