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Philippines: Les riverains remontés contre la fermeture de la plage de Boracay

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Alors que le président philippin Rodrigo Duterte avait annoncé le 4 avril dernier la fermeture de l’île la plus célèbre du pays, Boracay, la police s’est préparée au pire ce mercredi 25. Simulations de manifestations, de prises d’otages et même d’attentats… des exercices vivement critiqués par les habitants de l’île, qui craignaient déjà pour leurs emplois : l’île, qui sera fermée pendant six mois aux touristes, avait accueilli deux millions de touristes, générant environ 820 millions d’euros pour l’économie philippine.
Les autorités ont justifié la fermeture par le fait que les eaux de cette île minuscule ultra fréquentée et ses plages de sable blanc s’étaient transformées en « fosse septique ». La fermeture permettra notamment la construction de réseaux de traitement des eaux usées, selon Rodrigo Duterte.
Il accuse les hôtels et bars de l’île de déverser directement leurs eaux usées dans la mer. Selon le ministère de l’Environnement, 195 commerces et 4 000 particuliers de l’île ne sont pas connectés aux réseaux d’égouts.

De centaines de policiers en renfort pour la fermeture

La mesure a été fortement critiquée par les habitants de Boracay et les employés du secteur touristique qui, privés de leurs revenus, ont saisi la Cour suprême dans une ultime tentative pour faire annuler la fermeture.
Les autorités avaient annoncé l’envoi de centaines de policiers en renfort sur l’île pour éviter tout débordement. Mercredi 25 avril, les forces de l’ordre ont participé à des simulations de troubles de tout genre, notamment avec de faux manifestants jetant des bouteilles d’eau et même de faux ravisseurs enlevant des touristes sur une plage de sable blanc.

« Je croyais qu’ils ne feraient que démolir les établissements n’étant pas aux normes, a confié Dory Gaitano, une habitante de l’île. Pourquoi y a-t-il un nombre incalculable de policiers ? »

17 000 emplois seraient en péril

Le secteur du tourisme avait averti que la fermeture de l’île mettrait en péril 17 000 emplois. La décision abrupte des autorités a contraint des centaines d’hôtels, de restaurants et d’autres établissements à annuler leurs réservations. Des employés du secteur du tourisme et des habitants de l’île se sont tournés mercredi 25 avril vers la justice.
Le président avait promis deux milliards de pesos (38,2 millions d’euros) pour aider les travailleurs laissés sur le carreau. Mais certains employés attendent toujours de voir l’argent arriver.

Rfi

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