La Banque africaine de développement (BAD) a accordé au Sénégal un prêt de 60 millions d’euros (plus de 39 milliards FCFA) pour appuyer le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), annonce un communiqué de presse.
Ce prêt a été ‘’entériné’’ par le Conseil d’administration de l’institution financière panafricaine, jeudi 27 septembre 2017 à Abidjan.
Les 60 millions d’euros vont permettre de ‘’financer la deuxième phase’’ du PUDC, d’’’un coût de 162,03 millions d’euros, qui bénéficie aussi du soutien de la Banque islamique de développement et du Fonds saoudien pour le développement’’.
La BAD a aidé au financement du PUDC à hauteur de 43,8 millions d’euros, lancé par le gouvernement sénégalais en 2015.
Sa deuxième phase, d’une durée de quatre ans, ‘’va couvrir plusieurs localités dans les douze régions du pays – notamment Ziguinchor, Kolda, Kaolack, Thiès et Kaffrine –, et concerner 3 millions de personnes, dont 1,5 million de bénéficiaires directs’’.
’’Au programme, figurent la mise en place de 109 entreprises agricoles rurales, la création de 109 périmètres horticoles (dotés d’équipements d’irrigation), la réalisation de 105 forages et 710 km de pistes rurales, l’installation de 76 centrales solaires, la pose de 1 023 km de réseaux électriques de moyenne et basse tension, ainsi que la construction de 70 postes de santé tout équipés’’, selon le communiqué.
Au final, ‘’le projet va contribuer à abaisser le taux de pauvreté en milieu rural de 67 à 54 %, le taux de mortalité infanto-juvénile de 51 à 25 %, et celui de malnutrition chronique de 21 à 8 %’’.
Le gouvernement du Sénégal, avec l’appui technique du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), a lancé en 2015 le PUDC. Ce programme vise l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services sociaux de base à travers la mise en place d’infrastructures socio-économiques, tout en favorisant l’implication des acteurs locaux dans le développement économique et social de leurs localités.
Doté d’un budget d’environ 192 millions de dollars (plus de 100 milliards de francs Cfa), le projet est entièrement financé par le Gouvernement sénégalais et mis en œuvre par le PNUD.
A l’actif du PUDC, il y a 335 villages électrifiés, 80 centrales solaires opérationnelles et produisent 255 volts en moyenne tension/basse tension, etc.
Il y a aussi plus de 690 km de routes rurales construites dont 575 ouvertes à la circulation, améliorant l’accès aux habitants de 730 villages, 229 forages et 147 châteaux d’eau, 3 729 équipements post-récolte distribués aux femmes.
L’on peut relever 3 centres de collecte de lait mis en place, 133 surfaces végétales cultivées couvrant 526 ha dans 133 villages, 100 périmètres clôturés d’une superficie de 402 ha.
Une deuxième phase du PUDC, dont le financement est estimé à au moins 300 milliards de francs CFA, est prévue d’ici les prochains mois.