Revoilà encore l’affaire de la cargaison d’armes saisie au Nigéria le 27 octobre dernier, provenant d’Iran et destinée à la Gambie. Ces armes qui seraient destinées au Mouve?ment des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), via la Gambie avaient causé un froid diplomatique entre le Sénégal et l’Iran. Le Sénégal qui avait saisi le Conseil de sécurité des Nations unies avait même rappelé son ambassadeur à Téhéran pour consultation. Mais, entre temps les deux pays avaient fait la paix au prix de 50 milliards de francs Cfa que Mahmoud Ahmadinejad avait versé à «son» ami Me Wade. Retournement de situation. Le Sénégal a rompu hier ses relations diplomatiques avec l’Iran qu’il accuse d’avoir livré des armes, qui ont transité par la Gambie, aux rebelles indépendantistes de Casamance. Pourtant, l’Iran comme la Gambie sont impliqués au premier degré dans cette affaire.
Pourquoi donc, le Sénégal s’en est pris seulement au pays de Ahma?dinejad et non à celui de son voisin, Yaya Jammeh. Aujourd’hui, qu’en est-il des relations entre le Sénégal et la Gambie ? Peut-on rompre avec le fournisseur et épargner le destinataire ? Cette rupture diplomatique semble avoir d’autres soubassements que la simple affaire des armes. Le Sénégal devrait s’atteler à revoir sa position dans cette affaire. Les autorités veulent, semble-t-il, ménager la Gambie, alors que l’Iran n’a fait que vendre les ar?mes à la Gambie qui, à son tour, les a cédées au Mfdc. Donc, le Sénégal ne peut et ne doit pas demander des comptes à l’Iran. S’il y a des comptes à régler, c’est avec la Gambie qu’il faut le faire, car il n’y a pas plus précieux que la vie de nos concitoyens. Surtout que les populations du sud du pays ne cessent de réclamer plus de sécurité de la part de l’Etat qui, au lieu de rompre ses relations diplomatiques avec la Gambie, se contente de dire qu’il a saisi le Conseil de sécurité de l’Onu. Cette réponse est loin de satisfaire le peuple sénégalais qui veut être édifié sur cette affaire. Il ne faut surtout pas être accommodant avec Yaya Jam?meh, qui est toujours prompt à considérer une telle attitude de son interlocuteur du moment comme une faiblesse de sa part.
Les autorités sénégalaises aux premières années de l’Alternance ont beaucoup péché dans leur volonté de régler la crise casamançaise. En s’illustrant par des pratiques qui ont provoqué l’émergence d’une caste de nouveaux riches nourris et blanchis aux frais de la princesse sénégalaise. Cette méthode démagogique n’a pas prospéré, puisque la planche à billets du Président Abdoulaye Wade a fini par s’arrêter. La crise économique s’étant fait jour au Sénégal, les maquisards en ont senti les répercussions puisque leur bailleur a coupé le robinet. Conséquences : les braquages ont droit de cité dans une région naturelle qui avait fini d’être presque pacifiée à la suite des accords de paix signés à Ziguinchor entre l’Etat et le Mfdc, le 30 décembre 2004.
L’Etat doit plutôt s’attaquer de manière sérieuse à ce problème pour sortir le pays d’une situation de ni paix ni guerre en Casamance. Seu??lement, s’il y a une chose qu’il faut reprocher à l’Iran, c’est son hy?po?crisie. Le pays de Ahmadinejad cla?me partout que le Sénégal est son ami alors qu’il se met à le flageller.
quand la case du voisin brule,il faut aider a eteindre le feu… il faut a present perturber le sommeil de la gambie juste pour k’l comprenne k son ingerence ne plait pas.