Près de 27 millions de personnes seraient réduites en esclavage dans le monde aujourd’hui. C’est ce qu’a indiqué la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, au moment où les Etats-Unis dévoilait, mardi 19 juin, leur rapport annuel sur le trafic d’êtres humains.
Des progrès dans la lutte contre ce « fléau » ont toutefois été accomplis, grâce notamment aux poursuites engagées contre les trafiquants par un nombre croissant de gouvernements, relève ce rapport. Vingt-neuf pays ont ainsi remonté dans le classement. Mais sur les cent quatre-vingt-cinq pays étudiés, seuls trente-trois se conforment aux textes existants au niveau international instaurés pourmettre fin au trafic d’êtres humains, telle la Déclaration universelle des droits de l’homme.
LA SYRIE FAIT SON ENTRÉE DANS LA LISTE NOIRE
Parmi les dix-sept pays les moins bien notés, se trouvent l’Algérie, la République démocratique du Congo, la Libye, la Corée du Nord et l’Arabie saoudite. La Syrie, elle, a fait son entrée sur la liste noire des pays accusés de trafic d’êtres humains, car « le gouvernement syrien n’applique pas les mesures destinées à éliminer le trafic (d’êtres humains) et ne fait aucun effort en ce sens », explique le rapport américain.
L’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis, en 1865, « et dans d’autres pays n’a malheureusement pas signifié la fin de l’esclavage » dans son ensemble, a estimé Mme Clinton. « En dépit de l’adoption de traités et de lois qui interdisent l’esclavage, les faits montrent que nombre d’hommes, de femmes et d’enfants vivent en esclaves des temps modernes en raison du fléau qu’est le trafic d’êtres humains », a souligné la secrétaire d’Etat. « Les victimes de l’esclavage moderne sont des hommes et des femmes, des fillettes et des garçons dont l’histoire nous rappelle de quels traitements inhumains nous sommes capables ».
Le 1er juin, l’Organisation internationale du travail (OIT) avait annoncé que près de 20,9 millions de personnes, dont près d’un quart ont moins de 18 ans, sont en situation de travail forcé dans le monde, occupant des postes qui leur ont été imposés par la contrainte ou la tromperie