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Pape Guèye, Défenseur Dnipropetrovsk: «Aliou Cissé n’est pas difficile»

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XALIMA NEWS – De Metalist Kharkov à Dnipropetrovsk, Pape Guèye explique la galère qu’il a connue avec les tensions sociales en Ukraine. Cependant, l’enfant de Sébi Ponty a puisé jusque dans ses dernières énergies pour rester compétitif. Parlant de l’équipe nationale, il est prêt à donner le meilleur de lui-même pour convaincre le sélectionneur.

Pape, quel bilan tirez-vous de votre saison avec Dnipropetrovsk, votre club ukrainien ? 

J’ai connu une saison compliquée liée aux problèmes politiques connus par l’Ukraine. Ces problèmes ont perturbé le football de manière générale, surtout mon ancienne équipe, Metalist Kharkov. C’est à cause de cette situation que j’ai changé de club pour m’engager au Dnipro.

comment vivez-vous cette tension politique ukrainienne ?

C’est une situation incompréhensible. C’est très compliqué à expliquer. même en Ukraine, les gens n’arrivent pas à l’expliquer. Ce qui fait que ça a perturbé le football qui est lié aux affaires politiques. En général, les présidents de clubs sont des politiciens. et si le pays est touché sur le plan politique, cela se répercute forcément sur le football.

il paraît que votre ancien président à Metalist a quitté le pays…

Effectivement, beaucoup de clubs ont vécu ce problème de façon négative. mais, c’est Metalist Kharkhov qui est plus secoué parce que notre président est très lié au président de la République d’Ukraine. Tout naturellement, quand le président a quitté le pays, lui aussi a fui pour aller rejoindre ce dernier. donc, il n’était plus en mesure de financer le club. du coup, on est resté des mois sans salaires. il y a eu beaucoup de complications et tous nos joueurs sont partis vers d’autres cieux.

Pourquoi avez-vous choisi d’atterir à Dnipro ?

Ça fait neuf ans que je travaille avec l’actuel entraîneur de Dnipro. C’est lui qui m’a fait venir au Metalist Kharkov en 2006. depuis lors, nous travaillons ensemble. quand il a quitté en 2014, il m’a contacté avant le déclenchement des problèmes. mais, puisque je suis lié avec le club, je ne pouvais pas quitter Metalist du jour au lendemain. mais, avec cette situation sociale, j’ai préféré répondre à son appel puisque la situation était devenue plus compliquée que jamais.

La situation est-elle plus stable à Dnipropetrovsk ?

si. Là-bas, c’est stable. pourtant même à Kharkov, sur le plan économique, il n’y a pas de problème. Tout est stable, c’est à Donetsk et Krimila qu’il y a des troubles  pour ne pas dire la guerre.

N’imaginez-vous pas quitter ce championnat pour l’Europe de l’ouest ?

Bien sûr. quand le problème a éclaté, j’ai eu beaucoup de propositions en Europe de l’ouest. mais, celles-ci n’étaient pas très intéressantes pour moi. quand Dnipro m’a proposé un contrat, j’ai discuté avec le président qui m’a fait part d’un projet ambitieux. d’ailleurs, le résultat était là. L’équipe a joué la finale de l’Europa League mais moi je n’étais pas qualifié parce que j’avais déjà joué avec Metalist.

A quel niveau y a-t-il des blocages ?

Je connais bien le championnat ukrainien. et quand on quitte un pays pour un autre, il faut s’entourer de toutes les garanties parce qu’il n’est pas facile de s’adapter rapidement. il faut que j’aie quelque chose de concret. Je n’ai pas encore eu ce genre de contact. mais, si on me fait une bonne proposition, je vais bien réfléchir.

Quelle appréciation faites-vous du match contre le burundi ?

Je l’ai bien regardé à la maison avec des amis. Ça a été un match difficile d’autant que c’était le premier match officiel du sélectionneur. mais, la victoire était là. Certes, le Burundi n’est pas une grande nation de football, mais il n’a pas été ridicule non plus. il jouait regroupé derrière. défensivement, le Burundi a bloqué les espaces. malgré tout, la victoire était là pour le Sénégal. même si on a eu quelques frayeurs en concédant une égalisation, on a pu gagner au prix d’un grand sacrifice.

D’aucuns pensent que la manière n’y était pas… 

Cette manière-là est relative en football. quand on perd même après avoir bien joué, on dira que l’équipe n’est pas bonne. L’essentiel, c’est de gagner des points surtout que c’est un championnat au bout duquel on fera le décompte. L’objectif, c’est de se qualifier. s’il y a la manière, tant mieux, mais l’essentiel c’est de gagner.

Êtes-vous confiant pour la suite du tournoi ?

Je suis confiant pour l’avenir de cette équipe. Pour quelqu’un qui connaît bien Aliou Cissé, c’est un travailleur. Le Sénégal a un potentiel, mais le problème c’est qu’on n’arrive pas à exploiter celui-ci. Ce qui fait que si on travaille bien, les résultats suivront. Comme je l’ai dit, Aliou Cissé n’est pas à présenter. C’est une personne normale qui n’est pas difficile même s’il prône la rigueur. La façon dont il jouait, c’est de cette même façon qu’il entraîne son équipe. il est teigneux et cela fait partie de lui. il aime bien la solidarité dans l’effort. il aime la discipline et le travail bien fait.

Pourquoi avez-vous du mal à vous imposer en équipe nationale ?

Franchement, je ne sais pas. Cette question doit être posée aux différents sélectionneurs qui se sont succédé sur le banc de l’équipe nationale. en tant que footballeur, j’essaie de m’entraîner pour être à 100% de mes moyens afin de répondre à l’appel du coach. C’est à l’entraîneur de voir les hommes compatibles à ses yeux pour les associer. mais en tant que patriote, je suis toujours prêt à défendre les couleurs de la nation. quoi qu’il arrive, je supporterai l’équipe nationale.

Avez-vous toujours l’idée de revenir ? 

Bien sûr. Tant que je suis compétitif, je ne dirai pas non à mon pays. Je suis toujours disponible pour l’équipe nationale.

Jouer en Europe de l’est n’est-il pas un handicap pour vous concernant la sélection ?

il est clair que le championnat ukrainien n’est pas aussi médiatisé que celui de la France, de l’Angleterre ou de l’Espagne. actuellement, le football se pratique partout même dans les pays de l’est. Je pense que ce n’est pas à cause de ça que je ne suis pas sélectionné. Comme je l’ai dit tantôt, certainement, c’est la complémentarité qui fait la différence. de toutes les façons, je vais toujours continuer à me battre pour revenir en sélection parce que le maillot national est plus fort que tout.

Finaliste du dernier Europa League, Dnipro vous servira de vitrine pour la suite ?

Je pense que les matchs d’Europa League avec Dnipro permettront exactement aux sénégalais de bien suivre mes prestations en Europe. au-delà, la même compétition sera une occasion pour certains joueurs n’évoluant pas en Europe de l’Ouest de montrer leurs valeurs. en tout cas, personnellement, je me suis toujours bien comporté en club comme en sélection, et je pense que je vais continuer dans ce sens pour atteindre mes objectifs.

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