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Pardonne nous Diarry ! Quelque part, nous sommes tous victimes de cette école qui, en grande partie, n’est pas la nôtre (Par Falilou Cissé)

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Cette regrettable affaire Diarry SOW n’est que le reflet de l’autre face hideuse de notre système éducatif. Tout en rendant grâce à Dieu qui a mis un peu de lumière sur la cachette discrètement aménagée par la « meilleure élève du Sénégal » que je vais éviter de juger dans ce mot, nous devons interroger les limites de ce système éducatif qui nous a tous produit. Par-delà la mobilisation affective et possessive du peuple sénégalais et son attachement à ses symboles qui brillent et font briller l’image de leur pays, il convient de s’arrêter et de creuser pour trouver les racines de cette histoire qui nous a tenu en haleine pendant plusieurs jours. Je ne pense pas qu’il soit utile de pointer le doigt sur la petite Diarry comme certains l’ont fait ni même sur la « meilleure élève du Sénégal » ce costume trop ample pour le corps frêle de n’importe quelle fille et de n’importe quel garçon.
Dans cette histoire, on a oublié Diarry pour se focaliser sur « la meilleure élève du Sénégal » même si la fibre affective et émotionnelle de l’humain a fonctionné. En effet, la qualité de meilleure élève est bâtie sur la base de l’excellence, c’est-à-dire une maitrise de génie de certaines matières enseignées à l’école. Cette réussite place les jeunes élèves concernés sur les rampes véloces d’une ascension et d’une réussite sociale assurée avant la lettre. C’est pourquoi chaque fin d’année, tous les projecteurs de la république et de la société sont ostentatoirement braqués sur ces jeunes à un avenir déjà doré qui attend tranquillement le soleil des hautes responsabilités. Dès lors, dans les familles et jusqu’au-delà on leur pardonne tout, on le permet tout.
Ce ne pouvait être qu’ainsi car notre aspiration à devenir toujours plus grand, distingués parmi les distingués et meilleur parmi les meilleurs ne s’appuient que sur cette maitrise des connaissances fondamentales qui forgent une aisance matérielle et financière qui ne nous rapportent pas grand-chose. Que nous valent les devanciers de Diarry Sow dans cette école dont on dit prestigieuse. Qu’ont – ils – apporté au développement de leurs pays respectifs ? On n’y apprend guère à construire une voiture, un réfrigérateur. Même pas la plus petite aiguille. On n’y apprend pas non plus le patriotisme, la citoyenneté, le sens de l’honneur, la rigueur dans la gestion des affaires publiques, encore moins nos valeurs culturelles. Même si c’était le cas, les impacts de leur « intelligence au-dessus de la moyenne » sur le développement de leurs pays restent bien maigres.
Entendons-nous bien. Je n’ai ni la prétention, encore moins la possibilité d’effacer les bienfaits de l’école. Seulement il faut regretter qu’on n’y fasse que chouchouter les enfants qui font de bons résultats à l’école tout en méprisant ou en ignorant ceux qui se distinguent par les valeurs qu’ils incarnent, leur sens élevé du respect, leur honnêteté et esprit de citoyenneté. Mariama Ba tirait la sonnette d’alarme déjà dans une si longue lettre :  « Le rêve d’une ascension sociale fulgurante pousse les parents à donner plus de savoir que d’éducation à leurs enfants »
Certains qualifient l’acte de Diarry Sow de caprices d’enfant gâté de la république. Or, il n’y ‘ a pas de place pour des caprices dans notre culture. Dans nos écoles, on ignore royalement nos valeurs, notre culture. On y apprend tout et on s’y oublie. Comme nous le rappel le sociologue Djiby Diakhaté : « nous n’avons pas une école sénégalaise mais une école au Sénégal. Aujourd’hui, notre école distille le savoir mais met de côté le savoir être. Il ne s’agit pas seulement de former en donnant des connaissances aux gens. Il faut aussi leur donner des valeurs. Si vous voulez demain confier des responsabilités aux gens et qu’ils ne volent pas les deniers publics, il faut développer en eux des valeurs. Il faut une école orientée autour des valeurs ».
C’est pourquoi à mi-chemin ou à la fin des études on est souvent rattrapé par cette prémonitoire assertion de Cheikh Hamidou Kane : « Il arrive que nous soyons capturés au bout de notre itinéraire, vaincus par notre aventure même. Il nous apparaît soudain que, tout au long de notre cheminement, nous n’avons pas cessé de nous métamorphoser, et que nous voilà devenus autres. Quelquefois, la métamorphose ne s’achève même pas, elle nous installe dans l’hybride et nous y laisse. Alors, nous nous cachons, remplis de honte”.
Solution :
Eclater le ministère de l’éducation deux division majeures : La division de l’instruction (enseignement des connaissances fondamentales et la division de l’éducation (enseignement des valeurs culturelles).
Renforcer l’éducation religieuse. Je ne parle de l’enseignement de l’arabe mais de la religion.

   Falilou Cissé Conseiller en Développement communautaire
  A Bamako Tel 00223 94 20 66 87 Email. [email protected]

5 Commentaires

  1. Belle analyse monsieur cisse, je pense que sur l’affaire diary sow, on est presque rendu dans un débat philosophique et socio-culturel. Tout le monde peut avoir raison mais il y’en a qui se retrouve à avoir tort aujourd’hui en voulant faire des raccourcis pour accuser la France de tous les maux. Tu dois aussi nous éclairer sur comment aujourd’hui au Sénégal enseigner la religion en particulier celle islamique sans utiliser l’arabe. Je te pose la question ici parce que je tentais +++ de te joindre sans succès..

    • Merci mon cher Diédhiou, Je vous ai envoyé plusieurs messages vocaux. Je pense que la langue arabe et la culture arabe n’est pas forcément la religion. C’est juste une langue. La religion c’est un comportement. C’est des valeurs.

  2. M. Cissé ce que vous dites est totalement faux et irresponsable ! La mission première de l’école est de livrer un savoir scientifique, de former intellectuellement les élèves, de les préparer aux métiers de la vie et à un avenir professionnel et de leur donner la possibilité de devenir des chercheurs et des travailleurs utiles à leur pays demain. Arrêtez votre mentalité d’attardé et de fumiste ! Diary Sow a reçu le soutien et la reconnaissance que lui devait notre pays. Le reste est de sa responsabilité ! L’éducation à la morale et sur les valeurs est d’abord de la responsabilité des parents. C’est à la maison que l’enfant ou le jeune doit apprendre à respecter l’autre, à être responsable dans ses faits et gestes, à ne pas mentir, à cultiver l’effort et à être honnête. Quand vous voyez les désastres que causent la démission des parents jusque dans leurs maisons mêmes, vous ne pouvez pas en tenir responsable l’école ! Des parents regardent leur gros garçon gaillard de 20 ans abandonner sans raison les études, passer son temps à dormir dans la maison et à créer des problèmes, passer ses journées à regarder le foot et la lutte à la télé, et passer toute la journée scotché sur son portable à envoyer des conneries à des amis. Un parent responsable doit refuser cela ! Donc ne demandez pas à un enseignant de remplacer le parent d’élève dans l’éducation aux valeurs de son enfant. Vous n’êtes pas sérieux et ce sont des fumistes comme qui enfoncez chaque jour notre société dans l’irresponsabilité, la paresse et la facilité.

    • Mais Lemzo c’est parce que vous êtes des complexés que vous parlez comme cela. Vous êtes un produit fini de cette école. L’enfant passe 9 mois sur 12 à l’école, et 6 jours sur sept à la maison. Tu dis qu’on ne doit pas enseigner les valeurs à l’école. Ndeysan, tu es victime de cette école qui n’est pas la notre. Est ce que toi même tu as reçu vraiment une bonne éducation de la part des tes parents pour parler ainsi à quelqu’un qui pose un débat de réflexion et qui n’a pas été le premier. J’ai cité même des grands intellectuels mondialement reconnus qui ont dit le contraire de ce que tu dis. Pourquoi tous ces gens qui ont été dans les plus grandes écoles du monde n’ont fait que détourner l’argent de nos pays. Certainement tu est entretenu par un ces détourneur. Rien ne nous fera taire.

  3. Mais Lemzo c’est parce que vous êtes des complexés que vous parlez comme cela. Vous êtes un produit fini de cette école. L’enfant passe 9 mois sur 12 à l’école, et 6 jours sur sept à l’école. Tu dis qu’on ne doit pas enseigner les valeurs à l’école. Ndeysan, tu es victime de cette école qui n’est pas la notre. Est ce que toi même tu as reçu vraiment une bonne éducation de la part des tes parents pour parler ainsi à quelqu’un qui pose un débat de réflexion et qui n’a pas été le premier. J’ai cité même des grands intellectuels mondialement reconnus qui ont dit le contraire de ce que tu dis. Pourquoi tous ces gens qui ont été dans les plus grandes écoles du monde n’ont fait que détourner l’argent de nos pays. Certainement tu est entretenu par un ces détourneur. Rien ne nous fera taire.

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