Le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall a procédé ce vendredi 20 février 2015, à la mise en service de l’Unité de dialyse et d’un deuxième scanner au Centre hospitalier régional de Ziguinchor. Pour finir, le chef de l’État s’est rendu au service d’ophtalmologie où il a rendu visite à des malades opérés gratuitement de la cataracte.
Le chef de l’État s’est ensuite rendu à l’hôpital de la paix de Ziguinchor pour inaugurer officiellement cet établissement public de santé de deuxième niveau entièrement construit sur investissement propre de l’Etat du Sénégal.
D’une capacité de cent vingt lits, l’hôpital qui abrite plusieurs spécialités chirurgicales et médicales a commencé ses activités le 22 avril 2014 sur instruction du chef de l’État lors de la cérémonie de lancement du Projet de développement de la Casamance (Ppdc).
À côté des missions de soin que lui imposent le service hospitalier, l’hôpital développe des activités d’enseignements et de recherche en coopération avec l’Université Assane Seck de Ziguinchor et les écoles publiques et privées du secteur de la santé.
Lors de son Allocution, le Président de la République a annoncé que l’État prévoit au titre du Budget 2015 un important programme d’investissement pour renforcer les plateaux techniques des laboratoires et des Services d’accueil et d’urgence des hôpitaux régionaux.
Le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour renouveler son appel à une adhésion massive à la Couverture Maladie Universelle en rappelant aux travailleurs du secteur formel et informel, aux salariés et non-salariés, que la CMU est ouverte à tous.
Le Président de la République a conclu son discours par un plaidoyer en rappelant que le scanner nouvelle génération mis en service a été acquis pour 400.000.000 de francs CFA. À cet effet, il a appelé la Direction de l’Hôpital, les Chefs de service et tout le personnel à relever le défi de l’entretien et de la maintenance.
COOPÉRATION CORÉE DU SUD-SÉNÉGAL: DEUX BATEAUX POUR DÉSENCLAVER LA CASAMANCE
La Corée du Sud vient d’attribuer au Sénégal une enveloppe de 24 milliards de Fcfa pour la construction de deux bateaux devant aider à désenclaver le Sud du Sénégal et favoriser ainsi son décollage économique. Le projet paraphé, hier, entre Karim Wade et l’ambassadeur de la République de Corée, prévoit aussi la mise en place d’infrastructures portuaires des deux côtés du fleuve Gambie.
Le Sénégal et la Corée du Sud viennent de signer une convention de financement d’un projet d’infrastructures et d’équipements maritimes (Miep) d’un coût global de près de 30 milliards de Fcfa, dont 24 milliards du Fonds coréen de coopération pour le développement économique (Fcde), une branche d’Eximbank. Le projet vise à contribuer au désenclavement de la Casamance, par conséquent, il favorise le développement de cette partie du pays, tout en renforçant l’intégration sous-régionale, particulièrement avec la Gambie et la Guinée Bissau. Ainsi, pour renforcer la desserte maritime Dakar-Ziguinchor, deux bateaux capables de transporter chacun 200 personnes et 13 camions seront mis en circulation. Il est également prévu la construction d’une gare et d’autres infrastructures maritimes telles que des terminaux, une unité de stockage à froid d’une capacité de 100 tonnes au port de Ziguinchor, etc.
Le ministre d’Etat, ministre de la coopération internationale, Karim Wade, a qualifié le projet de « porteur d’espoir », lors de la cérémonie de signature de la convention avec son Excellence Kim Hyunk Kuk, ambassadeur de la République de Corée au Sénégal. Selon Karim Wade, la mise en circulation de ces deux bateaux devra aider à mettre fin aux récurrents problèmes que rencontrent les Sénégalais désirant se rendre dans la partie Sud du pays. M. Wade indique qu’il s’agit aussi d’une solution de « substitution » au projet de construction d’un pont sur le fleuve Gambie, même s’il précise : « nous restons, bien entendu, attachés à la construction du pont, fruit d’un partenariat avec la Gambie ; il s’agit d’une solution que nous mettons en œuvre en attendant la construction de ce pont ». L’ambassadeur a, lui aussi, mis l’accent sur le bénéfice qu’en tireront les populations en termes de mobilité mais aussi en termes de réduction de la durée de livraison des marchandises entre Dakar et Ziguinchor. Il espère ainsi que cela participera au décollage économique de cette région. Et plus globalement, l’ensemble des régions de l’intérieur (Kaolack, Fatick, etc.). Karim Wade, qui salue la conjonction d’efforts entre privés sud-coréens et sénégalais pour l’aboutissement du projet, espère une livraison des bateaux dans les meilleurs délais : « les entreprises de constructions navales sud-coréennes chargées de la réalisation des bateaux sont à pied d’œuvre », explique-t-il.
Il pense que la Corée du Sud, désormais acteur majeur de la mondialisation, grâce à son savoir-faire et à ses ressources humaines de qualité, peut servir d’exemple pour le Sénégal. Pour sa part, le ministre de l’économie maritime, Khouraïchi Thiam, estime que le développement économique du Sénégal (notamment des régions enclavées) est largement tributaire de la performance des services de transport maritime et fluvial.
La Corée du Sud va financer la construction d’une centrale à charbon d’une capacité de 50 Mw. L’annonce a été faite, hier, par Karim Wade, ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des transports aériens, des infrastructures et de l’énergie, en marge de la cérémonie de signature d’une convention de financement d’un projet d’infrastructures et d’équipements maritimes. « La Corée a décidé de nous accompagner pour construire, le plus rapidement possible, une centrale à charbon, et nous sommes actuellement en train de travailler sur les études de faisabilité », déclare-t-il. Selon lui, ce projet de construction de centrale devrait permettre au Sénégal d’accélérer son programme de centrales à charbon, dont le retard lui coûte environ 100 milliards de Fcfa annuellement. Il rappelle que l’objectif de cette centrale n’est pas seulement d’assurer l’approvisionnement du Sénégal en électricité, mais aussi celui de toute la sous-région. A terme, le Sénégal devrait produire 200 Mw pour les autres pays de la sous-région. « Le programme charbon va non seulement nous permettre de sécuriser l’approvisionnement en électricité mais aussi de réduire sensiblement le prix de l’électricité de 50 % », ajoute-t-il. Concernant la situation actuelle, il annonce le retour dans le réseau, aujourd’hui, 50 Mw supplémentaires. Il reste, cependant, « quelques problèmes de distribution » (câbles).
Le Soleil (30 Septembre 2011)