Xalima news – Une bonne partie de la capitale sénégalaise est confrontée à une pénurie d’eau depuis plusieurs jours. La Sénégalaise des eaux accuse la Société Nationale des Eaux du Sénégal (Sones) d’être responsable de cette situation pour n’avoir pas fait les investissements nécessaires pour permettre l’approvisionnement correcte de Dakar en eau. Mais la Sones a dégagé toute responsabilité. Ce qui n’a pas été du goût de la Sde qui a pondu, hier soir, un communiqué pour démonter les arguments de son partenaire en charge de la production de l’eau.
«Le programme d’urgence de la Sones mis en œuvre depuis 2012 prévoyait la mise à disposition de 17 500 m3/jour au 31 décembre 2013. A cette date, seuls 8360 m3/jour ont été fournis compte tenu des retards importants enregistrés dans la mise à disposition des ouvrages de production dans les délais prévus», éclaire la société en charge de la commercialisation de l’eau. Selon toujours la Sde, «le déficit théorique de 14 000 m3/jour estimé en 2010 par la Sones n’a fait l’objet d’aucune réactualisation en 2014 pour tenir compte de l’évolution de la demande». Tirant les conséquences de ces manquements, la Sde clame que «la situation actuelle que vit la capitale est consécutive uniquement à un déficit de production d’eau et cette mission incombe à la Sones. La gestion des flux est correctement assurée par la Sde malgré une production insuffisante. A ce titre, tous les ouvrages de production, depuis 48 heures, fonctionnent 24h/24 sans que la demande ne soit couverte. La Sde souligne qu’avec la période de forte chaleur enregistrée à Dakar, on constate que les 15 600 m3/jour dont la disponibilité n’est intervenue qu’en juin 2014 ne couvrent pas du tout la demande. Depuis février 2014, la Sde avait tenu à attirer l’attention des acteurs du secteur de l’eau sur les manques d’eau prévisibles sur la période de mars à juillet. Mais il semble que l’alerte n’a servi à rien. Et aujourd’hui, comme toujours, ce sont les populations qui trinquent en manquant terriblement d’eau.
Par K. BADJI
ma parole, vous vous fichez de nous !