Ousmane Tanor Dieng sur sa candidature proposée au Perchoir : Je ne siégerai pas à l’Assemblée nationale – «Je ne veux pas être mêlé à ce débat» Niasse-Cissé Lô, l’équation du vote secret

Le Secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, préfère pren­dre de la hauteur plutôt que de se faire entraîner dans le débat autour de la présidence de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il ne compte pas siéger à l’Hémicycle. Mieux, il s’était même «arrangé» d’emblée pour laisser son siège au responsable des jeunesses socialistes de Mbour, Maguette Diokh.
Ousmane Tanor Dieng clôt le débat qui est venu rajouter plus de tensions dans les rangs de Benno bokk yaakaar. Cité ces derniers temps comme un candidat à la présidence de l’Assemblée nationale, le secrétaire du Parti socialiste (Ps) n’a pas perdu du temps pour met­tre fin à cette polémique qui couve autour de ce prestigieux poste. Il a profité d’un entretien téléphonique alors qu’il était en partance pour Co­nakry pour clarifier sa position. «Vous me donnez une bonne occasion de clarifier ce débat. Je n’envisage pas de me présenter au poste de président de l’Assemblée nationale. C’est très clair à mon ni­veau», révèle Ousmane Tanor Dieng.
Pourtant, l’ancien candidat à la présidence de la République n’a jamais laissé poindre publiquement une quelconque ambition liée à l’occupation du Perchoir convoité fortement par Moustapha Cissé Lô. Son nom s’est glissé dans cette polémique à cause de ses alliés et certains cadres socialistes. Cette sortie de Ousmane Tanor Dieng va rabaisser les tensions et ramener un peu plus de calme dans la coalition présidentielle dont l’équilibre reste suspendu au choix de la troisième personnalité de l’Etat. Si les intentions réelles de Tanor Dieng n’étaient pas connues, il était presqu’improbable de le voir postuler à la tête de l’Assemblée. Cette sortie a le mérite de mettre fin au débat posé par ses alliés et aussi certains socialistes qui ont voulu raviver sa dualité avec Moustapha Niasse à l’Assem­blée. Cette affaire fait suite à la proposition de Aly Haïdar qui a choisi Ousmane Tanor Dieng com­me son candidat. C’est raté.
Mieux : Le patron des Socialistes n’entend pas occuper son poste de député. Il ne veut pas qu’on le «mêle à ce débat». «En réalité je ne siégerai même pas à l’Assem­blée. Je laisserai ma place à mon suppléant sur la liste départementale de Mbour : Maguette Diokh (fils d’un ancien député socialiste de Joal) responsable des jeunes du Parti socialiste dans le département», souligne-t-il pour couper court à toute rumeur. Ce comportement dévoile la faculté d’introspection du secrétaire général du Parti socialiste qui avait déjà mis en place son propre schéma. Dès le départ, tout a été d’emblée très clair dans la tête de Tanor : «Je m’étais arrangé de sorte qu’il (Maguette Diokh) soit mon suppléant. Cela a été clair dans ma tête dès le départ. Il n’y a jamais eu d’ambiguïté sur cela.» Ces propos semblent balayer d’un revers de main les arguments de ceux qui l’accusaient de faire entorse à l’alternance générationnelle au sein du parti socialiste.
Son investiture sur la départementale de Mbour est motivée, selon Tanor Dieng, par le souci de «tirer le parti (Ps) vers le haut et la Coalition Benno bokk yaakaar pour avoir les meilleurs résultats dans ce département. On ne me trouvera jamais dans quelque chose qui peut diviser la Coalition Bby. Tout ce que je fais, je le fais de façon loyale et transparente. Ceux qui m’attendent sur un autre terrain peuvent déchanter.»
En décodé, Ousmane Tanor Dieng fait du «renforcement de l’unité dans Bby» un sacerdoce. Surtout en ces temps marqués par une forte polémique sur la présidence de l’Assemblée nationale. «Notre objectif avait été de faire partir Abdoulaye Wade et de mettre en place un mode de gouvernance qui constituerait la synthèse de nos programmes et de celui des Assises nationales. Notre conception, c’est de servir le pays, chacun au niveau où il le peut et comme il le peut. Je veux travailler pour l’unité et le rassemblement afin de remettre le pays sur les rails. Il s’agit en quelque sorte de faire un sursaut qui permettrait de réaliser le meilleur pour le Sénégal. Notre objectif a été de nous mettre autour de la personne la mieux placée pour battre Wade et de l’aider à réussir sa mission», rappelle-t-il à ses pairs de Benno bokk yaakaar.
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