Le bulletin d’information en ligne de Kosmos Energy Ltd. (“Kosmos”), a annoncé les états financiers et les résultats d’exploitation globaux pour le troisième quadrimestre de 2016, la semaine dernière. La Compagnie accuse des pertes, mais triple son budget pour l’exploration et affiche ainsi ses ambitions pour le gaz découvert au Sénégal.
Kosmos Energy, la Compagnie majoritaire dans le pétrole et le gaz sénégalais, détentrice à 60% des droits d’exploration sur les gisements de Kayar et Saint-Louis (contre 30% de Timis Corp., et 10% de Petrosen), est très optimiste pour ses projets d’exploration au pays de la Teranga et son voisin du Nord. ‘‘La qualité de notre gamme d’exploitation n’a jamais été aussi robuste. Suivant nos découvertes de gaz de qualité aux larges de la Mauritanie et du Sénégal, nous réalisons un programme de forage multi-puits, qui devrait commencer dès la mi-2017.
Il visera l’une des plus larges explorations, non forées, identifiées sur les côtes de l’Atlantique’’, a déclaré le Président directeur général de Kosmos, Andrew Inglis, commentant les résultats de l’entreprise, lundi dernier. Le dernier bilan de 2016 de la Compagnie d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore venait d’être publié. Pour la période allant de septembre à décembre, Kosmos Energy a pourtant accusé des pertes de 59,8 millions de dollars (36 543 518 111,41 F CFA). Une baisse infime par rapport à l’année dernière, sur la même période, où la Compagnie en était à un revenu net de 60,3 millions de dollars (36 838 773 552,42 F CFA). Mais d’après des calculs plus affinés prenant en compte des éléments impactant la comparabilité des résultats, Kosmos comptabilise une perte nette ajustée de 22 317 506 120,78 F CFA.
Malgré cette contre-performance financière, les dépenses d’exploration ont plus que triplé pour le dernier quadrimestre de 2016, par rapport à la même période de l’an dernier. Elles affichent 40 635 000 000 F CFA contre 11 617 000 000 en 2015. Pour l’instant, ce sont les projets au Ghana, ou l’exploitation a déjà commencé, qui semblent porter leurs premiers fruits. ‘‘Avec les premières livraisons de pétrole du Projet TEN et les progrès pour une restauration totale de la capacité de Jubilee, notre investissement au Ghana a atteint un point d’inflexion important.
Kosmos génère maintenant un cash-flow qui va permettre une croissance organique continuelle’’, poursuit Andrew G. Inglis. D’ailleurs à cause des réserves additionnelles du champ de Jubilee (Ghana), en fin 2015, les frais d’épuisement et la charge d’amortissement ont baissé, passant à 11 511 F CFA le baril, contre 11 893 F CFA l’an passé. Les dépenses générales et administratives sont de 13 449 000 000 F CFA soit une baisse de 18% par rapport à l’an dernier. Quant à l’impôt sur le revenu, Kosmos s’est délesté de 4 890 405 722,75 F CFA pour le troisième quart de 2016, lié principalement aux paiements effectués au Ghana.
Revenus consistants
Les revenus du quadrimestre sont de 28 755 000 000 F CFA contre 59 357 000 000 pour la même période en 2015. Des chiffres qui résultent de l’écoulement de 900 000 barils pour 2016, comparés à 1 000 900 barils de 2015. Plus en détail, ces revenus pétroliers, incluant le programme de couverture de la Compagnie, sont de 59 000 F CFA par baril vendu comparé aux 52 584 F CFA par baril de l’an dernier. A la fin de ce bilan, la Compagnie est en excédent d’environ un million de barils. Si Kosmos a fini l’exercice du dernier quart de 2016 avec approximativement 673 172 658 567 F CFA en liquidités, elle a une dette de 734 511 993 850 F CFA net.
La Compagnie qui a son siège social aux Bermudes est spécialisée dans l’exploration et la production du gaz et du pétrole offshore. Elle a établi une gamme sur les opportunités d’exploration du pétrole et du gaz aux larges de la Mauritanie, du Maroc, du Portugal, de Sao Tomé et Principe, du Sénégal, du Surinam et du Sahara Ouest. La note de présentation consultée sur le site internet affirme que Kosmos Energy procède actuellement au traitement des données sismiques et réfléchit par anticipation sur les perspectives de tester de nouveaux systèmes pétroliers.
(Source : EnQuête)