Dossier Ressources naturelles : Pourquoi la pauvreté dans les zones d’exploitation des ressources naturelles ?
Macky Sall vient d’inaugurer KMS3 pour approvisionner les régions de Thiès et de Dakar en eau potable après plusieurs reports. Cela a montré des failles dans la gouvernance du régime. D’abord, un manque de planification évident qui fait que le déficit surprend toujours le gouvernement avec son cortège de pénuries et de coupures d’eau. Ensuite, il y a le problème du choix des investissements.
Les populations autour de Keur Momar Sarr se sont plaintes du manque d’eau potable. A Gadiaga, autour de l’exploitation du gaz naturel, les populations parlent ouvertement de leur pauvreté. Kédougou est la région la plus pauvre du Sénégal avec ses mines d’or. Il y a un paradoxe en effet, les zones productrices de ressources minérales sont les plus démunies.
“Les ressources minérales appartiennent aussi aux populations des zones d’exploitation, celles-ci ne doivent plus être marginalisées dans les projets d’investissement.“
MAMADOU LAMINE DIALLO IN #QUESTEKKI 259
Il y a un grand problème que le régime de Macky Sall ne perçoit pas. Les ressources naturelles appartiennent au peuple et non plus à l’Etat. Il y a une très grande différence. Macky Sall et ses ministres continuent d’agir comme si les ressources minérales appartenaient à l’Etat. Les populations concernées dans les zones productives doivent se mobiliser pour les obliger à respecter cette disposition de la Constitution, à savoir que les ressources naturelles appartiennent au peuple.
En conséquence, le montage des projets d’investissement doit changer radicalement. On ne doit plus privilégier la satisfaction de la demande des zones solvables. Mais cela, Macky Sall ne sait pas faire ; il faut sortir de la logique prédatrice.
Dossier nouveau : Le syndrome Haïtien menace-t-il l’Afrique ?
Tous choqués par l’assassinat brutal du Président Haïtien. Haïti est la preuve que le capital social est le plus fondamental. Depuis la victoire militaire du Général Dessalines contre Napoléon, les puissances occidentales ont décidé de réduire à sa plus simple expression le capital social à Haïti. L’Etat Haïtien Indépendant sera un Etat failli sous la coupe réglée des Etats Unis.
Dans un État à capital social réduit, l’économie qui se met en place est toujours contrôlée par quelques groupes ou familles. A Haïti, une dizaine de familles contrôle l’économie, fournit l’eau et l’électricité et construit de temps en temps des routes. Et naturellement, c’est la pauvreté généralisée et la violence qui s’installent.
“L’assassinat du Président Haïtien est la conséquence de la destruction du capital social de ce pays“
MAMADOU LAMINE DIALLO IN #QUESTEKKI 259
Ce syndrome Haïtien se met en place progressivement en Afrique, la Somalie, la République Centrafricaine sont des exemples évidents. Tout part de la destruction du capital social et des Institutions.
C’est pourquoi, la posture de Macky Sall est dangereuse, il veut détruire l’opposition et capturer les institutions. C’est le sens profond de toutes les lois qu’il a fait voter par une Assemblée nationale à sa solde, l’annexe du Palais : révision constitutionnelle de 2016, parrainage, code électoral et lois sur le terrorisme, anti-manifestations. Tout cela vise à détruire le capital social que nos illustres devanciers ont cherché à construire, avec la bénédiction de ses parrains occidentaux.
J’ai demandé la suppression des articles L29 et L30 du code électoral qui constituent une arme pour écarter des opposants au projet de destruction de notre capital social, surtout ceux qui s’opposent à l’agenda pro-gay du régime de Macky Sall. BBY a rejeté mes amendements, en particulier celui qui propose que 10% des listes aux élections territoriales soient dirigées par des femmes. Le peuple jugera.