Il se plaignait de n’être pas du tout ménagé par ceux qui, aux yeux de la loi, sont placés sous sa tutelle. Lui, c’est bien sûr le ministre de la Communication et des Ntics, Abou Lô. Et pour que les relations avec la presse soient un peu plus huilées, le ministre saisit l’opportunité de ce mois béni du ramadan pour convier sa «famille naturelle» à un « Ndogou » (dîner de coupure de jeûne), vendredi 10 août à 19 heures à l’hôtel Terrou-bi.
Le ministre de la Communication Abou Lô n’est pas content de sa presse, auprès de laquelle il ne bénéficie d’aucun égard, certains allant même jusqu’à lui reprocher une double nationalité qui n’est point une première au pays de Léopold Sédar Senghor. Et pour arrondir les angles, le ministre a décidé de réunir tous les patrons de presse autour de copieux « Ndogou », qui inspirera certainement sagesse et tolérance à tous les plumitifs dont le patronyme est Ndiaye (cousins à plaisanterie des Diop). Ceux-là, à coup sûr, vont se gaver sans retenu, ce vendredi 10 août.
Une rencontre qui, au-delà du menu, qui sera copieux à n’en pas douter, devra être mise à profit par les éditeurs de presse pour inviter le ministre à une grande diligence pour la gestion du dossier du nouveau Code de la Presse, mis en veilleuse à l’Assemblée nationale par des députés qui refusent encore de voter la loi, malgré toute la volonté de l’ancien chef de l’Etat.
Les patrons de presse ne manqueront pas, non plus, de poser la lancinante question de la subvention annuelle à la presse, qu’ils souhaiteraient voir évoluer considérablement, en raison des forts taux d’investissement et des lourdes charges de fonctionnement qui ont fini par mettre certains organes à genou. Le ministre, lui aussi, dira certainement ses griefs à la presse, car tout n’est pas forcément du goût du ministre, depuis l’accession au pouvoir de son mentor, le président Macky Sall.
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