La politique n’est pas un jeu. Elle ne devrait pas l’être. La politique est sensée organiser l’expression de nos différentes opinions et sensibilités, pour faire émerger les aspirations de la majorité à être gouvernée, et dans quel sens. La politique doit alors définir par quels voies concilier nos besoins à nos moyens par une confrontation saine d’idées et de projets. L’activité politique génère ainsi les mécanismes par lesquels les différents pouvoirs, et activités économiques et sociales, concourent au bien-être collectif. Le « Pouvoir », confié à certains d’entre nous pour conduire nos destinées, est une délégation. Que dis-je ? Une mission sacerdotale si l’on en prend la pleine mesure.
Ce « Pouvoir », ses attributs et forces, atours et apparats, ont évolué tout au long de l’Histoire! De Pouvoir de droit divin à un système politique avec des mandats électifs renouvelables, mais parfois limités, on a changé combien de fois d’époques? Souvenons- nous que les souverains de l’antiquité, et bien avant, avaient droit de vie et de mort sur leurs sujets! Sous leurs mandats actuels, aux allures de contrats à durée déterminée (CDD) nos chefs d’Etats et nos gouvernements sont à la merci des syndicalistes, des ONG et des mouvements d’humeur de l’opinion. Le pouvoir est sous le contrôle, pour ne pas dire la contrainte, de contre-pouvoirs institutionnels ou de fait. La presse (quatrième pouvoir) les groupes de pression en tous genres agissent ( en principe!) comme contrôleurs en temps réel de la gestion de la chose publique. Sous ce rapport nul n’a plus la latitude de dire, ou de faire n’importe quoi.
Au vu du spectacle désolant qu’offre, de plus en plus, le champ politique dans notre pays, il va falloir désormais aller chercher les causes profondes de nos maux et, pour cela, il nous faut interroger le modèle. Le disséquer. Le remettre en question au besoin.
Dans cette perspective, Il est devenu évident que depuis les indépendances nos pays ont fait fausse route. Il est largement temps de se pencher sérieusement sur nos contre-performances. Les partis pris idéologiques qui empêchaient de voir » la poutre que l’on a dans l’œil » et poussaient à se concentrer sur » la paille dans l’œil du voisin » ont largement contribué à la faillite de l’Afrique. Pour ce qui est du Senegal, on ne peut plus continuer à bavarder et à rivaliser en rhétoriques savantes, sans impact sur le réel. Parler et encore parler, toujours parler…depuis plus de cinquante ans, sans une inflexion vigoureuse de notre trajectoire post-coloniale, ne suffit plus à contenir l’exigence populaire et citoyenne d’une bonne gouvernance au service d’une ambition saine et collective.
Du parti unique, dit unifié, au multipartisme débridé à plus de deux cent partis, nous avons épuisé toutes les combinaisons des lettres de l’alphabet! Et pourtant, nous n’avançons pas. Or, qui n’avance pas recule. Il est donc temps de lancer un audit de nos années « d’indépendance » pour démonter et comprendre les mécanismes souterrains de notre panne structurelle. A ce sujet, les travaux des Assises Nationales seraient un bon apport entre autres documents de travail. Il est aussi impératif de lancer un audit de la dette que l’on paye sans jamais voir le bout du tunnel. Pour compléter le tableau, une analyse en profondeur de nos relations internationales s’impose. Cette analyse doit avoir comme priorité la nécessité de nous allier au mieux de nos intérêts. Identifier nos vrais amis et collaborer avec eux sur la base du respect mutuel. A cet égard, la pertinence ou non de nos relations avec l’Europe dans le cadre des APE doit retenir toute notre attention.
En tout état de cause, il est temps de » changer de bord, Camarades » comme nous y invitait Frantz Fanon il y’a plus de cinquante ans. « le jour nouveau qui déjà se lève doit nous trouver fermes, avisés et résolus » disait-il.
Alors, on commence quand?
Amadou Tidiane WONE
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PS: aux éventuels commentateurs désobligeants: je vous répondrai le jour où vous aurez le courage de sortir de l’anonymat pour publier vos commentaires avec photo et signature. Comme moi.
D’ACCORD AVEC VOTRE ANALYSE MAIS CELA NE SE FERA QUE LORSQUE LES SENEGALAIS SERONT EDUQUES COMME IL SE DOIT….C’EST A DIRE JAMAIS. LES POLITIQUES SONT CONFORTABLES AVEC LE STATU QUO. ILS S’ ENRICHISSENT EUX ET LEUR AMIS. TOUTES LES TENTATIVES DE RUPTURES ONT ETE DEVOYEES OU STOPPEES NET PAR LEUR SOINS…LA SEULE SOLUTION EST LE SOULEVEMENT POPULAIRE AVEC LA CHANCE D’AVOIR A LA TETE UN LEADERSHIP ECLAIRE ET SAGE CAR TOUS LES SOULEVEMENTS POPULAIRES NE SONT GARANTS DE NOUVELLE ORDRE SALVATRICE POUR LES PEUPLES. EN TOUT CAS POUR LE SENEGAL, CELA NE VIENDRA JAMAIS DES POLITIQUES TELQUE JE LES VOISI…JE SUIS D’ACCORD POUR UNE REFONDATION TOTALE ET PROFONDE DE LA SOCIETE SENEGALAISE MAIS LE SYSTEME ACTUEL NE LE PERMETTRA JAMAIS. SEULES DES INSTITUTIONS FONDEES SUR NOS TRADITIONS PERMETRONS A TOUS DE COMPRENDRE CE QUE NOUS FAISONS, CITOYENS SIMPLES ET POLITIQUES COMPRIS
Par quelle compétence qualifiée objectivement au-dessus de toute myopie déformante et partialité?
Avez vous une idée du contenu du cahier des charges?
UNE SEULE ALTERNATIVE POUR SAUVER NOTRE PAYS DU NAUFRAGE ; C’EST ROMPRE AVEC L’OPTION LAÏQUE ET PARACHEVER NOTRE DÉMOCRATIE ET NOTRE DÉCOLONISATION !!!
Oui, je persiste à affirmer que notre République n’est pas une véritable démocratie, puisque sa Constitution interdit la formation de partis politiques s’inspirant d’une confession (religion) , tels les partis ‘’démocrates-chrétiens’’, pourtant observés dans les ‘’grandes démocraties’’ ; et il s’agit-là, à l’évidence, d’une violation manifeste de la liberté d’opinion qui est le premier pilier des droits de l’Homme. Et c’est dire que notre pays ne sera jamais une véritable démocratie tant que les dispositions restrictives de notre Constitution imposant la laïcité ne seront pas abrogées [Article 1 et 4]. Oui, la laïcité ne se décrète pas ; c’est une question de rapports de forces – Que les démocrates le reconnaissent !!!
En vérité, tout peuple obéit à un processus de maturation, avec des étapes incontournables ; et à chaque étape, ses capacités, mais aussi ses insuffisances (limites) ; c’est ainsi qu’après plus de cinquante ans d’indépendance, il faut nécessairement une véritable introspection, devant déboucher sur une nouvelle vision du monde, car tenant forcément compte de l’évolution ‘’naturelle’’ de nos convictions religieuses et philosophiques, et qui devrait impacter très significativement les secteurs essentiels qui sous-tendent notre émergence : l’éducation, la santé et l’économie. Oui, nous ne serons jamais réellement indépendants tant que nous n’aurons pas réformé la vision du monde que l’Occident nous a imposée ; nous devons être reformatés à partir de nos propres valeurs que notre religion – l’Islam, en l’occurrence, nous enseigne et qui ne sont guère différentes de celles prônées par les autres religions monothéistes (Christianisme et Judaïsme). Aujourd’hui, plus de cinquante ans après notre accession à l’indépendance, il faut déplorer que l’idéologie que le colonisateur nous a laissée n’a pas varié d’un pouce ; c’est ainsi que dans notre pays, musulmans à plus de 95%, on continue de renouveler notre fidélité indéfectible à l’option laïque [‘’Dieu entre parenthèses’’] héritée du colonisateur. Et c’est là, à l’évidence, la preuve irréfutable que nos dirigeants méconnaissent véritablement les enjeux de l’Heure, dans toutes ses dimensions. Oui, notre développement se fera avec l’Islam ou ne se fera pas – Un défi coranique !!!
Malheureusement, nos hommes politiques ont délibérément opté d’ignorer Dieu dans leurs démarches ; ils ne croient qu’à leur expertise (raison), quoique se réclamant croyants (musulmans ou chrétiens) ; oui, ils ont mis ‘’Dieu entre parenthèses’’ et ont délibérément choisi les libres-penseurs (agnostiques et autres incrédules), comme guides, modèles et maîtres à penser. Comment pourraient-ils donc agencer une cité juste et nous faire accéder à l’émergence véritable ? Oui, une République fondée sur la laïcité ne peut qu’être fragile, comme le suggère cette parabole coranique :
(41) Ceux qui ont pris des alliés (modèles ou protecteurs) en dehors d’Allah, ressemblent à l’araignée qui s’est donnée maison. Or la maison la plus fragile est celle de l’araignée. Si seulement ils savaient ! (29. L’Araignée : 41 – Al-Ankabût)
Et c’est dire que notre République est sur une trajectoire d’auto-destruction, tant qu’elle n’aura pas entrepris sa ‘’dé- laïcisation’’. Oui, le ‘’temps de la dé- laïcisation’’ a véritablement sonné ; il est donc grand temps que nos hommes politiques le sachent, car il n’y a pas une autre alternative pour leur salut et celui de notre pays. Oui, la prise du pouvoir par les ‘’religieux’’ est inéluctable – Mission du Mahdi (retour de Jésus) oblige ! Et cela tout homme politique ou intellectuel clairvoyant ne peut pas ne pas le comprendre.
https://docs.google.com/document/d/18vHemkv-EB76jlNxUbz1isalwEWLo8GLslTQ2tGOAUI/edit?usp=sharing
Amadou Tidiane Wone, ami des fils de chefs d’etat (philipe Senghor- paix à son ame, Habidb Diouf, Karim Wade- repris de justice: ANOCI, le fils de Macky? Amadou est trop jeune, il a l’age de mon fils etc…). Directeur de cabinet du Président Wade le retraité qui ne peux pas le payer. Wade t’as humilier et renvoyer du ministére de la culture. Gnak Diom. Tes multiples apels du pied à Macky n’ont rien donné.Tais toi et va cirer les bottes de karim à Doha pour espérer qu’il succéde à Macky aprés son deuuxième Mandat.