Hier, notre rubrique « EN ROUTE POUR LES LOCALES » a posé un aperçu sur les forces à Djeddah Thiaroye Kao, en zoomant sur le président de l’As Pikine Mamadou Gueye. Ce dernier, à la florentine, se met sur orbite pour être le candidat de Benno bok yakaar dans cette commune populeuse de la banlieue dakaroise et partant de cette position, exercer, peut-être, un plus haut destin en devant DG ou député pour prendre sa part du « Mbourou ak soow ».
Comble de paradoxe : la localité, l’une des zones de focalisation du mal-vivre, a toujours été considérée comme un bassin de rétention électoral, puisque certaines populations qui y souffrent le calvaire des inondations sont les mêmes qui assurent la promotion d’une race d’opportunistes, adeptes de l’idéologie alimentaire, entrés en politique aux fins d’assouvir un désir d’ascension sociale fulgurante pour booster une carrière administrative.
Pour avoir rappelé que Mamadou Gueye, qui a quitté l’opposition crypto-radicale en rejoignant Macky Sall, mange à tous les râteliers, votre humble serviteur a été, à travers diverses plates-formes digitales, trainé dans la boue par une horde d’insulteurs apparemment stipendiés à cet effet.
Pikine, qui va fêter ses 70 ans en 2022 alors qu’elle manque presque de tout, mérite-t-elle encore ces politiciens incultes, qui pensent devoir arriver au sommet par usurpation du destin ? Vouloir nous vendre cet inspecteur des impôts et domaines en messie que l’on pare de vertus intellectuelles propres à libérer ce département des griffes de la pauvreté est le délibéré d’un jugement de Pâris. En dehors de son brevet de l’ENA, et de sa qualité de patron de l’As Pikine, Mamadou Gueye, suivant les standards de Marx Weber, ne peut pas présenter un fait d’armes digne de ses ambitions démesurées. Il lui manque la légitimité historique ; il lui manque du cœur à donner à la patrie, car à 18 ans il n’a pas été révolutionnaire ; il lui manque de l’esprit à donner à la patrie, car il attendu d’avoir 40 ans, pour tenter de se poser en révolutionnaire ; pour uniquement exploiter la misère des peuples et cela la plèbe ne l’acceptera pas.
D’ailleurs, une suspicion légitime porterait sur sa fortune. D’où un simple fonctionnaire, dont la saga rappelle les frasques de Mamour Diallo 94 milliards, tire-t-il tous ces moyens ? Est-ce que ce n’est pas dans l’attente d’un retour sur investissements une fois pouvoir que notre inspecteur des impôts et domaines souscrit-il à toutes ces dépenses faramineuses ?
Répondre à ces questions devient une exigence pour Pikine sous peine de demeurer l’agneau du sacrifice !
Pour le reste, les insultes et invectives ne me feront pas reculer. Au contraire, elles durcissent ma carapace et nourrissent mon engagement à toujours servir la démocratie. « Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes », pour parler comme Honoré Gabriel Comte de Mirabeau.
