Positionnements sur l’échiquier mondial – L’Egypte : Pièce maîtresse de l’équilibre mondial

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Ces différentes prises de position, plus ou moins tranchées, laissent entendre l’importance de la situation en Egypte d’un point de vue international. Diffusion du modèle démocratique, propagation des situations de contestation, nouvel équilibre concernant l’éternel conflit Isräelien, sans oublier les conséquences liées au pétrole… La situation egyptienne est entre les mains du peuple egyptien. Mais il est clair que l’issue des évenements risque de bousculer l’échiquier mondial.

L’OPPOSITION EGYPTIENNE

M. ElBaradei, porte parole de l’opposition, il s’est proposé pour mener la transition vers la démocratie, lors d’un entretien à la BBC : « Il (Hosni Moubarak) doit partir dans six mois, et nous devrons passer par le même processus : une transition. S’il y a du chaos aujourd’hui, il y en aura dans six mois quand il devra quitter le pouvoir. Voici quelqu’un qui tente de prolonger artificiellement l’existence d’un régime toxique ».

LES OBSERVATEURS

Nahla Chahal, présidente de l’Association des chercheurs arabes en France : « Les Frères musulmans ne sont pas Oussama Ben Laden ! Ils sont la force la plus organisée mais ne sont pas en mesure de prendre le pouvoir aujourd’hui pour de multiples raisons. »

Jean Bernard Cadier, spécialiste de politique internationale : « Hosni Moubarak n’est plus vraiment aux commandes. Hier, nous avons entendu à plusieurs reprises le vice-président, Omar Souleimane, parler à la première personne, sans faire référence au président. C’est une période d’entre-deux, entre le départ politique effectif d’Hosni Moubarak et le départ physique, qu’attendent les manifestants. ».

Selon les sources de France 24, les manifestants pro-Moubarak sont payés pour intervenir. Mohamed Abd Elatty, journaliste au Caire leur a fourni une vidéo d’un de ces manifestants. Voilà ce qu’il nous révèle : « J’ai été payé 5 000 livres pour semer le chaos dans les manifestations du Caire »

Amos Gitaï, réalisateur israélien :

« J’espère que cela va finir comme un processus de démocratisation des différentes sociétés du monde arabe », « Je crois que le temps est venu et que cela ne va pas être pris en otage par d’autres théocraties ou autocraties ». « Il y a beaucoup de gens de talent qui attendent le moyen de s’exprimer et j’espère que ça va être le cas ». Sur l’impact éventuel pour Isräel. « On ne peut pas deviner. Il faut rester optimiste. »

Ekmzleddin Ihsanoglu, Secrétaire général de l’organisation de la conférence islamique (OCI) :

Le peuple réclame « du pain, la liberté, la dignité et la démocratie ». Pour lui, la réussite du mouvement de contestation du peuple ne se traduira pas par la prise du pouvoir par des « groupes radicaux ».

L’ONU

Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU : Il s’agit là d’une « opportunité (pour les autorités politiques de la région) de s’engager sur les moyens de répondre aux aspirations légitimes de leurs peuples ». Pour Navy Pillay, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, c’est le « développement des droits de l’homme et de la démocratie » qui garantira une stabilité durable.

Navi Pillay, Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme « Des violences (…) ont eu lieu mercredi et nous avons assisté à des scènes choquantes de groupes s’opposant avec des cocktails Molotov » et des pierres(…)Une nouvelle fois, l’absence de la police a été notable et l’armée a échoué à séparer les deux groupes, avec des conséquences tragiques », a-t-elle poursuivi. « Des enquêtes doivent être menées pour déterminer si ces violences ont été planifiées, et si c’est le cas, par qui (…)ces enquêtes doivent être faites de façon transparente et impartiale ».

LE FMI

Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, se dit prêt à aider l’Egypte à reconstruire son économie.

LES ETATS-UNIS

Barack Obama, le président des Etats-Unis : Il appelle à une « transition politique pacifique et calme » dès « maintenant ».

L’EUROPE… ET BERLUSCONI

Catherine Ashton, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité? :

« C’est au peuple égyptien, au gouvernement égyptien, de faire avancer ce processus…. C’est à eux de faire cette transition, et à nous de les y aider ».

Angela Merkel, chancelière allemande :

« Nous attendons que les forces de sécurité égyptiennes fassent en sorte qu’en ce vendredi décisif des manifestations libres et pacifiques puissent se dérouler »

M. FILLON, le premier ministre français :

« Aucun pays ne peut prendre la place du peuple égyptien »

Dominique Paillé, le président de l’Office de l’immigration et de l’intégration français :

Il s’inquiète de l’arrivée massive de migrants venus de Tunisie et d’Egypte.

Silvio Berlusconi, président du conseil italien :

« J’espère qu’en Egypte il pourra y avoir transition vers un système plus démocratique sans rupture avec le président Moubarak, qui, en Occident, et par-dessus tout aux Etats-Unis, est considéré comme le plus sage des hommes et comme un point de référence ».

L’IRAN

Ali Khamenei, le Guide suprême de la Révolution Islamique :

« (L’Egypte) a été pendant 30 ans aux mains de quelqu’un qui a été l’ennemi de la liberté (…) le valet des sionistes (…) les Israéliens et les ennemis sionistes sont les plus inquiets de ce qui se passe (…) car ils savent que si l’Egypte cesse d’être leur alliée, ce sera un événement considérable dans la région(…) Le fait que Moubarak a servi de valet aux Américains n’a même pas aidé l’Egypte à faire le moindre progrès(…). Il doit savoir que le jour où il s’enfuira, ce qui avec l’aide de Dieu arrivera très tôt, les Américains seront les premiers à lui tourner le dos. Ils seront les premiers à lui fermer leurs portes, comme ils l’ont fait avec Ben Ali et [l’ex-Shah d’Iran] Mohammad Reza ».

Ramin Mehmanparast, le ministre des affaires étrangères :

Il éspère  » voir naître un Moyen-Orient qui soit islamique et puissant, et en mesure de résister aux occupants sionistes. »

ISRAEL

Benjamin Netanyahou, premier ministre Isräelien : Dimanche, il disait vouloir « la paix avec l’Egypte »

Lundi il réclamait le soutien Européen et Américain à Moubarak. Mardi, face à l’évolution des évenements, Benjamin Netanyahou appelait au respect par tout pouvoir Egyptien du traité de paix en vigueur avec Israël et conclu en 1979.

Les ministres ne font aucun commentaire sur la situation Egyptienne Le quotidien israélien Yedihot Aharonot : Un « nouveau régime au pouvoir en Egypte souhaiterait nuire à la paix »

LA PALESTINE

Salam Fayyad, le premier ministre palestinien :

« Ce qui est bon pour vous est bon pour nous. Si le pluralime politique et la bonne gouvernance sont bons pour les Etats-Unis et le reste du monde, cela devrait être bon pour les Arabes. Ceci est un appel pour des standards uniformes »

Le Hamas toujours silencieux, mais selon l’ONG Human Rights Watch, le Hamas a empêché il y a quelques jours un rassemblement de soutien au mouvement égyptien à Gaza.

LA TUNISIE

Taïeb Baccouche, porte-parole du gouvernement tunisien et ministre de l’Education :

 » Elle (la révolution Egyptienne) a pris une ampleur particulière après la réussite de la révolution tunisienne, une révolution populaire, de la jeunesse et pacifique. Les tunisiens n’ont pas la prétention d’exporter quoi que ce soit mais si d’autres s’en inspirent tant mieux pour eux. »

LA MAURITANIE

Ahmed Ould Daddah qui dirige le principal partie d’opposition a exprimé son soutien à ce qu’il nomme la « révolution » Egyptienne.

LA TURQUIE

M. Recep Tayyip Erdogan, premier ministre Turc : A l’adresse de M. Moubara : « chacun (…) mourra et sera jugé sur son héritage. » Il lui recommande de répondre sans hésitation aux « revendications extrêmement humanistes (et) aux exigences de liberté du peuple. » Pour lui seuls le départ immédiat du président Moubarak et le vote du peuple permettront de sortir de la crise actuelle.

L’ALGERIE

Le quotidien El Watan relevait dans son édition du 31 janvier 2011 « L’absence prolongée du chef de l’Etat algérien de la scène publique ».

Daho Ould Kablia, le ministre de l’intérieur, tentait cependant de rassurer la population en informant que le président suivait quotidiennement la situation.

Le président BOUTEFLIKA a finallement fait hier un communiqué dans lequel il propose plusieurs réformes en réponse aux demandes des opposants qui annoncent cependant une manifestation à Alger le 12 février.

LA CHINE

La Chine censure les informations concernant la situation de contestation du régime Egyptien…

Rachel Gnagniko

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