Réunis autour du thème « le bilan économique et social pour l’Afrique, 60 ans après les indépendances », les professeurs Moustapha KASSE, Alioune SALL et Chérif Salif SY ont passé en revue les différents obstacles qui se dressent telle une montagne devant l’épanouissement des Africains.
Pour ces experts de la chose économique, le principal frein au développement de l’Afrique est « la politique néocoloniale qui se manifeste à travers notamment les programmes d’ajustement structurels.
Pour le professeur Moustapha KASSE, cet ajustement structurel impacte néfastement sur l’économie des pays africains qui accusent un retard criard sur pratiquement tous les domaines. Selon l’économiste, repris par Enquête, il faut « 959 ans pour atteindre les résultats proclamés par les ajustements structurels » tels que édictés par la Banque mondiale et Fonds monétaire international (FMI). « L’ajustement a été un grand retard de développement sur presque une vingtaine d’années. Chez nous, 25 voire 27 ans parce que le Sénégal était présenté comme un laboratoire de l’ajustement structurel. Ce qu’on ne dit pas assez, c’est que l’ajustement continue. Les politiques qui sont élaborées pensent toujours qu’il faudrait continuer à avoir deux instruments d’analyse qui sont importants : le budget et certaines politiques sectorielles », estime le doyen honoraire de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FASEG).
WALFNET
La politique d’ajustement structurel date de 1980. Nous sommes à quarante années en arrière. Ce qui conviendrait pour nos économistes c’est d’élaborer des plans idoines pour sortir de cet étau et nous projeter dans le futur Nous ne sommes pas proactifs et créateurs de plans pensés pour nous et par nous. Une tare persistante à corriger. Il se fait tard !