Perspective locales 2022 – Apaisement du climat socio-politique au Sénégal : et si tous les acteurs y mettaient du sien (Par Aly Saleh)

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Le climat socio politique est en ébullition depuis plusieurs mois entre les acteurs.
C’est pourquoi tout acte qui pourrait concourir à ramener la paix serait accueilli avec beaucoup d’enthousiasme.
Car dans un pays comme le nôtre, on ne peut pas réduire la politique à un jeu de conflit permanent.
Pourquoi ce qui ne vient pas de moi doit toujours être qualifié de mauvais et donc à détruire par A ou B?
Et puis, est-ce juste pour un leader politique d’insinuer que « fusiller tous ceux qui ont dirigé notre pays depuis les indépendences ne serait pas un pêché »?

Mais à mon avis, le pêché et grand mépris c’est le fait de vouloir réquisionnner les écoles élémentaires et secondaires de Dahra Djoloff et suspendre les cours juste pour loger des invités, le temps de faire la fête à l’occasion de la journée dédiée à l’élevage ce 27 Novembre.
Finalement se préoccupe -t-on de l’avenir de l’école et de la jeunesse?
Scandale ou pas, vous en jugerez.
Vous le savez, il ya tant d’autres questions que l’on pourrait se poser sans en avoir des réponses.

Pourtant en bon patriote, en bon républicain ou encore en bon démocrate, l’on se doit de défendre les intérêts de la République et ses institutions par tous les moyens.

Le point qui me semble important à souligner: Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar qui accepte en toute humilité de ne pas, pour cette fois-ci, défier l’autorité en décidant librement de déférer à la convocation du tribunal le 1er décembre prochain. Ou mieux encore, s’il décide de surseoir à ses « promenades politiques » pour ne pas comme il l’a dit, participer à des troubles à l’ordre public, qui pourraient mettre le pays dans le chaos, on doit lui dire bravo et s’en féliciter. Puisque le maire de Mermoz/ sacré-cœur a aussi pris de la hauteur en présentant des excuses aux parents du défunt Ndiaga Diouf, tué au cours d’affrontements devant sa mairie pour des propos blessants tenus à l’endroit de leur fils.
L’on se doit d’applaudir des deux mains pour son courage et sa modestie qui pourraient peut-être, pourquoi pas, inciter d’autres acteurs politiques à taire les querelles partisanes et de leadership.
Si l’on prend notre plume pour dénoncer certains manquements et maladresses de la part de certains, l’on doit aussi de la même manière magnifier les actes posés par d’autres allant dans le sens de faire avancer les choses.

La retenue et la hauteur sont d’une importance capitale surtout si elles peuvent conduire à l’apaisement et vous en conviendrez, notre pays en a grandement besoin en cette période.

Les priorités sont ailleurs et les tiraillements et autres violences ne nous ménent à rien si ce n’est à des humiliations entre autres.
Il faut savoir raison garder, a-t-on l’habitude de dire mais comme très souvent brandie, la thèse du complotisme ne repose sur rien.
Comment peut-on d’un côté, crier sur tous les toits à un complot orchestré par le pouvoir en disant que ses tenants ont toujours tort sur des décisions qui leur reviennent et d’un autre côté, crier au loups venus vous dévorer, lorsque des opposants pris en flagrant délit doivent être traduits devant les juridictions compétantes?

Ce qu’il faut savoir, c’est que lorsqu’une personne refuse de déférer à une convocation devant la justice, il foule au pied la sacralité de l’institution et chahute la République. Le recours sans reserve à la violence du discours, finalement va-t-en guerre de l’homme politique n’est que signe de faiblesse et doit être revu. La force de l’argument doit primer sur la force du muscle et du propos violent et grossier.

Mais aussi le Sénégal est un Etat laïque dont les pères fondateurs ont toujours assuré l’égalité et la dignité de tous ses citoyens sans discrimination ni distinction d’ethnie, de sexe ou de confession devant la loi.
Cela a toujours été le socle du vivre ensemble dans notre société.
Quel que puisse être le bord où l’on se situe, on doit se redresser et penser au devenir de notre jeune nation plutôt que de verser dans la violence en ne pensant qu’à nos intérêts personnels.

En cette période pré-électorale, tous les discours doivent servir à apaiser le climat social et politique. Même si nous savons que de tous les régimes qui se sont succédé, la violence a toujours été là.
C’est pourquoi il est aussi bon de se réjouir de l’initiative « jami rewmi » qui est une plate-forme regroupant en son sein près de 40 associations de la société civile qui invite les gouvernants
à traiter de manière équitable tous les acteurs et éviter de faire le deux poids deux mesures.

N’oublions pas qu’au soir des territoriales du 23 janvier prochain, le Sénégal doit sortir vainqueur de ces joutes électorales.

Aly Saleh Journaliste/Chroniqueur

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