Le clientélisme et l’émiettement de l’offre politique ont longtemps fendu notre scène politique en forces inégales avec des « grands » partis, souvent hégémoniques, et des « petits » partis voués à jouer les seconds rôles, si ce n’est à faire de la figuration. Cette césure ancrée dans les imaginaires masque un glissement. La bipolarisation du jeu politique par les deux mastodontes des années 80-90, PS-PDS, réalité qui semblait jadis insurmontable, est à présent derrière nous. Dès le début des années 90, les analystes avaient cerné que ces deux formations politiques ne pourraient se maintenir au pouvoir ou le conquérir sans s’inscrire dans de larges coalitions. Vingt ans plus tard, le PS et le PDS demeurent plus que jamais obligés de coopérer, voire de cogérer, avec d’autres partis, le réel d’une opposition ou d’une administration du pouvoir. C’est que dans les interstices de ces décennies, une reconfiguration entamée depuis la transition de 2000 ayant comme soubassement un dérèglement paroxystique des clivages idéologiques et un éparpillement des forces politiques en présence, a accéléré cette donne. Rappelons que ces dix dernières années, la scission de nombreux partis en deux entités, et même bien plus pour certains (AJ, PDS, PS…) fut compensée par de multiples alliances aux contours plus ou moins surprenants mais
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