C’est finalement Hadji Abdou Sakho, actuel commissaire de l’Union économique et monétaire de l’ouest africain (Uemoa), chargé des Politiques économiques et de la fiscalité intérieure, que le Sénégal va proposer, le 30 mai prochain à Lomé, pour succéder au Malien Soumaïla Cissé. Hadj Abdou Sakho a le profil idéal mais devrait, sauf revirement, croiser le fer avec le candidat du Niger. En marge de son séjour au Burkina hier, le chef de la Diplomatie sénégalaise, Me Madické Niang, devrait décrocher le soutien de Blaise Compaoré à cette candidature sénégalaise, puisque le Sénégal va « céder » la Présidence de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’il convoitait, au Burkina. Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, avait annoncé, sans citer de nom, une candidature sénégalaise pour la Présidence de la Commission de l’Union économique et monétaire (Uemoa). L’As a appris de sources autorisées que le Sénégal a proposé la candidature de Hadji Abdou Sakho pour remplacer le Malien Soumaïla Cissé. Une candidature jugée prometteuse par plusieurs diplomates qui estiment que Hadji Abdou Sakho a le « profil idéal ». Déjà qu’il exerce depuis 2007 comme commissaire de l’Uemoa, chargé des Politiques économiques et de la Fiscalité intérieure. Auparavant, il a eu à occuper, de 2004 à 2006, le poste de commissaire au Département des Politiques fiscales, douanières et commerciales. C’est dire qu’il connaît les rouages de l’institution sous-régionale. En Février dernier seulement, cet expert reconnu avait publié : « L’intégration économique en Afrique de l’Ouest : analyses et perspectives », un ouvrage dans lequel il aborde des pistes pour relancer l’intégration sous-régionale. Mais si les chances de la candidature sénégalaise sont certaines, il n’en demeure pas moins qu’un autre pays, le Niger, a décidé de proposer aussi une candidature. Il s’agit de l’ancien ministre des Finances de la Junte, Malam Maman Annou, qui a passé le témoin le 9 mai dernier à Ouhoumoudou Mahamadou. Pour autant, le Sénégal compte un allié de taille, pour soutenir sa candidature le 30 mai prochain à Lomé, en marge de l’élection du gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Il y a quelques mois d’ailleurs, Madické Niang s’était rendu au Mali et en Guinée pour leur demander de soutenir la candidature sénégalaise. Avant de se rendre en Italie où il est invité par son homologue, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères est allé hier au Burkina. Entre autres points, il devrait s’agir pour le chef de la Diplomatie sénégalaise de décrocher le soutien de Blaise Compaoré à la candidature de notre pays. Un soutien que le Sénégal devrait acquérir, et pour cause. Un bras de fer opposait le Burkina au Sénégal pour le contrôle de la Présidence de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), où le nom de l’ancien ministre Abdou Aziz Sow avait été proposé. Avant que son éventuelle candidature ne soit brandie pour la Présidence de la Commission de l’Uemoa. Le Sénégal devrait tourner le dos à la Présidence de la Commission de la Cedeao au profit du Burkina, qui le soutiendra sans aucun doute pour celle de l’Uemoa. Cheikh Mbacké GUISSE
Présidence de la Commission Uemoa: Wade recale Aziz Sow pour Abdou Sakho
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