La grève décrétée lundi par le Syndicat national des transports routiers se poursuit mardi tandis que le Premier ministre doit présider le même jour un conseil interministériel consacré à l’examen de la plateforme revendicative des grévistes.
A l’exception de la ville de Diourbel (centre), les transports ont été sérieusement perturbés lundi à Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor, Kédougou, Tambacounda, Kaolack, Thiès, Mbour.
Le mouvement a pénalisé les usagers et autres travailleurs. Devant ces difficultés aussi, la charrette s’est substituée aux cars rapides, Ndiaga Ndiaye bus Tata et ’’clandos’’, etc.
A Dakar, de nombreux usagers du transport se sont rabattus lundi à Bountou Pikine (banlieue) sur des charrettes pour se déplacer sur de courtes distances, là où les plus chanceux ont eu recours au Petit train de banlieue dont les wagons ont été assaillis dès les premières heures du matin par des citoyens et travailleurs.
Les chauffeurs du département de Diourbel se sont désolidarisés du mouvement sous le prétexte d’une consigne de hiérarchie mouride qui les aurait sollicités dans le sens de sursoir à l’opération compte tenu de l’approche du grand magal de Touba.
’’A Diourbel, nous n’avons pas observé la grève parce que c’est à 10 jours du grand magal de Touba et le marabout nous a demandé de ne pas accepter de faire la grève à cause de l’événement’’, a déclaré le secrétaire administratif du regroupement des chauffeurs de Diourbel, Cheikh Sall.
Toutefois, les voyageurs à destination de Dakar sont restés bloqués à la routière de Diourbel. Ici la raison avancée pour expliquer ce blocage tient à l’impossibilité de traverser des villes comme Thiès ou Kaolack du fait de l’intransigeance de leurs collègues en mouvement.
Le syndicat des travailleurs du transport routier, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), entend ainsi dénoncer la cherté du prix du carburant et de l’assurance, ainsi que les tracasseries sur les routes. Il a déposé une plateforme en 12 points sur la table des autorités.