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Présidentielle 2019 : l’opposition se radicalise !

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XALIMANEWS : A moins de six mois des élections, le pouvoir et l’opposition se regardent en chiens de faïence. Depuis le lancement de la loi sur le parrainage, pouvoir et opposition se crêpent le chignon à chaque fois que l’occasion se présente. A cela s’ajoute, les dossiers de Khalifa Sall et de Karim Wade qui secouent le pays.
Le parrainage ou la loi polémique
Venons-en à la loi très controversée sur la modification du code électoral communément appelée parrainage. Cette loi a été vouée aux gémonies depuis sa création en projet de loi en conseil des ministres jusqu’à son adoption le 19 avril au niveau de l’assemblée nationale.
On se rappelle l’opposition était descendue dans les rues en bravant l’interdiction préfectorale pour contrer l’adoption de la loi polémique. Mais, c’était peine perdue, les forces avaient fini par museler les principaux dirigeants de la fronde à savoir Idrissa Seck, Malick Gakou, Thierno Bocoum, Abdoul Mbaye …Ensuite, les forces de l’ordre n’avaient pas eu trop de difficultés à neutraliser les militants une fois que les leaders sont arrêtés.
Karim et Khalifa, deux « K » pas encore résolus
L’autre pomme de discorde demeure les dossiers de Karim Wade et de Khalifa Sall.
En effet ces deux « K » constituent des cas majeurs pour le régime en place vu l’électorat qu’ils drainent. Ils demeurent des équations à plusieurs inconnues pour le régime en place.
Le premier cité, candidat du PDS, s’est radicalisé récemment suite à l’invalidation de son inscription au niveau de la Direction générale des élections (DGE). Sentant un mauvais coup au niveau de la Cour Suprême où il avait introduit un recours d’annulation de la décision de la DGE, il avait récusé le juge Badio Camara prétextant qu’il est partial et le « disqualifie » pour un jugement équitable.
Même si, M. Camara n’a pas siégé mais son remplaçant Abdoulaye Ndiaye a jeté la patate chaude en déclarant son « incompétence ». Ce que beaucoup de juristes ont considéré comme « un déni de justice » vu que le procureur Ousmane Diagne s’était montré courageux en demandant l’annulation de la décision de la DGE qui n’avait aucun pouvoir juridique pour invalider l’inscription de Karim Meissa Wade. Et depuis ce jour le PDS et ses alliés se sont radicalisés en invoquant un sit-in au niveau du ministère de l’intérieur ce 04 septembre.
L’autre « K » demeure le député ex Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall qui a subi les foudres de la justice une nouvelle fois ce 30 aout au niveau de la Cour d’appel après celui du 30 mars 2018.
En effet, la Cour d’appel a confirmé la peine de 5 ans prononcée en première instance malgré l’apparition de l’arrêt de la Cedeao au cours du procès. Sur ce, ses partisans y voient un subterfuge pour éliminer un adversaire politique. Et, lorsque le jour suivant, vendredi 31 aout, le président Macky Sall sort le sabre en révoquant Khalifa Sall de ses fonctions de Maire de Dakar, alors c’en était trop pour ses partisans qui y voient une violation manifeste de la loi.
Ainsi, ces successions événements ont mené à une radicalisation de l’opposition du pays à quelques encablures des élections. Hier, les opposants en sont venus aux mains avec les forces de l’ordre en « déchirant » l’arrêté préfectoral. Ils ont voulu tenir un sit-in au niveau du ministère de l’intérieur dont il réclame sa démission de l’organisation des élections. Mais, c’était sans compter avec l’opiniâtreté des forces de l’ordre qui ont usé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants et arrêter les leaders de l’opposition (Omar Sarr, Mamadou Diop Decroix, Thierno Alassane Sall, Thierno Bocoum..).Finalement, ils ont été libérés ce matin. Ce qui présage des lendemains incertains pour le processus électoral. Certains leaders de la société comme Alioune Tine appellent à la raison gardée pour que l’image du Sénégal ne soit pas écornée au niveau de la communauté internationale et régionale.

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