Après les nombreux bras de fer entre l’Etat et Bara Tall particulièrement sur la polémique autour du tronçon Fatick Kaolack, le directeur de Jean Lefebvre réclame dans un courrier adressé au ministre d’Etat Karim Wade plus de trois milliards de francs Cfa, pour les travaux qu’il a eu à réaliser pour le compte de l’Etat. Par Coumba THIAM
Ce n’est pas encore la fin du long feuilleton entre Bara Tall et l’Etat du Sénégal, un long bras de fer où aucune partie n’a voulu lâcher du lest. Chacun tirant sur le bout de la corde qu’il tient entre ses mains. Aujourd’hui encore Bara Tall revient à la charge, comme Sisyphe avec sa roche. Il réclame trois milliards neuf cent soixante huit millions quatre cent soixante dix mille cinq cent soixante et un francs Cfa (3 968 470 561 Francs Cfa). Une somme que lui doit le ministère de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures (Micatti), dirigé par le ministre d’Etat, Karim Wade. Le 26 juillet dernier, Bara Tall avait eu une réunion avec le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. C’est à l’issue de cette rencontre qu’il a envoyé une lettre justifiant ses redevances au ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale Karim Wade. Et c’est dans cette même lettre, dont Le Quotidien possède une copie, que le Président directeur général de Talix Groupe dresse la liste du coût des travaux réalisés pour le compte du ministère cité ci-dessus. Bara Tall détaille dans son courrier les travaux que son entreprise a effectués. Il s’agit entre autres, de la route Fatick-Kaolack, celle de Bargny-Diamniadio, l’axe Diamniadio-Thiès ainsi que Thiès-Bambey. Mais aussi diverses factures s’élevant à plusieurs millions de francs Cfa. Il est compris, dans les 3 milliards 968 millions 470 mille 561 francs Cfa que le ministère de Karim Wade lui doit, des intérêts moratoires. Des confrontations houleuses, notamment celle concernant le tronçon Fatick Kaolack, ont opposé l’Etat du Sénégal au Président directeur général de Jean Lefebvre, ce dernier est sorti vainqueur de cette affaire. L’Etat lui avait imputé la réparation des dégradations et malfaçons du tronçon Fatick-Kaolack, ce que ce dernier a toujours refusé du fait que c’est l’Etat en question qui avait demandé la construction de cette route selon les normes mises en cause après les travaux. Ces querelles entre l’Etat et l’entrepreneur ont pris une allure politique, vu que Bara Tall, depuis, a créé son propre mouvement citoyen pour faire partir le régime de Wade qui lui a causé tant de préjudices.
Nous avons tenté d’avoir l’avis d’experts (un banquier et un architecte) sur ce que voulait dire les intérêts moratoires, mais ces derniers n’ont pas pu répondre à cette question. Néanmoins, la définition qu’en donne le site wikipedia est : «Les intérêts moratoires sont une somme destinée à réparer le préjudice causé par le retard dans l’exécution d’une obligation, cela peut être une forme de préjudice causé à son créancier par le retard qu’a pris le débiteur pour le libérer de la prestation qu’il lui doit.» Dans le document que Bara Tall a envoyé au ministre Karim Wade, le montant de ces intérêts moratoires s’élève à plus de huit cent millions de francs Cfa 800 000 000 de francs Cfa.
Pour divers travaux d’infrastructures exécutés : Bara Tall réclame 3,9 milliards à Karim Wade
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