XALIMANEWS : Très attendu pour sa première sortie officielle, après près de 2 ans et demi passés en prison dans le cadre de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, Khalifa Sall a semblé opter pour un discours de «prudence», le lundi 21 octobre dernier. Le leader de la coalition “Taxawu Senegaal“ a passé sous silence les questions brûlantes de l’heure, notamment sa coalition lors des législatives dernières, son « amnistie » et le recouvrement de ses droits civils et politiques, ou encore ses rapports avec le Parti socialiste (Ps), entre autres sujets.
L’ancien maire de la ville de Dakar a fait face à la presse et à ses militants avant-hier, lundi 21 octobre pour un discours solennel, après sa sortie de prison où il a passé environ 2 ans et demi, dans le cadre de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Face à ses sympathisants venus nombreux lui exprimer leur soutien, Khalifa Sall a lancé un appel en direction des siens pour ne pas «ressasser le passé», suite à l’épreuve endurée. Mieux, se disant ragaillardi à sa sortie de prison, avec un «cœur ouvert», Khalifa Sall demande à ses proches de n’avoir aucune «rancœur même dans l’adversité». Tout en réaffirmant son combat et son engagement à «faire front» contre le régime du président Macky Sall, qui serait dans des «politiques néfastes pour le peuple sénégalais», il dira rester «sur cette ligne d’ancrage dans l’opposition avec responsabilité mais sans compromission, avec fermeté mais sans excès».
Ainsi, le leader de “Taxawu Senegaal“ a passé sous silence les dossiers politiques brûlants de l’heure. En effet, beaucoup de Sénégalais et observateurs politiques l’attendaient sur son avenir politique au Parti socialiste (Ps), surtout après la disparition du Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng. Certes, certains évoqueront la confirmation de son ancrage dans l’opposition comme très expressif sur son détournement de sa formation d’origine. Il n’en demeure pas moins que même sur ce plan, rien n’est précis sur l’appareil politique avec lequel il compte faire face au régime du président Macky Sall. Encore qu’il n’a même pas parlé de sa coalition “Taxawu Senegaal“, celle-là même qui l’avait porté à l’hémicycle avant de se voir déchu de son siège de député par la majorité présidentielle.
Autre chose et pas des moindres, Khalifa Sall n’a pas aussi évoqué sa situation actuelle de Sénégalais inéligible à cause de sa condamnation et son absence sur le fichier électoral. Contrairement au fils de l’ancien président, Karim Wade qui réclame la révision de son procès, l’ancien maire de la ville de Dakar n’a même pas discouru sur son procès, même si lui et ses affidés avaient parlé de complot contre sa personne par les tenants actuels du pouvoir. Aucune référence, lors de son discours, à l’amnistie réclamée par certains de ses souteneurs pour retrouver ses droits civils et politiques. Cela, même s’il sait que ses ambitions politiques sont suspendues à cette condition indispensable.
Que dire de l’affaire politico-judiciaire des 94 milliards dans lequel Ousmane Sonko est aux prises avec Mamour Diallo ? Quid des engagements pris par l’Etat du Sénégal concernant les recommandations du Comité des droits de l’homme des Nations unies sur l’affaire Karim Wade, avec la tournure prise par les déclarations des membres de la délégation du Sénégal à cette session sur la situation des droits de l’homme au Sénégal ? Ou encore le débat sur le troisième mandat supposé du président Macky Sall ?