Présidentielle 2024: Khalifa Sall de plus en plus incertain

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A l’image de Karim Wade, démis comme lui de ses
droits civiques pour détournements de deniers
publics, l’ex-maire de la capitale sénégalaise, Khalifa
Sall, a, aussi, rejeté à sa manière le projet d’amnistie
qui semble être taillé à se mesure et celle du fils de
l’ancien Président Wade, en particulier. Ayant su
quand même rebondir politiquement, dans les cou-
lisses de l’une des principales coalitions de l’opposition Yewwi askan wi, l’ambition présidentielle qui lui est prêtée et qui lui aurait coûté sa condamnation, est de plus en plus incertaine.
Début de l’escalade des confrontations physiques, après celles verbales ? Telle est la question que se pose le quotidien « Alerte » dans sa parution du jour.
Lion le temps où il tenait tête au régime du président
Macky Sall, en rempilant comme maire de Dakar aux
locales de 2014. A l’époque ses sorties publiques drai-
naient des foules. En privé il était épié et gardé. Mainte-
nant son « poulain » dans son mouvement Takhawou Dakar, Barthélémy Dias, lui a ravi la vedette en devant député maire de la capitale sénégalaise. Une position qui place Barthélémy, politiquement, un cran au-dessus de celui dont il est ( ?) le leader. C’est le nombre de voix qui détermine tout en politique.
Pour preuve, à présent même au sein de leur coalition
Yewwi askan wi, Khalifa est contraint au rôle de second.
Pas seulement du fait de sa condamnation dans la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar. Pour aussi l’ombre imposée à ce qui reste de son charisme par Ousmane Sonko. Un autre coup sur son
leadership. Khalifa en est ainsi réduit à coordonner,
sans rien contrôler. De même, son influence sur ce qui reste de ses « lieutenants » a même pris un sacré
coup, comme en illustre la paix des braves qu’il n’avait
pas réussi à faire signer entre Barthélémy et Soham Wardini : cette ancienne mairesse de Dakar après sa révocation avait tenu, malgré sa plaidoirie, à se présenter à sa propre succession aux locales de jan-
vier dernier contre son « frère » de Takhawou, Barthé-
lémy. Bien avant, bon nombre de maires sous sa « coupole » l’avaient déserté pour Macky: Alioune Ndoye, Jean-Baptiste Diouf de Grand-Dkara, Bamba Fall de la Médina, etc.
Et si hier il avait secoué le «baobab » socialiste et même réussi à en arracher des branches, on s’y ligue de plus en plus contre lui. Car outre de souffrir de voir son poulain d’antan devenir ministre et se positionner en conséquence comme un de ses pourfendeurs, tout comme d’autres maires élus sous la bannière de Takhawou Dakar, Khalifa Sall est à présent démenti par des socialistes sénégalais de la Diaspora. Ceux de la France ont donné le ton: donnés pour être allés à sa
rencontre dans le cadre de sa présente tournée dans ce
pays, ils bottent en touche et avec hargne : « C’est en raison de l’absence de ces jeunes dans les activités de
leur mouvement que la rencontre de ce samedi a été un
échec total, avec très peu de monde et une communica-
tion désastreuse. Il s’agit de la dernière forfaiture d’un
Takhawou en France aux abois qui veut utiliser la jeu-
nesse socialiste de France pour cacher le délitement du
mouvement Khalifiste dans la Diaspora », ont-ils fulminé dans un communiqué largement diffusé au Sénégal.
Alors à présent ombre de lui même dans le mouvement
Takhawou qu’il avait propulsé à la veille de 2014, re-
légué au second rang dans la coalition Yewwi et maintenant décrié par ses anciens compagnons de « conviction», l’avenir présidentielle est de plus en plus incertain, pour ne pas dire compromis.

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