spot_img

Plaidoyer pour une harmonisation des lois interdisant l’excision et le mariage précoce

Date:

XALIMANEWS : La représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) par intérim au Sénégal, Rose Gakouba, a plaidé mardi en faveur de l’harmonisation des lois interdisant la pratique de l’excision et des mariages précoces.

‘’Il y a également un véritable effort à faire pour arriver à les harmoniser, mais aussi à les appliquer dans toutes leur rigueur’’, a-t-elle notamment dit lors d’une conférence de presse à la fin d’un processus de déclaration d’abandon de l’excision à Sédhiou de 87 communautés.

Selon elle, il est nécessaire, une fois la loi harmonisée, de faciliter sa diffusion dans les langues locales et de mener des formations pour renforcer les capacités pour que les populations comprennent que le mariage précoce et l’excision constituent des violations des droits humains.

D’après Rose Gakouba, il est important de parvenir à l’abandon de la pratique de l’excision et de voir les communautés se mobiliser pour manifester publiquement leur engagement. Selon elle, il doit en être de même en ce qui concerne les mariages précoces et le mariage des enfants.

‘’Il faut retourner à l’ancrage religieux, culturel et aux stigmates pour retrouver les raisons qui amènent les populations à s’adonner à l’excision’’, a-t-elle suggéré. Elle estime aussi qu’il faut renforcer l’information, la sensibilisation et la formation qui sont des éléments importants pour enrayer la pratique de l’excision.

La représentante adjointe de l’UNFPA par intérim estime que si les acteurs et les communautés sont informés et sensibilisés sur les dangers et méfaits de l’excision ou des mariages des enfants, ils comprendront mieux que ces pratiques n’ont aucun fondement islamique.

Pour elle, si les communautés sont informées que ces pratiques sont purement culturelles, qu’elles font mal aux filles et qu’il n’y a pas nécessité à les faire, en sus des renforcements de capacité sur les lois interdisant l’excision, le mariage précoce des enfants et les risques sanitaires, il y a espoir de parvenir à un mouvement de changement au niveau des cultures.

Selon elle, le taux d’excision des filles de moins de 15 ans est passé de 18% en 2013 à 13,6% en 2016. Elle en déduit que « l’espoir est permis’’.

‘’Il y a des progrès, certes, mais il y a des efforts à faire et à l’horizon 2030, il faudra y parvenir dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD)’’, a exhorté Rose Gakouba.

D’après elle, vu la volonté politique, celle des communautés et les changements qui s’opèrent, rien n’empêche le Sénégal de figurer parmi les premiers pays à abandonner totalement l’excision et les mariages précoces des enfants.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Géorgie : Mikhaïl Kavelachvili, un ancien footballeur international propulsé à la présidence d’un pays en pleine crise

XALIMANEWS-Ancien footballeur vedette de la Géorgie, Mikhaïl Kavelachvili a...

Corée du Sud : le Parlement destitue le président Yoon Suk-yeol

XALIMANEWS-Le Parlement sud-coréen a adopté samedi une motion de...

Amadou Ba: “Nous nous indignons avec force de la révocation injuste de Barthélémy Dias de son mandat de maire de la ville de Dakar…”

 XALIMANEWS: «Au lendemain des élections législatives, La Nouvelle Responsabilité...