Pour un mandat de trop ! (Par Madou Kane)

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Il n’est point démiurge mais reste le maître du jeu par la grâce de ses pouvoirs exorbitants de président jacobin. Une station qui lui permet d’abuser, à sa guise, de la république travestie, des institutions assujetties, de la constitution malmenée et de ses interprètes légaux aux ordres. Faisant fi de ses serments, promesses et autres engagements déclarés en public, urbi et orbi, il aspire au règne qui empeste les rentes hypothétiques du gaz et du pétrole.

Par la seule volonté d’une personne, le cirque au parlement n’est que le bêtisier d’un scénario burlesque qui mène à l’impasse. Un caïd de coalition en chute libre, aveuglé par un agenda personnel aux antipodes des aspirations de tout un peuple, s’agrippe au timon d’un bateau qui dérive vers le précipice. Les citoyens sont ainsi pris dans un tourbillon au rythme du jeu bruissant des chapelles politiques.

A force de brandir des sinécures comme appâts pour assouvir les appétits insatiables de ses affidés, il se perdra dans le dédale de ses turpitudes.
Kor Mareem, sans doute pour le sourire envoûtant de sa Jongoma, a décidé de franchir le Rubicon et se présenter crânement pour le troisième mandat honni. Le ‘’ni oui ni non’’ nie le non et rue vers le oui. Le locataire du palais colonial, sans y être convié, est paré pour le rendez-vous de 2024.Les juristes couturiers de luxe colmatent les haillons. De fumeuses arguties juridiques sont échafaudées contre l’éthique, le bon sens et les leçons de l’histoire. Enhardi par des souteneurs cupides, il a entamé en trombe le sprint qui précède la course de haies à l’issue incertaine. Une chute est vite arrivée et au moment où l’on s’y attend le moins.
Sobre dans ses ruses, vertueux dans ses forfaitures, le mandataire récalcitrant opte résolument pour sa personne et sa famille contre la patrie.

La stratégie de combat est imparable:
D’abord, réduire l’opposition comme peau de chagrin: Karim en exil, Idy vassalisé, Khalifa muselé. Sonko discrédité reste l’écueil à pulvériser. La curée bat son plein .

Ensuite, écraser ses propres partisans: Alioune Badara hors d’état de nuire pour finir au trépas, Marie Tew en rébellion sur le banc de touche, Makhtar Cissé écarté, Ali Ngouille neutralisé, Youm récupéré, Mimi manipulée puis humiliée, Amadou Ba se balade en laisse. Le repli dans le maquis familial consacre le triomphe d’un pouvoir privatisé.

Au moment où une alternative crédible tarde à apparaître, le peuple dans la mélasse rumine sa colère pour cracher, le moment venu, sa salive âcre à la face de son chef renégat atteint par la boulimie du pouvoir.
La fronde couve dans les chaumières contre des parvenus qui pensent sortir des cuisses de Jupiter. La sagesse peut-être épargnera du cauchemar qui hante le sommeil du juste.

Madou KANE

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